Quelques jours se sont écoulés depuis la Saint-Valentin et depuis, entre Olivia et moi, c'est assez bizarre. On dirait qu'elle fait tout pour m'éviter. Le malaise est présent à chaque fois qu'on se croise. Je ne comprend pas, parce qu'à son réveille, le lendemain de cette nuit-là, tout semblait bien aller entre nous. Mais, maintenant... je ne comprend pas trop.
J'ai essayé d'en parler avec les gars, principalement Colin et Jérôme, sans leur dire qu'il s'agissait d'Olivia (même si ce premier devait s'en douter un peu). Cependant, ils ne m'ont pas été d'une grande aide. Jay m'a dit que je ne devais pas m'en préoccuper, parce que selon lui toutes les femmes sont comme ça : elles cherchent à se faire désirer, et donc elle va revenir vers moi au moment opportun. Au contraire, selon Colin, je devrais aller lui parler directement pour mettre les choses au clair avec elle, car peut-être qu'elle se dit que c'est moi qui l'évite et non l'inverse. Ou encore, on s'évite mutuellement sans réellement le savoir. J'ai pris le temps d'y réfléchir, mais je ne me suis toujours pas convaincu. J'hésite. Je vais avoir l'air d'un pauvre con à aller lui parler de cette situation qu'il y a entre nous.
Putain, c'est trop compliqué pour moi ! Je ne peux pas demander à quelqu'un d'autre d'aller lui parler pour moi ? S'il vous plait, quelqu'un ? Je n'ai aucune foutu idée de ce que je vais pouvoir lui dire ! Mais, une minute... était-ce une bonne idée de coucher avec elle ? Maintenant que j'y pense, je ne me suis jamais posé la question depuis qu'on l'a fait... Merde... Quand on s'est connu il y a presque 3 mois, je ne voulais pas coucher avec elle. Je me disais que je ne la ferais que souffrir. Ma conscience me disait qu'elle ne méritait pas ça. Et pourtant... j'ai commis l'irréparable. Peut-être qu'elle souffre réellement, que je l'ai blessée, qu'elle me déteste, qu'elle regrette... Je commence, justement, à regretter; je culpabilise. Elle est trop bien pour moi et je l'ai utilisée à un moment où j'étais faible. Elle a sûrement couché avec moi par pitié. Est-ce que je fais pitié ? Putain...
Je crois que je vais juste l'éviter, en fait. Ouais, c'est ça que je vais faire. Je vais continuer d'ignorer ses messages et ne pas la croiser dans les couloirs. C'est facile !
Quatre jours sont passés, nous sommes maintenant vendredi. Demain, c'est le week-end ! Ça, ça veut dire : Starlite et belles gonzesses ! Je sens qu'on va s'éclater ce soir ! Et puis, je le mérite amplement puisque j'ai réussit à éviter blondine durant toute la semaine. J'ai même ignoré ses appelles et je n'ai pas écouté les messages qu'elle m'a laissé. Je suis assez fier de moi, je dois dire !
Après avoir passé le déjeuner avec les gars et Lisa, je tombe sur Olivia directement en sortant de l'ascenseur sur mon étage. Moi qui croyait réussir à m'en débarrasser... Jérôme me voit devenir blanc comme un drap, mais n'en fait rien et va s'installer à son bureau en la contournant.
"Traitre !" pensais-je avec colère.
Elle m'attend au mien depuis je ne sais combien de temps. En me voyant, elle s'empresse de venir me rejoindre, furax. La voir se diriger vers moi d'un pas aussi assuré me donne des sueurs froides. Je ne peux pas me défiler cette fois...
— MATT ! crit-elle.
Je déglutis difficilement tellement ma gorge est nouée. Elle s'arrête devant moi, droite comme une statue et me tape sur la poitrine d'un doigt se voulant accusateur. Elle est très en colère.
"C'est bon Matt, calme toi, respire et sois cool" essayais-je de me convaincre.
— Toi ! Je peux savoir ce qu'il te prend ?! Tu pensais vraiment pouvoir me baiser, tirer ton coup et puis partir comme ça avec tes beaux yeux ?! Je ne suis pas un objet, Matt ! Tu n'as pas le droit de me manipuler pour coucher avec moi à ta guise ! Et puis, merde, un portable ça sert à communiquer ! Je ne sais pas combien de messages et de SMS je t'ai laissé !
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Is It Love ? Matt
FanfictionAprès le décès de ma bien-aimée, le monde a changé. Notre idylle était magnifique, malgré les disputes fréquentes et les prises de tête après la perte des bébés. Daryl avait bien remarqué que je n'étais plus le même depuis. Lui aussi vivait ma peine...