~71e Hunger Games [Johanna Mason]

~. Chapitre 2

-Mange !, m'ordonne ma mère. 

Elle se fâche très rarement pour la nourriture, car généralement si nous n'avons pas faim, c'est bon signe car ça nous fait, en quelque sorte, un repas supplémentaire pour le soir même ou le lendemain.

-J'ai pas faim, maman...

-Ma chérie, je sais que tu es stressée, mais regarde, chaque année tu es dans l'état dans lequel tu te trouves actuellement, et tu vois, aujourd'hui, tu es toujours avec nous ! On va rester solidaire peu importe la situation.

-Mouais...

Je me force à manger mes quelques bouts d'écorces. Mes parents appellent ça le «Festin du roi», car ils dépensent tous les ans, à cet période, l'argent qui équivaut à trois semaines de travail, pour nous remonter le moral, à ma sœur et moi.  En même temps, on avait beau habiter dans le district le plus grand de Panem, on vivait aussi dans le plus pauvre !

-Maman ?, demande ma sœur.

-Oui ?

-Que penses-tu... Comment réagirais-tu si... si... soit Johanna ou moi... sommes... tirées au sort?

-Bon... Je serai triste, car.. vous êtes.. mes filles chéries, dit-elle, souriante. De toute façon, sachez que je suis et serai toujours votre mère, l'unique et la seule, et que je vous aime très fort.

Elle pleurait. Je vais donc la prendre dans mes bras et la serre avec vigueur. Elle me serre elle aussi très fort et je sens une larme couler sur mon front.

-Je t'aime maman.

-Je vous aime très fort aussi mes chéries ! Peu m'importe l'avenir, mais j'espère que le sort sera encore favorable en notre famille. Bon, allez vous préparer, nous devons aller travailler! Dites-vous que dans trois heures, le cauchemar sera fini et qu'on recommencera à vivre normalement.

J'aquiesse la tête. Je lui fais un bisou sur le front et pars me préparer pour aller travailler.

~~~{Au centre de maniement des armes des enfants du District 7}

-Comme chaque année, nous allons faire une heure spéciale d'entraînement, dit notre entraîneur. Muets, entrez !

Des muets entrent et se placent au centre de différents espaces où se trouve des tapis.

-Allez vous répartir dans toute la salle avec un muet et combattez ! J'ai intérêt à ne voir que des muets au sol, aucun élèves ! Sinon je prendrai ça comme une insulte. Vous avez 15 minutes.

Je fais un sourire à ma sœur qui signifie «Je sais que tu détestes ça, mais bats-toi ! ». Ma sœur n'aimait pas faire de mal à un moustique. Je me place devant le muet et le salut d'un geste léger de la main. Il reste neutre. «Tu veux jouer à ça mon coco, je pense alors, tu vas perdre !».  L'entraîneur siffle dans un objet, et je laisse mon partenaire faire le premier geste. Il essaye de me soulever, peine perdue. Je lui fonce dedans et lui mets mon poing dans l'œil et mon coude dans son oreille. Je vois alors les gouttes de sang qui commencent à dégouliner. Je donne un coup de tête dans la sienne, ce qui le sonne un peu. Il n'a plus qu'un seul œil, l'autre dégouline de sang. Il s'approche de moi : il me prend les poignets et me les retournent en faisant un tour complet. J'entends un «crac» qui m'annonce qu'un de mes poignets était cassé. J'hurle et l'assomme avec tout mon corps. Il s'écroule par terre.

Je m'assieds près de lui en attendant la fin de la séance. J'en profite pour jeter un coup d'œil à ma sœur. Elle ne s'en sort plutôt pas mal ! D'ailleurs elle vient de mettre un coup dans le dos de son adversaire et il s'écroule. Je cris et elle me regarde, toute souriante.

-Il vous reste 5 secondes pour mettre votre partenaire à terre. 5, 4, 3, 2, 1 ! Temps écoulé ! Vérifions...

Il jette un coup d'œil dans toute la salle et sourit en direction d'un élève.

-Nathan... Voyons voir ! Mon cher, tu es au sol ?! Tu te prends pour qui ? 10 ans de pratique pour arriver à ça, non mais oh ?! Tu vas te remettre sur pied vite fait !

Nathan était au sol, dominé par son partenaire.

-Pardon, monsieur..., dit-il.

-Pff , bon, allez vous changer et rentrer chez vous pour vous préparer. Surtout bon courage à tous.

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