THRÉONINE

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      Cet homme l'avait intimidé à la première approche,mais sa grande taille,le parfum protecteur qui émanait de son corps,sa voix l'avait un peu rassurée. Elle prit ses affaires et quitta à son tour la maisonnette et retourna chez les siens.
  C'est avec des visages horrifiés et apeurés que les siens l'accueillirent.
- Que se passe t-il ? Demanda- t-elle inquiète. Une de ses tantes lui tint l'épaule.
- Les prêtres sont passés,ils ont chassé certains des nôtres de leurs terres, parcequ'on avait plus d'offrandes à donner.
- Ils ne peuvent pas faire celà. Cria la jeune fille d'un ton répugnant.Puis constata que ce n'était pas la seule mauvaise nouvelle qu'on devait lui annoncer. Quoi donc? Reprit-elle en fixant les autres qui étaient venus à sa rencontre.
- hé bien ma petite...,ton père a voulu dire les vérités aux rois et aux papes...,voilà ma petite,les soldats nous l'ont renvoyé sans vie.
Le sac brodé de la fille glissa de son épaule pour se retrouver au sol. Une grosse goutte de larme ruissela sur sa joue.
- où est-il s'il vous plaît ?
On la conduisit sous une tente où logeait sur une natte verte le cadavre de son vieux père. Elle tomba à genoux devant lui.
- tu peux ma chère,venir vivre chez moi, j'ai encore de quoi donner les dîmes,offrandes et impôts,je veillerai sur toi. Sa tante lui prit les épaules comme pour la rassurer, elle se laissa aller dans sa tristesse et elle tomba dans ses bras en sanglots.

   La nuit tomba rapidement,elle avait au-moins un lit où dormir. Elle n'arrêtait pas de se demander quand cesserait-elle de perdre les gens qu'elle aime ? Elle comprit que,tant que il babbo et les rois détiendront le pouvoir,elle n'était qu'aux débuts du carnage. Et puis,les paroles de Dante lui revinrent,celles qu'il avait prononcé au devant des rois et prêtres et du babbo qui était comme un dieu.
- qu'il est courageux. Souffla-t-elle ,le visage de ce jeune homme se dessina dans ses pensées.
- Dan.... Il fallait qu'elle le revoie,qu'elle lui raconta s'il n'était au courant,c'est le seul qui avait le courage d'affronter ces meurtriers et voleurs. Et aussi il n'était pas complétement rétabli et affamé,pensa-t-elle. Elle se précipita dans la cuisine pour y trouver des provisions et s'arrangea un peu. Elle prit son matériel de premiers soins au cas où les blessures  ne ce seraient cicatrisées. Et c'est par l'arrière qu'elle sortit et prit le chemin de la forêt.

giustizia [ Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant