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Quelques années plus tard :

Responsabilité. À l'époque j'avais beau connaitre la définition de ce mot, mais je ne savais pas vraiment ce que c'était. Puisque ma chère maman et soeur me l'épargnaient. En effet, à leur présence, je ne faisais que prendre ou demander sans jamais me douter des sacrifices qu'elles étaient obligées de faire pour satisfaire tous nos besoins. Je m'en rends bien compte maintenant qu'elles ne sont plus là. Le choc de tous ces poids m'avait clouée au sol, mais je n'avais pas d'autre choix que de me relever, puisque, comme ma mère et ma soeur, il était indispensable que je fasse en sorte que mes frères ne ressentent en aucun cas les tonnes de charges qui me pesaient.

Je n'avais pas le temps de me morfondre sur les pertes que nous venons de subir, car il fallait quelqu'un pour prendre cette famille en charge. Et tout comme ma sur, je n'avais pas continué mes études. La bourse m'aurait beaucoup aidé, mais je ne l'avais pas eu, et si je mettais entêté à aller à la fac en utilisant l'économie de ma soeur, ça aurait été toute la famille qui en aurait payé les conséquences. Malgré que mes frères soient dans une école publique, comment aurai-je fait pour les fournitures ? et la nourriture ? et les factures ? et les autres besoins ? au lieu d'être égoïste, je me suis mis aux travails plutôt.

La situation devient peu à peu stable malgré qu'on est passé deux aïds (fête religieuse musulmane) sans mouton et quelques temps sans électricité, et qu'on est aussi vendu notre petite voiture, on a survécu.

Par contre, je n'ai pas abandonné mon rêve de styliste. Je n'ai pas suivi de cours mais je crois que je me débrouille pas mal. D'ailleurs j'ai mis quelques croquis sur mes pages espérant qu'un agent les voit. Pour l'instant aucune réponse. Je ne perds pas espoir, alors avant que quelqu'un m'est remarqué, j'essaye entre temps de produire mes modèles avec les habits de ma soeur et ma mère, que j'aurais dû donné en aumônes. Au moins ils servent à quelque chose, de plus j'ai donné plus que la moitié, j'ai juste pris quelques tissus qui m'attirait et qui allait bien avec les modèles que je voulais créer et cela avec la machine à coudre que ma merveilleuse sur m'avait offerte comme cadeau lors de mes seizièmes anniversaires. Je lui avais fait part de mon rêve, et lui avait montré mes croquis et comme elles les avaient aimés elle m'a conseillé de les réaliser en m'offrant ce cadeau.

Je ne la remercierais jamais assez pour cela. Et un de mes rêves et fierté aurait été qu'elle porte l'une de mes créations. Mais cela n'est plus possible maintenant... elle me manque tellement. Elle était mon modèle, l'exemple parfait à suivre. Si avant j'étais trop fière pour lui dire à quel point je l'aimais et qu'elle compte énormément pour moi, aujourd'hui je regrette atrocement. Même si elle le savait ou s'en doutait, elle aurait sûrement aimé m'entendre le lui dire de vive voix. Pourtant elle nous avait dit de toujours exprimé nos sentiments, le fond de nos pensées parce qu'on ne sait jamais quand est ce qu'on mourra. Elle nous exprimait chaque jours son amour, elle nous saoulait avec ça, elle nous courait après lorsqu'on ne voulait pas de son bisou et câlin étouffante. On la prenait pour une folle, notre folle. Elle était l'ainée mais parfois elle se comportait plus comme une gamine. Même Hakim le benjamin de la famille, ne la supportait plus.

Mais aujourd'hui chacun d'entre nous donnerait n'importe quoi pour passer juste deux minutes avec notre folle. Elle avait réussi à prendre la place de nos parents. Parfois on oubliait même la présence de maman, tellement notre sur l'effaçait avec sa présence. Assinate était notre journal intime, notre vitamine, notre dose, notre bouée de secours. Malgré les responsabilités qui l'accablait, elle continuait à garder le sourire et répandre sa bonne humeur. Elle était stricte mais cool, sévère mais douce, exigeante mais raisonnable. Je l'admire tellement pour tous ce qu'elle a pu faire pour cette famille, s'oubliant même au passage.

J'espère de tout mon cur qu'elle sera gracieusement payé pour ses bonnes actions. Et qu'elle ren...

_ oh excusez-moi ! je ne vous avais pas vu

À force d'être dans mes pensées je n'avais pas vu cette dame devant moi, faut croire qu'elle aussi ne regardait pas devant elle. Elle s'excuse elle aussi, avant de se replonger dans ses occupations sur sa tablette. Mais alors qu'elle se met en route, elle revient vivement sur ses pas quand mon frère m'appelle pour que je les rejoins dans une attraction.

_ c'est vous l'autrice de cette collection ? êtes-vous Leilani Khalil Anas ? dit-elle en me montrant mon compte.

Si je savais qu'un simple hochement de la tête pouvait changer ma vie, je l'aurais fait depuis déjà fort longtemps. Car tenez-vous bien, cette femme est une agente styliste qui est intéressé par ma création et voudrait signer un contrat avec moi !





Et voilà la fin de la deuxième version et donc la fin de l'histoire. J'espère ne pas vous avoir embrouillé avec mes deux versions de fins ? si c'est le cas je m'excuse sincèrement !

Merci d'avoir lu ce livre. J'espère qu'elle a été à la hauteur de votre entente, et aussi que vous ayez compris les messages que j'ai voulu faire passer à travers celle-ci, en dépit de mon manque d'expérience et aussi des fautes orthographiques qui ont dû vous crever les yeux !

Apparemment, certains n'avaient pas compris mon choix de titre et résumé qui étaient : ............... (ouais c'était le titre) ; Tu es curieux(se) ? alors lis moi et tu verras.

Au premier abord, c'est trop simple et incompréhensible. Mais c'était comme cela que je voyais l'histoire, je ne voyais, ni trouvais un autre titre et résumé à lui attribuer. Je voulais faire quelque d'original, cabalistique. Je croyais que vous allez voir l'histoire sous le même angle que moi, mais faut croire que certains ont l'esprit restreint et ne voyaient que la forme et non le fond. J'étais toute contente jusqu'à entendre certains avis, je savais que mon écrit était loin d'être parfait mais je crois que je ne méritais pas certains commentaires déplaisants.

Enfin bon, je me suis dit m'en balek, je vais finir cette foutu histoire et tant pis qu'elle plaise ou non. Et tadam !! je l'ai enfin !

Faites-moi part de vos expression, avis. J'espère vous retrouvez sur mon prochain oeuvre : Bossu/Albinos.

JUSQU'OÙ? // RÉÉCRITURE , RELECTURE //Où les histoires vivent. Découvrez maintenant