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Blaine toqua doucement à la porte en bois noir et redressa ses épaules en attendant que quelqu'un lui ouvre. Il avait toujours ce réflexe quand il attendait devant la porte des Hummels, comme si Burt désapprouverait ou allait penser différemment de lui s'il n'était pas droit comme un piquet, ce qui était totalement ridicule mais Blaine ne pouvait pas s'en empêcher.

L'air était plutôt frais en cette fin d'après-midi de Mars et Blaine devait avouer qu'un simple costard n'allait pas le protéger des vestiges de l'hiver passé, mais Kurt avait insisté qu'il n'apporte pas de manteau vu qu'ils seraient majoritairement toujours à l'intérieur.

Cela faisait un moment déjà que Blaine attendait sans réponse et ses doigts commençaient à geler, alors il toqua de nouveau, plus fort cette fois-ci, puis se souvint qu'il y avait une sonnette et souffla de l'air chaud dans ses mains pour les réchauffer en entendant des pas lourds se rapprocher de la porte d'entrée.

« Blaine! Ravi de te voir mon gars! Kurt es en bas, libère-moi de son emprise s'il te plaît... » plaida Burt en ouvrant la porte et en levant les yeux au ciel en entendant Kurt répliquer,

« J'ai entendu ça! »

Blaine sourit à Burt et descendit après que celui-ci lui ai fait une tape sur l'épaule en signe de soutient avant de se laisser tomber sur le canapé.

Blaine entra dans la chambre de Kurt et fut surprit de voir le bazar qui envahissait la moquette. Blaine sautilla sur la pointe de ses pieds pour essayer d'éviter les pièces haute-couture et les riches tissus qui coloraient le sol. Puis lorsqu'il arriva enfin au bord de son lit il scanna la chambre du regard essayant de repérer le jeune homme à couper le souffle qu'il était venu aider mais en vain.

« Kurt? »

« Oh Blaine! Super tu vas pouvoir m'aider! »

La voix provenait du fin fond de son dressing et Blaine n'avait pas le courage de jouer au parcours du combattant au risque d'énerver son petit ami plus qu'il ne l'était déjà en effleurant une chemise sans le faire exprès alors il s'installa sur le lit, aussi confortablement que les accessoires et que son costard lui permettaient et rit doucement,

« Quel est le problème? »

Kurt n'avait pas l'habitude d'altérer ses outfits avant l'évènement pour lequel ils ont été assemblé en premier lieu, mais il avait été tellement distrait par les Régionales, son audition à NYADA, les cours, et Blaine qu'il avait presque oublié le bal de promo.

Il avait passé les dernières semaines dans des magasins avec les filles pourtant, mais la seule chose qui l'avait inspiré pour sa tenue était un joli haut-de-forme Dior vintage qu'il avait chiné dans une fripe. Blaine l'avait pourtant rassuré en lui répétant qu'il serait toujours aussi fabuleux s'il portait un costard complètement simple ce qui avait fait rouler les yeux de Kurt de dégout.

Ressembler à tous ces adolescents, suintant les hormones et le sébum sans aucun sens du style ou du monde de la mode tous habillés pareil, était la pire torture pour Kurt.

« Je ne sais pas lequel de ses pantalons choisir... Ok, premier choix... »

Il sortit du dressing en défilant comme un mannequin, un pied devant l'autre comme s'il marchait sur un fil en évitant soigneusement les autres vêtements étalés sur le sol. Blaine de son coté ne sentait plus ses jambes, et sa bouche était sèche.

Kurt portait le jean le plus serré jamais crée, il ne laissait rien l'imagination et Blaine s'est surpris à penser à la manière dont il comptait le lui enlever avant que Kurt ne disparaisse complètement de son champ de vision pour se planter devant son miroir.

« Peut être que si je ressort ma chemise? Ou alors... » marmonna-t-il plus à lui-même qu'à Blaine, et celui-ci ne pouvait pas être plus reconnaissant. Blaine ne serait pas capable de formuler une réponse si Kurt lui demandait son avis.

Kurt se retourna et trottina vers son dressing et enfila l'autre pantalon et fit de même qu'avec le premier,

« Deuxième choix... »

Cette fois-ci Kurt portait un pantalon de costume, toujours aussi serré mais plus élégant que l'autre, et Blaine commença à saliver comme le chien de Pavlov.

Kurt avait rentré sa chemise dans son pantalon cette fois-ci et examinait son reflet dans le miroir.

« Peut-être que c'est le veston qui ne colle pas... Blaine dis-moi, penses-tu que je devrait changer de veston? » demanda-t-il en se retournant et en observant son veston noir.

Blaine reprit ses esprits et secoua la tête pour se remettre les idées en place,

« Tu es magnifique Kurt, ce pantalon est plus adapté je trouve mais l'autre est sexy à mourir, tu devrait le mettre plus souvent... Pour ce qui est de ta tenue, il manque quelque chose en effet... »

Il sauta tentativement du lit et rejoint son petit-ami devant le miroir,

« Peut-être que... » et Blaine déboutonna les premiers boutons de sa chemise laissant apparaitre les clavicules délicatement sculptés dans la peau porcelaine de Kurt, puis il déposa un baiser sur le coté de son cou, « Voila problème réglé... »

« Blaine... Tu sais que je ne peux pas sortir comme ça... J-je... »

Blaine retourna Kurt pour qu'il fasse face à son reflet et planta ses yeux dans les siens,

« Tu es à couper le souffle quoi-que tu mettes, tu arrives à rendre n'importe quel vêtement sexy et je t'assure que tu n'as rien à craindre. Tu es parfait... »

« Ok, alors si tu veux que je sorte la chemise semi-ouverte comme ça tu devrait sortir sans gel... »

Blaine écarquilla les yeux et secoua la tête de droite à gauche,

« Non, non, non... »

« Blaiiiine, aller! Je rend peut-être tous mes vêtements sexy mais toi avec tes cheveux sans produit... C'est la chose la plus séduisante que j'ai jamais vu... »

Blaine était flatté, sincèrement. Un tel compliment sortant de la bouche de Kurt, Kurt qui était si parfait, avait vraiment boosté son égo, il ne pouvait que le croire. Mais Blaine n'aimait pas ses cheveux sans gel, ils partaient dans tous les sens et ce n'était pas vraiment le look recherché pour le bal de promo de toute façon. Et puis Kurt n'avait vu Blaine sans produit que lorsqu'il sortait de la douche ce qui orientait certainement son avis.

« Même si je le voulais, ça ne serait pas possible. Je ne sais pas gérer mes boucles, je ressemblerais à Médusa! »

« Il est encore tôt, je peux essayer de discipliner tes jolies boucles et si ça ne te plaît pas, j'ai du gel au cas où tu voudrais les recoller sur ton pauvre crâne... »

Never SeenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant