JUSQU'OÙ? // RÉÉCRITURE , RELECTURE //

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« Nous mourons tous un jour

Mais pas de la même façon

Certains, au coin d'un carrefour

Et d'autres, dans leur maison

                             By Awa »

Assinate Khalil Anas

Fille de Mohamed Khalil Anas et de Aïcha El Majid

Née au Caire, Égypte

Au 02/02/1992

Morte d'un arrêt cardiaque dans sa chambre sur son lit (d'après le rapport de son dossier)

Le 02/02/2018

A seulement 16ans, elle fut contrainte d'arrêter ses études et travailler pour subvenir aux besoins de la famille, lorsque son père fut porté disparu depuis deux mois après les avoir amené à Marrakech au Maroc. L'affaire fut classée n'ayant pas assez d'éléments pour la faire avancer, laissant la famille Anas dans un entre les deux puisqu'ils ne savaient pas s'ils devaient faire leur deuil ou espérer un retour de celui-ci. Et c'est comme cela que Assinate pris la responsabilité de toute la famille en faisant des petits boulots, nuit et jour.

Si la légèreté de son CV ne lui permettait pas un travail stable et bénéfique. Quelque part la couleur de sa peau y jouait certainement. En effet, Assinate avait la peau foncée par rapport au reste de sa famille, ce qui lui joua des tours depuis son enfance jusqu'à son sommeil indéfini. Même avec sa capacité à être polyglotte, celle-ci était soit rejeté, soit prise avec des arrières pensées. Malgré tout elle gardait espoir, persévérait, et se relevait avec courage malgré les tonnes de charges qui l'accablaient.

Étant l'ainée et voulant sûrement être modèle, elle faisait de son mieux pour être exemplaire. Aucun de ses frères ne manquait de rien, de confort ? un peu, mais ils ne se plaignaient guère. Ils savaient. Un père introuvable, une mère sans emploi, ils savaient qu'ils avaient de la chance d'avoir Assinate comme sœur et ils en étaient reconnaissant, c'était la moindre des choses à défaut de réclamer plus de bonbon.

Mais le destin en décida autrement lorsqu'elle eut le malheur de se trouver dans le viseur d'un djinn. Elle n'avait pas besoin de cela même si elle en était fascinée et apeurée à la fois. Elle connaissait les dégâts que pouvait causés un djinn, et elle ne voulait faire du mal à personne. C'est pourquoi elle fut soulagée lorsque sa mère intervint à son secours. Mais ce qu'elles ne savaient pas, c'est que celui dont elles devaient se débarrasser avait pris de l'avance par rapport à eux. Et que cette erreur de leur part coutera la vie de sa mère qui s'était interposé entre eux.

Si Assinate avait deviné ce qui aurait pu se passer, jamais elle aurait accepté d'aller voir cet exorciste. Comme cela, elle et ses frères n'auraient pas encore perdu l'autre pilier qui commençait à fissuré.

Étant une personne de foi, elle ne s'était pas lamenter et avait accepter la décision de Dieu. C'est lui qui donne, c'est lui qui reprend. Et même malgré cela, le choc n'en était pas moins douloureux.

La situation devenait critique. Pas pour la finance mais pour l'éducation de ses frères sans figure parental, surtout celui de l'un d'eux qui était en phase de puberté. Ce moment où il aurait eu besoin d'un guide et de l'attention. Mais qu'aux contraires n'a eut droit qu'aux douleurs que toute personne essaye d'éviter : celui d'une perte de parent.

Si elle trouvait que la situation ne pouvait être pire, elle fut clouée lorsque celui qui fut engendré la chute de sa famille, revient pour terminer sa tâche qu'autre fois sa mère avait retarder.

Et cette fois, elle ne se relèvera pas de sa chute.

L'être humain a la capacité d'encaisser multitudes émotions, mais lorsqu'il touche le fond du gouffre et qu'il n'a personne pour lui tendre la main, il s'effondre. Exactement comme Assinate. Elle pouvait passer autre tant qu'elle était entourée de sa famille, mais seule dans son ancienne maison délabrée, elle lâcha prise ; et c'est toute les charges des années durant qui lui retomba sans autre forme de procès dessus. Malgré tout sa foi, malgré les dégâts, n'avait pas eu une égratignure.

Et c'est en donna une dernière fois grâce à celui qui lui avait donné l'âme et qui le lui prenait, qu'elle lâcha son dernier souffle. Tel une feuille morte quittant son nid, emporté par le vent, rejoignant le sol, qu'elle quitte ce monde lors de sa dernière inclinaison.

On prend souvent à la rigolade lorsque quelqu'un nous dit : j'ai failli mourir de peur.

Mais si on avait entendu les battements affolés de son cœur, on l'aurait surement pris au sérieux, et aurait fait attention la prochainement fois. Et l'histoire de ce garçon en est la parfaite exemple.

Il était une fois trois amis, entre lesquels, un était vraiment peureux.

Il prenait peur pour tout et n'importe quoi. Et ses deux amis ne lui aidaient pas vraiment. Ils eurent une idée, ils parièrent même sur le temps que leur ami fera avant d'avoir peur.

Et puis un jour, pour lui faire leur plus grosse blague, ceux-ci l'amenèrent dans un cimetière, dans la nuit. Il ne comprenait pas ce qu'ils pouvaient bien faire ici, pourtant il les a accompagnés. C'est alors qu'ils se trouvaient en plein milieu du lieu que ceux-ci l'abandonnèrent, lui disant qu'ils allaient revenir bientôt. Et ils sont revenus, quelques minutes plus tard, lorsque qu'ils l'avaient pas vu arriver en courant comme c'était prévu. Dans un premier temps ils le cherchèrent puisqu'il ne se trouvait pas à l'endroit où ils l'avaient laissé, puis ils le trouvèrent couchés sur une tombe. Ils étaient rassurés, ils l'avaient trouvé...et il était mort. De peur. Le pauvre s'était imaginé tout seul différents scenarios : les morts vivants, les fantômes, des sorciers et tout autre chose qui pourrait alimenter sa peur. Ainsi faire lâcher son cœur, qui n'en pouvait plus de battre aussi fort.

Ils lui vérifièrent tous le corps dans l'espoir de trouver quelque chose qui aurait puis atténuer leur culpabilité. Ils voulaient un coupable, puisque s'il y en avait, il aurait une logique. Mais trouvèrent rien. Il était mort. Par leur faute. C'était eux les coupables, leur blague c'est retourné en tragédie. Et c'est maintenant à eux de vivre dans la peur toute leur vie avec un énorme poids de culpabilité.