Son ordinateur portable sous le bras, un manteau sur les épaules, Haruka traversait le pensionnat de Yuei au pas de course. Le col serré autour de son cou, elle ne pouvait contester la chute vertigineuse des températures qui se faisait de jour en jour. Finis les jours de chaleur, voilà qu'un nouveau chapitre venait de commencer.
A la lumière d'un soleil de fin d'après-midi, la jeune fille faisait claquer ses chaussures sur le sol pavé du nouveau quartier de Yuei. Haruka serra un peu plus son ordinateur contre elle et accéléra de nouveau le pas, les journées se faisaient de plus en plus fraîches.
Arrivée au bâtiment des professeurs, elle se déchaussa rapidement, retira son manteau et fit irruption dans la pièce commune.
« Salut ! »
Assis devant la télévision, Hizashi, Numéro Treize et All Might regardaient la télévision et répondirent courtoisement à sa salutation. Son père, lui aussi devant l'écran, ne put que se retourner et laisser un :
« Qu'est-ce que tu fais là ? »
La jeune fille fit quelques pas dans la pièce, son ordinateur serré contre elle. Elle prit une inspiration, comme puisant ce qu'elle avait de courage, quand son regard tomba sur une petite forme assise par terre. Là, juste derrière les canapés, la petite Eri jouait sur une tablette toute neuve. Elle avait arrêté son activité pour lever ses grands yeux sur la nouvelle venue tandis que des petites voix provenant de son appareil lui annonçait avec déception qu'elle avait perdu.
Haruka dévisagea la petite quelques secondes avant de lui faire un petit coucou de la main. Ce n'était pas par gentillesse ou par bonté de cœur, mais seulement par politesse.
La petite lui répondit par un sourire et agita sa minuscule main devant elle. L'adolescente détourna le regard et se reconcentra sur son père. Elle prit un peu plus de courage, tendit son ordinateur devant elle et dit d'un ton qui se voulait assuré :
« Je voulais savoir si tu voulais voir les photos du Festival ? »
Assis à côté du héros effaceur, Hizashi haussa un sourcil intrigué. Il jeta un coup d'œil sur cette filleule de cœur en tenue de civil, l'air à la fois malhabile et extrêmement confiante. La tasse de thé en suspens juste devant lui, il n'osa même plus respirer, regardant les deux Aizawa comme s'il assistait à une pièce de théâtre au dénouement haletant.
Le plus vieux des Aizawa, aussi mou que le plus gros des mollusques, dévisagea sa fille sans vraiment comprendre. Il avait déjà été au Festival, à quoi ça lui servirait de revoir des images qu'il avait lui-même vécu ?
Face au silence de son paternel, Haruka continua :
« J'te demande pas de toutes les regarder, juste jette un coup d'œil, s'il-te-plait. »
Shota jaugea quelques secondes la proposition avant de grommeler, ce qui, dans son langage, était synonyme de « oui ». La jeune fille s'installa alors sur le canapé, une troisième présence sur les talons.
« Je peux voir les photos, moi aussi ? »
Du haut de son assise, l'adolescente dévisagea Eri. Celle-ci tenait sa tablette dans les mains, le regard plein d'espoir posé sur elle. Haruka grommela, ce qui, dans son langage, s'apparentait à une approbation.
La petite fille grimpa alors à ses côtés, ce qui força le duo des Aizawa à se rapprocher d'Hizashi, la tasse de thé toujours en l'air. Installé en face d'eux, Yagi Toshinori, alias l'ancien All Might, songea qu'ils ressemblaient tous à une chouette petite famille.
Enfin, Haruka ouvrit son ordinateur qui s'alluma immédiatement sur la page de présentation du lycée de Yuei. Un site Internet de qualité suprême avec tous les détails des formations et des objectifs pour les élèves. Immédiatement, elle se rendit dans l'onglet « évènement » où des dossiers de photos parfaitement triées apparurent. Et, comme lui avait dit Nezu par messagerie quelques heures plus tôt, le dossier du récent Festival était enfin disponible, frais, tout beau.
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Haruka Aizawa (Partie 4) [MHA]
Fiksi PenggemarDans un monde où 80% de la population est dotée de supers pouvoirs nommés alters, ce sont les héros et les héroïnes qui maintiennent la Paix dans la société. Protégeant et défendant les civils des vilains, sauvant des centaines de vies des catastrop...