Chapitre 32 : Plus jamais seule

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Comme l'avait dit Lisa, la ville était bien gardée et les membres du cartel surveillaient tout le secteur. Nous les contournions par la gauche et une fois arrivées au Motel, nous cherchions le raccourci dont parlait Lisa.

- Il est où ce raccourci dont parlait Lisa ?

- Euh, je sais que ça ne va pas te plaire mais je crois que je l'ai trouvé.

Je montrais une grille par terre qui donnait accès aux égouts. L'idée ne semblait pas réjouir mon amie, moi non plus d'ailleurs.

- Tu déconnes ?

- Je crois qu'on n'a pas trop le choix. Ils sont trop nombreux pour qu'on s'infiltre. Au moins en passant par-là, on courra moins de risque.

- Mais...c'est dégueulasse !

Sans hésiter, je levais la grille et descendait l'échelle en essayant de retenir le plus longtemps ma respiration. Emiko me suivait et fermait la trappe.

Nous allumions notre lampe pour y voir clair.

- Tu me rappelleras de vivement remercier Lisa pour nous avoir appris l'existence de ce raccourci aux allures de palace cinq étoiles.

Nous marchions dans l'eau qui était rempli de déchets.

- Putain de merde, ça chlingue ici.

- Emiko...

- Non, je suis désolée je déteste cet endroit.

- Je crois que ça ne vient pas des égouts.

- Quoi ?

Je lui montrais deux grosses créatures devant nous.

- Euh, dis Ellie...

- Ouais ?

- Tu pourrais me rendre un immense service en me rassurant sur le fait qu'il ne s'agit pas de ces saloperies de Puants ?

- Je vais faire mieux encore. Je vais te rendre un service en te confirmant qu'il s'agit bien de ces saloperies de Puants.

- Merci, ça me stresse beaucoup moins maintenant que tu as énoncé cette évidence.

- Tout le plaisir est pour moi.

Bien que je prenne ça sur le ton de la rigolade, je savais que la situation fût compliquée.

Les Puants étaient le dernier stade avant les colosses. Si l'un d'eux nous attrapait, il pouvait nous faire littéralement pourrir sur place.

Nous passâmes par un autre chemin et dans un couloir nous tombions sur deux claqueurs : le fait que le sol soit inondé ne nous facilitait pas la tâche en matière de description.

Emiko me tendait un surin et dit :

- Va falloir faire ça rapidement.

- A trois.

Je levais trois doigts que je baissais doucement, puis une fois le dernier baissé, nous nous précipitions sur eux et avant même qu'il nous remarque, nous les poignardions avec les surins.

J'équipais mon revolver d'un silencieux de façon à ce que nous puissions nous infiltrer sans être repéré. Nous continuâmes d'avancer et il y'avait un groupe de quatre coureurs.

Je leurs mis une balle dans la tête à chacun et Emiko finit les deux derniers de flèches.

Mais je n'étais pas tranquille pour autant. Les deux puants étaient toujours dans les parages. Je ramassais un lance-flamme qui traînait juste à côté de l'un d'eux.

The last of us : En quête de rédemptionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant