Porter l'enfant de Zayn - Tome 6

Peur commune et secrète.

Chapitre 34 :

PDV Naomie :

Hier, nous avons vécu une magnifique journée qui restera à jamais graver dans nos mémoires. Et comme souvent, cette journée concernait en partie Jaynsen. Il déjoue tous les pronostics et j'aimerais que ce soit encore le cas. Pourtant, sans qu'on s'y attende, il est plus faible aujourd'hui. Un jour seulement après sa fête d'anniversaire. J'ai peur, mais comme chaque membre de ma famille, je la garde pour moi. A quoi bon, cela servirait de combiner toutes nos peurs et nos doutes à part créer un environnement anxiogène. Je fais donc bonne figure ce matin en gardant un œil sur mon petit frère en l'absence de mes parents. Assise sur le lit auprès  de ce petit garçon fatigué, je le câline en lui lisant l'histoire qu'avait débuté ma mère.

Il m'écoute en observant les lumières multicolores qui tournent autour de lui, cette ambiance crée par ma mère semble beaucoup l'apaiser et c'est ce qu'il lui faut actuellement. Cooky est allongé sur le tapis auprès de moi, il ferme parfois les yeux mais il passe plus de temps à observer Jayns. Depuis plusieurs années, il veille sur mon frère, il nous a prévenu à de nombreuses reprises. Je ne sais pas comment mais il sent quand la santé de mon petit frère faiblit. Parfois, j'ai l'impression qu'il veille sur Jaynsen malgré sa vieillesse. Cooky a plus de quinze ans, ce n'est plus la grande forme mais il reste, beaucoup trop fort pour abandonner le rôle qu'il s'est donné de garder mon petit frère près de nous.

Que se passera-t-il le jour où l'un des deux décédera ? Je ne suis pas prête à faire face à une disparition que ce soit de Jayns ou de Cooky. Le cœur lourd, je tente de faire bonne figure en me concentrant sur ma lecture. Mon fiancé me fait sursauter en apparaissant dans l'encadrement de la porte.

Arthur : Tu veux que je prenne ta place ? Ca n'a pas l'air d'aller. 

Moi : Non, c'est mon rôle. Ca va aller, ne t'inquiète pas. 

Arthur : D'accord, je suis là si besoin. Tu veux quelque chose à boire ?

Moi : Non, merci. 

Isaac : Papa ! Viens.

Arthur : J'arrive, dit-il en poussant la porte pour nous laisser de l'intimité. 

Durant presque deux heures, je reste au chevet de mon frère, lui accordant mon temps et beaucoup d'amour. Nous ne passons pas seulement deux heures à lire des histoires, je lui raconte également des choses sur notre famille comme la rencontre de nos parents, le travail de ces derniers, les nombreux pays que j'ai pu voir pendant toutes ses années. Jaynsen a lui aussi beaucoup voyagé mais il n'a pas vu tout ce que j'ai pu voir. Lui partager tout cela me semble important. 

Ce moment de partage est interrompu par ma mère qui est heureuse d'être de retour au chevet de son garçon. Je la laisse pour m'éclipser dans ma chambre où je ne mets que rarement les pieds bien que mes parents ne l'ont jamais modifié depuis que je vis sur Londres. Arthur entre peu après mon arrivée dans ma chambre, il ferme la porte derrière lui.

Arthur : Ca va, mon cœur ?

Moi : Oui, ne t'inquiète pas.

Arthur : Tu as l'air tendu, dit-il en venant s'asseoir sur mon lit. Et tu l'es, dit-il en posant ses mains sur mes épaules. Détends-toi, souffle un peu. Tu dois arrêter de te stresser.

Moi : En ce moment, je ne peux pas faire autrement avec les partiels, Noah et Jaynsen. 

Arthur : En quoi les histoires de cul de ton frangin te stresse, dit-il en me massant.

Moi : C'est bien plus compliqué que ça... Il cache un truc, Beth aussi. Ce secret les bouffe tous les deux. Je m'inquiète pour Amber, je ne veux pas qu'elle soit le dommage collatérale d'une histoire qu'il aurait dû régler tous les deux, il y a bien longtemps.