Calendrier de l'Avent

15 décembre - Le bonhomme de neige

C'était un après-midi d'hiver. Un épais manteau de neige avait recouvert la ville au cours de la nuit précédente. Le soleil reflétait sur l'immense tapis blanc et illuminait le ciel dépourvu de nuages. L'air était froid et le vent soufflait sur le visage des courageux qui osaient s'aventurer à l'extérieur.

Cela n'allait toutefois pas empêcher la petite Camille d'aller jouer dans la neige. Bien emmitouflée dans son épais foulard et sa tuque en laine, la fillette était prête à affronter le froid hivernal. Armée de sa petite pelle, elle était équipée pour construire les plus beaux forts dans les montagnes de neige qui entouraient sa demeure. Accompagnée par ses parents, l'enfant était parée à construire les plus beaux châteaux, les plus beaux igloos.

Arrivée à l'extérieur, elle eut toutefois une autre idée. Elle demanda a son père d'aller chercher une carotte, des boutons, un foulard et un chapeau-melon. De son côté elle s'affaira à rouler de gigantesques boules de neige avec l'aide de sa mère. La première était très très grosse. La deuxième un peu moins. Et la troisième, beaucoup plus petite. Sa maman l'aida à les empiler les une sur les autres alors que son papa arrivait avec tout le matériel demandé. 

C'était l'heure pour Camille de donner vie à son nouvel ami. Avec l'aide de ses parents, elle planta la carotte au centre du visage, en guise de nez, lui ajouta des yeux en boutons et lui dessina un joli sourire. Elle lui mis un joli foulard autour du cou pour ne pas qu'il ait froid, décora son beau ventre rond avec de gros boutons et termina le tout en couvrant sa tête du petit chapeau-melon.

Et c'est comme ça que Monsieur Boules-de-neige était né.

La fillette aimait beaucoup son nouvel ami, mais elle trouvait qu'il avait l'air bien triste, seul, au centre de la cour. Elle savait qu'elle ne pourrait pas toujours aller jouer avec son bonhomme de neige et elle ne voulait pas qu'il s'ennuie. Elle demanda donc à ses parents d'aller chercher plus de matériel pour qu'elle puisse construire la plus belle famille de neige. 

Quelques heures plus tard, Monsieur Boules-de-neige avait de la compagnie. L'avait rejoint devant la maison sa femme, Madame Boules-de-Neige, et leur enfant, Bébé Boules-de-neige. La petite famille de neige avait même eu droit à Chien-Chien, leur compagnon à poils. 

Satisfaite de son travail, Camille rentra alors dans la maison pour se réchauffer avec un bon chocolat chaud. C'était une belle journée.

***

Coucou !

D'abord je tiens à m'excuser pour le retard dans la publication du texte du 15 décembre. (Vous pouvez chicaner mon copain qui avait plein d'histoires à me raconter alors que j'essayais d'écrire hier soir). Bref, sur une note plus positive, il ne me reste qu'un seul travail à terminer avant d'être en vacances, je m'y mets à l'instant d'ailleurs. Dès que j'ai finis, je me lance dans l'écriture du texte du 16 décembre.

Côté littérature, je vous parle du livre Shuni de Naomi Fontaine. L'autrice est une innue de la communauté Uashat, tout près de Sept-îles. J'ai lu ce roman au début de l'année dans le cadre du Prix littéraire des collégiens auquel je participais. J'ai été vraiment touchée par ce livre entre la fiction et la réalité. C'est d'ailleurs le roman que les étudiants des différents cégeps du Québec ont nommé vainqueur. Je trouve important de vous parler de ce livre, car il est primordial de redonner aux peuples autochtones leur voix. Ils ont été mis de côtés pendant si longtemps. Ce que les livres d'histoires nous racontent sur eux pendant tout notre parcours scolaire, c'est qu'ils vivent dans des maisons longues ou des wigwam, qu'ils pratiquent la chasse et la pêche, qu'ils ont un mode de vie nomade. On nous dit qu'il font du troc avec les français sans jamais nous parler des vrais enjeux. On ne nous a jamais parlé du taux de suicide nettement plus élevé au sein des réserves autochtones que dans le reste du pays, ni de la disparation et des meurtres de nombreuses femmes issues des premières nations. Je trouve cela complètement déplorable et j'espère qu'on pourra un jour réparer tout le mal qui leur a été causé. Bref, lisez Shuni, c'est excellent.

À tantôt,

Mouche à feu.