Chapitre 4 : En y repensant...

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* (Trois ans plus tôt)

Je galopais sur le dos de mon cheval. Nous venions d'arriver à Cheyenne pour enquêter sur la disparition mystérieuse de nos amis de Jackson qui étaient venus dans le coin voilà maintenant trois semaines et qui n'avaient pas encore donné signe de vie.

- Eh, ralentis gamine.

- Nous n'avons pas de temps à perdre. Plus vite ce sera fini, plus vite on sera rentré.

- Ouais, ou alors plus vite on mènera cette mission, plus vite on courra le risque de mourir.

Je m'arrêtais et le laissais arriver à ma hauteur. Il arrêtait son cheval.

- Tu ne veux pas travailler avec moi, soit, je peux l'entendre : mais si tu veux que cette mission ait un minimum de succès, il va falloir que tu acceptes l'idée qu'on travaille ensemble.

- Tu as raison. Je ne veux pas travailler avec toi. Mais la mission est de ramener nos amis à Jackson, alors je vais faire avec.

- C'est tout ce que je te demande.

Nous continuions d'avancer dans la prairie sur les traces de nos amis.

Je voyais des empreintes de sabots dans la terre boueuse.

- Ils sont passé par là, les empreintes de leurs chevaux sont nettes.

- Chut !

Joël posait deux doigts sur ses lèvres et descendait de son cheval.

- Quoi ? Demandais-je en l'imitant.

- Ecoute !

J'entendais des bruits étouffés de loin.

- Des zombies ?

- Il ne doit pas y'en avoir beaucoup plus que trois. Je vais aller les neutraliser. Toi reste ici !

- Sérieux ?

- Sérieux oui !

Il se mit à ramper dans les hautes herbes et dix minutes plus tard, je l'entendais crier :

- C'est bon, tu devrais venir voir ça.

Je montais mon cheval et prenais la corde du sien pour le rejoindre. En arrivant, ils furent tous deux terrifiés. Je calmais Paillette et Brutus et descendait de cheval.

C'était des cadavres de cheval dont l'estomac avait été complètement bouffé.

- Ces chevaux...

- C'étaient les leurs. Tout porte à croire qu'ils sont tombés dans une embuscade et ont été kidnappé.

- Alors il ne faut pas perdre de temps dis-je en remontant sur Paillette.

- Une minute, me dit-t-il.

Je ne l'écoutais pas, je ne voulais même pas l'entendre en fait !

- Stop !

Je m'arrêtais net cette fois.

Devant nous il y'avait un campement qui avait été établi à environ sept-cent mètres. Le camp était surveillé par des gardes solidement armés qui avait des haches et des arcs.

Je descendais de Paillette et Joel descendait de son cheval.

- Tu crois que nos amis sont là ?

- Oui, mais ce ne sera pas facile d'y pénétrer. En plus, on ne sait rien d'eux, il vaudrait mieux revenir avec des renforts.

- Tu te fous de moi ? Le temps qu'on revienne ils seront surement déjà morts s'ils ne le sont pas encore.

Il regardait droit devant lui, le regard concentré.

- On retourne à la ville pour s'équiper et on revient les libérer.

- Non, j'y vais, couvre-moi !

- Ellie...

Sans l'écouter, je me dirigeais vers la barrière pour les contourner.

Ils étaient tellement nombreux que je savais qu'il valait mieux être discret. Un seul faux pas, et j'aurais une vingtaine de gardes sur le dos.

Je rampais à plat ventre dans les hautes herbes pour ne pas me faire remarquer et arrivais à les contourner. Plus loin, je voyais un enclos gardé par un seul gars que je neutralisais d'une flèche.

Je me faufilais en passant sous un camion et vis qu'il y'en avait un autre.

- Alors, toi et tes amis vous devez regretter d'avoir voulu jouer aux plus malins.

- Va te faire foutre gros tas.

Je reconnaissais bien là le langage cru de Dina.

- Comment tu m'as appelé ?

- Je t'ai appelé « grosse vache ! »

Le gars s'énervait :

Il ouvrait la cage et sortait Dina de là en la prenant par les cheveux. Il l'agrippait par la gorge et la plaquait contre un mur et dit :

- Je suis sûr qu'ils ne m'en voudront pas si je fais une exception.

Je n'hésitais pas longtemps. Je sortais mon pistolet de son étui que j'équipais d'un silencieux et dégommait le garde d'un tir dans la tête.

Il tombait raide mort sur le sol et Dina regardait autour d'elle sans rien comprendre. Je sortais de ma cachette et la rejoignais. En me voyant, elle ouvrait de grands yeux ébahis.

- Ellie ? Mais que fais-tu là ?

- A ton avis, je suis venue te chercher.

- C'est du suicide de venir toute seule...

- Je ne suis pas seule.

- Ellie !

Je me retournais et vit un homme se jeter directement sur moi et me plaquer au sol.

Dina tentait de l'assommer mais il la mit K.O d'un revers de la main l'envoyant se cogner contre le mur.

- Dina, non !

Je sortais mon couteau que je plantais dans son ventre et tentait de me dégager de son emprise mais il résistait et m'adressais un coup de poing bien placé. Il se relevait et pointait son arme sur moi

- Tu n'aurais jamais dû venir.

Un autre de ses collègues nous rejoignaient et dit :

- Merde, encore une intrusion ?

- Il faut qu'elle finisse comme les autres.

- Non, attends : on ne sait pas combien sont là ! il vaut mieux la maintenir en vie pour lui soutirer les informations qui nous manquent.

- Et l'autre fille ?

- Elles ont l'air liées toutes les deux. Ce sera un moyen de pression très utile.

Il relevait Dina qu'il balançait dans la cage et l'autre me mit un coup de crosse dans la tête qui me fit m'évanouir.

The last of us : En quête de rédemptionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant