Les Arcanes Lunaires De Genma

A la douche !

Chapitre 2 : A la douche !

« Genma... Genma, tu dors encore ? Tu n'as tout de même pas oublié que Hayate passe nous chercher tout à l'heure pour aller chercher le cadeau de mariage d'Obito non ? »

Pause

Si ce qu'il venait de vivre avant de mourir sur le champ de bataille n'avait plus aucun putain de sens, alors ce qu'il venait d'entendre en avait encore moins. Surtout quand cette voix était celle d'un certain homme à cicatrice et qu'elle était si proche de son oreille que son souffle s'y était engouffré.

Faire semblant de dormir, se faire tout petit. C'est tout ce qu'il était capable de faire en cet instant. Bon, à priori, il dormait. Il se sentait bien confortablement installé dans un lit moelleux. Les couvertures qui l'enveloppaient étaient chaudes et épaisses et l'oreiller qui maintenait sa tête, accueillant à souhait. Il déduit qu'il était allongé sur le flanc droit, et sentait le souffle d'un homme dans sa nuque. Il ne sentait d'ailleurs pas uniquement son souffle, il sentait une main chaleureusement posée sur sa hanche et un nez dans sa nuque, peut-être même que des pieds étaient entremêlés aux siens mais il n'était plus sûr de rien.

Donc cette personne était derrière lui, sous les mêmes linges de lit qui lui. Il pouvait ouvrir les yeux, il ne le verrait pas. Ses paupières papillonnèrent comme si en effet elles avaient passé une longue nuit, avant de libérer ses pupilles qui s'accommodèrent rapidement à la luminosité moyenne de la pièce. La lumière venait de derrière. Probablement une fenêtre avec des rideaux entre ouverts. Il reconnu les lieux. Il était dans sa chambre, même si elle semblait... différente. Il ne savait pas ce qui l'était mais il était indéniable que l'atmosphère y était différente.

Ce qui l'étonna en premier lieu était l'absence totale de douleur dans son corps, à part peut-être une drôle de sensation dans ses chairs intimes. Il ressentait ça les lendemains de débauches, mais au plus loin qu'il ne se souvienne ça faisait bien longtemps qu'il ne s'était pas laissé aller aux plaisirs charnels. La guerre, en était la principale cause. La guerre... Oui, il ne sentait aucune douleur. Ce n'était pas comme si ses blessures avaient guéri miraculeusement, c'était même comme si elles n'avaient jamais existées. Il vit ses mains jointes devant lui. Où étaient passé ses coupures, ses ampoules ? D'habitude, quand il se réveillait, il avait des crampes aux doigts, la faute aux Mudra qu'il devait exécuter encore et encore. Pas qu'il n'aimait pas ça, les art Ninja, ça le fascinait autant que ça le blasait. Il les aimait tout autant qu'il les détestait. Il les aimait probablement par défaut parce qu'il était né dans un village de Shinobi et qu'il ne savait faire que ça. Mais il avait apprit à les détester tout autant au fil de sa vie en réalisant la souffrance qu'ils laissaient derrière eux. La mort, la perte d'être cher, le désir de vengeance, la vengeance, la haine qui s'en suivait, la mort, et ainsi de suite. Le cycle de la haine. Toujours plus grand, toujours plus impressionnant jusqu'à en créer un timbré nommé Obito Uchiha qui pensait pouvoir l'éradiquer en causant toujours plus de mort, en versant toujours plus de sang. Mais bon, qui était-il pour juger après tout ?

Peut être que ce n'était qu'un cauchemar et qu'il venait de s'en réveiller ?

« Tu n'essais quand même pas de me faire le même coup que d'habitude quand même ? Susurai la voix dans ses oreilles. Je ne peux pas te réveiller de cette façon aujourd'hui, explique-t-il en faisant courir ses lèvres dans sa nuque. On a vraiment pas le temps, argumenta-t-il en faisant glisser sa main posée sur sa hanche, doucement vers son aine »