1er décembre - Les Noëls de mon enfance

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Cette année, ce sera mon premier Noël en tant qu'adulte. Ce sera aussi le dernier Noël que je passerai en temps que résidente de la maison familiale. Dans quelques mois, je quitterai la demeure de mon enfance pour me lancer dans de nouveaux défis en tant qu'étudiante universitaire. Après, plus rien ne sera jamais comme avant. La chambre dans laquelle j'aurai passé les dix-neuf premières années de ma vie deviendra ma chambre d'enfance. Je n'attendrai plus que la famille arrive à la maison pour le soir du réveillon, je serai celle qui vient en visite. C'est pourquoi, un peu nostalgique, j'ai décidé d'accorder cette première journée d'écriture du temps des fêtes aux souvenirs précieux que j'ai des Noëls de mon enfance révolue...

Pour mes parents la règle a toujours été claire, la féérie des fêtes ne peut commencer que le 1er décembre. Jamais avant. Alors toute ma vie, cette journée a marqué le début des festivités. Il n'y a pas une année où la musique de Noël n'a pas joué à tue-tête dans la maisonnée en cette première journée du mois. Après cette date, la magie s'installe dans mon cœur et dans toute la maison. Sapin, lumières à l'extérieur, bas de Noël, biscuits au pain d'épices, Casse-Noisettes, tout y passe.

Noël chez moi c'est synonyme de famille. Et bien que je sois enfant unique, j'ai une immense famille. Mes parents sont tout deux les bébés de familles de huit et onze enfants. Au total, j'ai vingt-trois cousins et cousines et plusieurs d'entres eux ont déjà des enfants. Avec les conjoints  et conjointes de tout le monde, si vous me permettez l'expression, y a du monde à messe. Bien que Noël se passe toujours en petit comité, c'est-à-dire un souper qui s'étire jusqu'à tard dans la nuit avec mon oncle et ma tante, le jour de l'an est toujours synonyme de fêtes. J'ai le souvenirs de grandes tablées avec toute la famille, surtout dans la famille paternelle dans les premières années, mais aussi dans la famille de ma mère durant les dernières. Des soupers mémorables où ça parle fort, mais surtout où ça rit très fort et où le plaisir est au rendez-vous.

La plus grande tradition des Noëls de mon enfance reste sans aucun doute ma collection d'ornements festifs. Depuis mon premier Noël, alors que je n'avais que six mois, ma mère s'est donnée pour mission, chaque année, de me dénicher une magnifique boule à accrocher dans le sapin. J'ai, au fils des années, accumulé dix-neuf ornements qui marquent chacun des Noëls passés à la maison en plus d'avoir agrémenté ma collection avec mes propres trouvailles au fils des quelques voyages que j'ai eu la chance de faire au cours des dernières années. Il s'agit non seulement d'une tradition adorable que je souhaite reproduire avec mes propres enfants un jour, mais aussi un souvenir que je vais chérir tout au long de ma vie et que je pourrai observer avec nostalgie quand je me retrouverai seule dans mon petit appartement d'universitaire...

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J'espère que cette première journée d'écriture évoque des souvenirs heureux dans votre cœur et qu'elle donnera envie à certains curieux de poursuivre leur lecture et de me suivre dans cette aventure pour le reste du mois.

Pour ce qui est de ma recommandation littéraire du jour, je vous suggère un roman très important pour moi, qui a d'ailleurs eu une grande influence sur mon choix de pseudonyme ici. Je parle du livre de Geneviève Pettersen, paru en 2014 aux éditions Le Quartanier, La déesse des mouches à feu. J'ai lu ce livre en 2019 et ce fut l'élément déclencheur de mon retour à la lecture que j'avais délaissé depuis quelques temps. Ce fut l'une des premières fois que j'achetais un livre sans vraiment connaître quoi que ce soit à son sujet. Cet achat un peu compulsif de ma part, m'a permis de faire une magnifique découverte. Plus récemment cette année, je suis replongée dans l'univers de La déesse avec la sortie de son adaptation cinématographique réalisée par Anaïs Barbeau-Lavalette. Je sais que plusieurs sont souvent septiques des adaptations de livres, mais à mon humble avis, le film de Barbeau-Lavalette rend magnifiquement justice au roman de Pettersen.

À demain,

Mouche à feu. 

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