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Cela faisait cinq mois qu'ils n'avaient plus reprit contact. Cinq mois qu'ils ne s'étaient revus depuis leurs conversations riche en émotion. Hisoka se souvenait de la main de sa sœur posée sur sa joue, alors qu'Hasana se souvenait de la voix d'Hisoka lui chuchotant que cette promesse le rongeait tout aussi bien qu'elle. Cette conversation l'avait brisée. Brisée du sens qu'elle ne pouvait s'empêcher de vouloir abandonner. Mais si elle abandonnait, lui viendra l'assassiné, car son cœur n'était fait que de pierre et d'haine à son égard. Elle ne pouvait s'échapper de cette promesse qu'ils avaient conclus plus jeune. Elle était prise au piège à ses sentiments.
Elle voulait le tuer, mais elle en souffrirait si celui-ci venait à mourir. Mais qu'en était-il de son semblable ? Souffrirait-il de sa mort ou non ?
C'est alors qu'elle s'assit sur une pile de brique se trouvant dans une profonde et sombre ruelle non-fréquentée, qu'elle ferma les yeux et soupira.
Aujourd'hui, ils avaient vingt-huit ans, et c'était trop tard.
Elle ne devait que s'apitoyer sur le sort de ses maudits sentiments qui avaient perdus toute motivation pour l'assassiné. Elle sentit la brise du vent venir caresser son visage, alors qu'une présence à quelques mètres devant elle se faisait ressentir sans discrétion.
Elle savait qui était cette personne. Elle savait que son heure était maintenant.
C'est pour cette raison qu'elle n'ouvrit pas les yeux, et attendit simplement de sentir son sang coulé d'une plaie.
Sang qu'elle ne sentit pas encore au bout de cinq longues minutes plus tard, mais c'est alors qu'elle sentit deux grandes mains venir attraper ses hanches, et que son torse entrechoqua un second. Un souffle brûlant se faisait ressentir contre sa nuque, alors qu'elle ouvrit les yeux et vit des cheveux roux caresser son visage.
Elle fut prise d'une étreinte, et ne put s'empêcher d'écarquiller les yeux à cette sensation nouvelle.
- Cessons cette promesse. L'homme aux allures folles vint lui chuchoter à l'oreille
Elle lâcha un soupire tremblant, alors que ses bras menaçaient de répondre à cette étreinte fraternel. Finalement, elle se laissa tomber en avant, sa tête rentrant en contact contre l'épaule carrée de l'homme et soupira longuement.
C'est dans cette nuit sombre du vingt-deux novembre deux-mille onze, que deux jumeaux dont la haine les grignotait depuis l'enfance, s'entrelaçaient aux bras de l'une et de l'autre.
La haine qui les avaient rongés disparu grâce au destin
