Neuf mois plus tard, Nssiyo accoucha de la façon la plus naturelle au monde, elle n'eut presque pas mal au ventre. Elle donna la vie à une jolie petite fille. Au regard de la douceur avec laquelle elle vint au monde et de sa grande beauté, son père lui donna le nom de Awlinfoun, autrement dit "« Cœur doux » ou « Cœur de paix .»
En grandissant, la petite fut à l'image de son nom. Déjà à quatre ans, elle se levait à l'aube avec sa mère pour l'aider à faire le ménage. Elle savait déjà balayer, laver les assiettes et s'essayait à quelques petites sauces comme la sauce aubergine. En plus d'être travailleuse, la petite avait un tempérament particulier, elle ne se fâchait jamais. Elle souriait tout le temps et avait déjà des attitudes maternelles.Awlinfoun était le contraire de son frère aîné qui, à sept ans, ne faisait jamais rien à part manger et dormir. Quand son père lui demandait de l'accompagner au champs, il pleurait de façon continue. Sa morve ruisselait de ses narines, révélant toute sa crasse répugnante. Cet enfant irritait énormément son géniteur qui ne se gênait pas de lui donner quelques claques pour le corriger. Mais rien n'y fit, c'était un paresseux né. Les rares fois où il sortait du lit pour se rendre sur la place du village, il frappait grands et petits sous prétexte qu'ils lui manquaient de respect. Il était donc un fainéant doublé d'un belliqueux qui cherchait des noises à tout le monde. Quand son père se fâchait et qu'il voulait le frapper, sa douce petite sœur prenait toujours sa défense et demandait pardon. Moyétai ne pouvait rien refusé à cette mielleuse voix qui le suppliait, alors il laissait tranquille l'osif qui se complaisait dans cette situation.
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Un jour, le père et sa femme Nssiyo allèrent au champ très tôt le matin, laissant à la maison les deux petits. En leur absence, une grosse tornade arriva. Le tonnerre gronda comme jamais, les éclairs zébrèrent le ciel à l'infini. Le vent siffla rageusement et s'engouffra par tous les trous de la maison. Apeurés, les deux enfants se blottirent l'un contre l'autre, grelottants comme des poussins effrayés par un épervier. La pluie s'arrêta juste au milieu de la journée et les villageois découvrirent que certaines toitures des cases de leur village avaient été emportées. Celle des deux petits fut épargnée. Ils vinrent s'assoeir devant leur case pour regarder les villageois s'affairer à réparer les dégâts.
De temps en temps, leurs yeux allaient en direction du chemin par lequel leurs parents étaient partis, ils les attendaient impatiemment. Mais jusqu'à la tombée de la nuit, rien. Dans leurs petits esprits, la crainte s'installait. Ils restaient assis là. Ils attendirent un moment et ne les voyant pas, ils allèrent le signaler au chef du village qui organisa une battue. On découvrit le couple enlacés sous un gros arbre déraciné par la violence du vent, ils étaient morts. Le frère et la sœurs pleurèrent comme des éponges dégoulinantes...
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Le retour de la FEMME du GÉNIE [ EN COURS ]
Hayran KurguLes yeux du perdant s'étaient écarquillés de stupeur, aucun mot ne sortit de sa bouche. Les jumeaux penchèrent la tête de leur oncle en arrière pour dégager son cou et l'offrir au couteau que tenait leur mère. Celle-ci s'abaisse en avant et posa l...