L'amertume de ma plume

Chapitre 3

Double Je

Il y a des visages plus beaux que le masque qui les couvre.

La société actuelle complexe chacun de nous et nous empêche d'être ce que nous sommes réellement.

Mais nous jouons un jeu dangereux.

Il faut en prendre conscience à temps, avant d'oublier qui nous sommes vraiment, avant de ne plus être capable de nous reconnaître dans le miroir...

Nous nous cachons sans cesse pour ne pas montrer qui nous sommes. Mais à toujours se cacher nous finissons par ne jamais être trouvés.

Pourquoi masquer le visage qui est le notre ? Pourquoi utiliser une image qui ne nous ressemble pas ?

Notre souhait le plus cher est sûrement d'être accepté par les autres parce que la perfection réside dans le regard d'autrui, regard sans lequel nous ne pouvons pas vivre..

Nous cherchons à être aimé mais la seule solution pour être aimé c'est d'être vrai. Et oui, qui aime les hypocrites ? Personne.

Mais finalement nous avons tous cette part d'hypocrisie en nous, envers les autres et envers nous-mêmes. Ainsi les autres ne nous aimes pas pour ce que nous sommes mais pour ce que nous prétendons être.

Et le malaise commence ici.

Nous n'avons aucune légitimité à affirmer que nous sommes heureux en cachant notre vrai nature.

Le doute fait sans cesse partie de nos réflexions.

Nous ne savons jamais comment agir, parler, regarder correctement. Comme si il n'y avait qu'une seule manière de faire ces choses. Comme si, nous devions tous nous comporter de la même façon pour former un groupe.

En fait, nous avons peur de nos différences, nous avons peur d'être mis à l'écart. Pourtant nous devrions mettre en commun et s'enrichir de nos différences mutuelles qui font notre force.

C'est vrai, qui trouverait quelqu'un d'attirant s'il représente sa copie conforme ? Qui voudrait d'un ami qui soit son équivalent en tout point ?

Où serait le partage dans tout cela ? La découverte de l'autre ? L'apprentissage ? La bienveillance ?

Ces différences font parties de nous, de la vie et des individus.. Il n'y a rien de plus normal et banal.

Alors affirmons nous, ne fuyons pas nos caractéristiques propres à chacun, réjouissons nous d'être différent et de pouvoir apporter quelque chose de nouveau à l'autre.

Et rappelons nous que celui qui est aimé de tous, n'est finalement aimé d'aucun.

Cessons de jouer au double je puisqu'il conduira à notre perte.