𝐉𝐄 𝐓'𝐀𝐈𝐌𝐄 𝐄𝐓 𝐉𝐄 𝐓'𝐀𝐈𝐌𝐄𝐑𝐀𝐈 [ 𝐀𝐎𝐊𝐈𝐒𝐄 ]

𝐉𝐄

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─ Aominecchi ? Est-ce qu'on peut parler s'il te plaît ? demanda gentillement Kise.

L'incomprehension. Voilà ce qui l'avait emmené au pas de sa porte. Il voulait juste comprendre ce qu'il se passait entre eux. Pourquoi, d'une année à l'autre le basané s'était mis à le mépriser.

Il avait mis une semaine avant de se retrouver ici. Une semaine durant laquelle il avait mal dormi, la boule au ventre de perdre celui qu'il aimait, et en même temps, l'un de ses plus proche amis. Comme tous les membres de la Génération des Miracles, Aomine était à ses yeux quelqu'un de précieux.

Puis il avait le droit de savoir après tout ? 
Mais il avait aussi le droit de ne pas savoir, de l'oublier et de passer à autre chose.
Les amours et les amis ça part et ça revient après tout. 
Cependant, ça, cette pensée, c'était pas du tout son genre. Kise était trop gentil, il prenait les choses trop à coeur, s'attachait trop vite, pleurait trop vite pour quelqu'un, aimait trop vite et trop intensément une personne qui ne le méritait pas. C'était ses plus grands défauts, non des qualités.

Aimer quelqu'un c'est dur. Mais aimer quelqu'un si intensément pour qu'il finisse par nous faire comprendre qu'il ne nous aime pas, ou nous le fait croire, cela l'est encore plus.

Kise s'impatientait quelque peu. Aomine ne voulait peut-être pas le voir ? Il y avait aussi l'éventualité qu'il n'était pas là, probablement à un entraînement de basket ou à traîner en ville.
Mais Momoi lui avait bien certifié qu'il était là, occupé à se prélasser dans son lit.

Il tambourina une nouvelle fois à sa porte, quitte à l'énerver. Et se fut ce qu'il se produisit.

Kise entendit des pas précipités se rapprocher de la porte et bientôt, cet obstacle qui les séparés tomba. Et Aomine, de son air hautain, supérieur, foudroya Kise.

— Qu'est-ce que tu veux ?

— Savoir ce que je t'ai fait de mal. Je pensais qu'on était ami.

— Ami ? T'es drôle toi, ricana t-il nerveusement en passant une main sur son visage. Ça va faire plus d'un an que tu me fait du rentre dedans, t'es hyper chelou.

Kise ne répondit pas, il ne savait pas quoi dire. C'est vrai, Aomine avait raison. Il avait imposé ses sentiments, égoïstement, sans relâche, sans savoir ce qu'Aomine en pensait. Mais il était amoureux, et avait juste envie de crier haut et fort qu'il l'aimait.

Cependant, Aomine n'était pas de cet avis.

Ce dernier, remarquant que le blond ne comptait pas répondre, continua ce qu'il entreprenait de lui dire sur un ton plus que dur.

— Mec, t'as vu comment tu me regardes ? On dirait que je suis un beefsteak. C'est mega gênant et dérangeant, l'accusa t-il. J'ai rien compte le fait que t'aime les mecs ou les meufs ou les deux, j'en ai rien à foutre, c'est ta vie pas la mienne. Mais t'as pas à m'imposer comme ça tes sentiments.

❝ Je suis désolé Aominecchi, je ne voulais pas que tu le prennes comme ça. ❞ pensa t-il sans oser le dire. Il s'en voulait terriblement.

— Quand on était au collège, ça me faisait plus rire qu'autre chose, on était des gamins loin d'être mature, surtout toi, balança Aomine. Mais maintenant on est au lycée, on en arrive à la fin sérieux et tu continues à être obsédé par moi. À continuer de dire à tout le monde que tu m'aimes, à me l'imposer.

Le basané souffla avant de reprendre une grande inspiration. Ça lui massacrait le cerveau de réfléchir, de mettre des mots les uns après les autres, de ne pas être trop violent envers Kise.

Oui, il lui en voulait.

Oui, il lui reprochait d'avoir détruit leur amitié, cette rivalité amicale.

En fait, il lui reprochait le fait qu'il l'avait forcé à l'aimer. Selon Aomine, Kise aurait pu l'aimer, lui dire juste une fois s'il le voulait réellement. Et ça se serait fini là, et ils auraient continué à être des rivaux, des simples amis, sans qu'il y est aucune forme d'ambiguïté qui se soit créé entre eux.
Aomine n'avait jamais voulu ça.

— Kise, je vais te le dire une fois pour toute : il n'y aura jamais rien entre toi et moi, dit-il en appuyant sur ce mot si destructeur pour Kise. Ça me dégoûte d'avoir perdu ce qu'on avait avant pour ça, finit-il.

Et quelque chose se brisa en Kise.

Son égoïsme avait tout gâché, il n'avait pas su savoir aimer quelqu'un, un ami, sans lui forcer la main.
Aomine avait raison, il le savait. Kise avait tout fait pour qu'Aomine tombe amoureux de lui : des cadeaux, faire en sorte que Momoi lui parle de lui, lui envoyer des messages ambiguë, croiser Aomine dans la rue par "hasard".

Il avait voulu être le centre de son monde, sans réfléchir une seule fois à ce qu'Aomine ressentait, à ce qu'il voulait.

Il avait juste envie de pleurer, mais pas devant celui qui venait de lui briser le cœur. Alors il prit ses jambes à son cou et s'enfuit aussi loin que possible de lui.
Kise voulait sortir de sa vie, il n'avait jamais voulu lui faire de mal. Il avait juste voulu l'aimer comme ces centaines de couples qu'il avait croisé dans la rue.

Il avait juste voulu l'aimer.

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WHITE LIGHT IN YOUR ARMS TONIGHT

I LOST SIGHT IN YOUR ARMS TONIGHT

IT WAS NICE