Chapitre 1 : Nouvelle vie

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*(Abby)

- Abby, debout !

Je me réveillais subitement de mauvais poil. Je regardais ma montre, il était huit heures du matin. Le manteau de Lev n'était plus accroché et il devait déjà être sorti.

J'enfilais un t-shirt et ouvrait brusquement la porte, me retrouvant face à un gros black de quatre-vingt kilos pour 1m90.

- C'est quoi ton problème Rodolphe, tu ne peux pas tout simplement toquer comme une personne civilisée ?

- J'y réfléchirais la prochaine fois. Pour l'instant, habille-toi. On a une réunion de prévu dans une demi-heure.

- Je passe mon tour, je serais là à la prochaine.

Je fermais la porte mais il la bloquait.

- Quoi encore ?

- Je veux te préciser une chose : si tu es là, si tu as pu être aussi bien traitée, c'est parce que tu as fait partie du Front de libération de Washington dont certains étaient nos alliés. C'est en partie pour cette raison que toi et ton frère, malgré que tu te sois retourné contre le WLF, vous soyez traité ainsi. Mais si tu refuses de participer à la vie de la communauté, à travers une simple réunion, ça pourrait cesser. Lev, ton petit Séraphites dont tu t'es entiché, pourrait perdre tous ses avantages tel que l'association par exemple, tu me suis ?

J'entrouvris la porte et lui lançait un regard noir.

- Est-ce que c'est une menace ?

- Juste une mise en garde pour te rappeler que personne n'est au-dessus des autres et que tout le monde doit mettre la main à la pâte.

Je contractais fort mon poing, enfonçant mes ongles dans ma paume.

- OK, j'arrive !

- Alors à dans une demi-heure.

- Ça marche.

Je refermais la porte consciente qu'il ne fallait que peu de temps avant que je parte dans les tours et que je lui envoie mon poing dans la figure.

« Espèce de conard ! »

Depuis que Lev et moi nous étions arrivés, nous avons été très bien accueillis. Alors en effet, le fait que j'ai été dans le WLF a favorisé notre insertion, mais la vérité, c'est que nous avons redoublé d'efforts et n'avons jamais rechigné aux taches, parfois ingrate qu'on nous demandait.

On ne s'était jamais plaint et notre attitude avait été apprécié par tout le monde. Sauf par Rodolphe.

Rodolphe était, comme la plupart des gens ici, un WLF et il savait que je les avais abandonnés. Ce n'était pas de gaieté de cœur mais au bout d'un moment mes anciens camarades ont franchi la ligne et m'ont obligé à faire un choix : Rester avec eux, ou les laisser tuer un enfant, Lev. Ils avaient déjà tué sa sœur et je ne pouvais pas les laisser continuer.

Alors, oui, j'avais fait le choix de sauver la vie de ce gamin ; oui encore j'avais laissé tomber mes amis ; mais si je devais le refaire je n'aurais aucune hésitation. Hélas, des gens comme Rodolphe ne peuvent le comprendre et vivent dans le passé.

Mais s'il s'avisait encore une fois de menacer mon frère, je serais moins calme.

Je m'habillais et sortais de la maison que j'occupais avec Lev. Il faisait beau.

Depuis que nous étions arrivés à Santa Catalina, je suis impressionné par le travail qui a été fourni pour rendre cette ile aussi attractive qu'elle l'était avant l'épidémie. Les lucioles avaient réussi à créer un cadre de vie accueillant pour accueillir une quantité de gens.

The last of us : En quête de rédemptionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant