Chapitre 18 : En y repensant...

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(Trois ans plus tôt)

Je me réveillais et remarquais que j'étais attachée à un poteau, les mains et les pieds liés. Je regardais autour de moi pour voir ou j'étais et à en juger par la toile au-dessus de ma tête, je devais être dans une tente.

C'est là que je fus victime de vision horribles.

Il y'avait des têtes accrochées à des cordes et des mains et des pieds exposés comme des trophées de guerre.

Ses têtes, elles avaient des visages que je connaissais : des gens qui étaient avec nous à Jackson avec une expression d'horreur. Ne pouvant me retenir, je vomissais par terre.

Comment quelqu'un pouvait faire ça ? Une femme grande et blonde avec les cheveux relevés en chignon entrait dans la tente et faisait un pas vers moi.

- Tu es réveillée apparemment ?

- Je te déconseille de m'approcher espèce de tarée.

- Je vois, tu es un peu contrariée.

- Ouais, peut-être parce que tu as tué et mutilé certains de mes amis.

- Ta colère est compréhensible, mais laisse-moi te dire que ce n'était pas de gaieté de cœur.

- Ah bah ça va alors, une fois rentrée à Jackson je dirais ça à leur famille ça les aidera à faire leur deuil.

Elle tirait une chaise et dit :

- Tout le monde n'a pas les mêmes chances que vous à Jackson.

- Pardon ?

- Oui, vous avez un beau village avec des belles maisons, vous vivez bien là-bas. Nous n'avons rien nous. Nous devons nous démerder plus que quiconque pour survivre. Pourtant, ce n'était pas toujours comme ça. Nous avons essayé de rejoindre d'autres colonies. Il y'a quelques années, nous sommes allés à Jackson. Tu sais ce qu'on nous a répondu ? Il n'y avait plus de place. Nous étions trop nombreux et on nous a dit de partir. Tu trouves ça normal ?

- Tu vas me faire chialer, les méchants de Jackson n'ont pas voulu vous accueillir alors vous avez été contraints de vous lancer dans le trafic d'organes, bouh !

- Je ne m'attends pas à ce que tu comprennes. Pour tout te dire, je n'en ai même rien à faire. C'est dommage, tu m'as l'air d'être une fille sympathique. Mais comme tu es au courant de notre activité, je ne vais pas avoir d'autres choix que de te tuer. Tu n'aurais pas dû venir seule.

- C'est là ta plus grande erreur, me sous-estimer. Figure-toi que je ne suis pas venue seule. Il y'a une armée avec moi, une force de frappe qui va vous faire payer ce que vous avez fait. Et une fois que j'aurais été détachée de ce poteau, je peux t'assurer que je te collerais moi-même une balle entre les deux yeux.

Elle avait l'air de ne pas me croire mais j'étais bien décidée.

« BAOUM ! »

Elle se relevait, stupéfaite : une gigantesque explosion venait de résonner au-dehors.

Un garde rentrait dans la tente.

- Qu'est-ce qui se passe dehors ?

- Madame, c'est dehors ! Quelqu'un a fait exploser une bombe et deux de nos gars sont morts.

- Mais qui...

- La cavalerie ! Dis-je.

Elle se retournait vers moi et me lançait un regard noir.

- Restez-ici et surveillez-là, au moindre geste suspect...

- Compris !

Elle sortait de la tente me laissant seule avec le gars qui ne me lâchait pas du regard.

Quelques minutes plus tard, il y'eut un bruit de verre brisé. Alerté, il sortait de la tente et :

« Boum ! »

Joel entrait dans la tente et avec son couteau commençait à découper mes liens.

- Tu en as mis du temps !

- Tu ne m'as pas vraiment facilité la tâche pour être honnête.

Il enlevait mes liens et jetait un coup d'œil aux têtes et mains accrochées.

- Joel, Dina et les autres sont enfermées dans des cages derrière.

- Je les ai libérés et ils ont pu s'enfuir vers la ville. Bien, Ellie : partons maintenant !

- Tu les as tous eu ?

- Certains se sont enfuis dans les bois.

Il me tendait une arme et je dis :

- Ce n'est pas fini alors !

Je sortais et montais sur un cheval.

- Ellie...

- Je dois y'aller, je vous rejoindrais.

Joel montait sur un autre cheval et dit :

- Comme si j'allais te laisser partir toute seule.

Nous partions ensemble au galop.

Après une course de cinq minutes, nous rattrapions les fuyards au nombre de cinq. Joel leur tirait dessus et au loin, je voyais la chef de la bande prendre de l'avance.

- Je m'occupe d'elle.

Je lui courais après.

Elle me tirait dessus mais j'arrivais à éviter ses tirs. Je sortais mon arme et après avoir visée, je lui tirais dans l'épaule et elle tombait du cheval à la renverse dans un cri de douleur.

Je stoppais mon cheval et descendait. Je m'approchais d'elle et elle me regardait en ricanant.

- Alors tu es contente ? Tu as pu atteindre ton objectif ?

Je pointais mon arme sur elle et elle me dit :

- Je ne vois pas pourquoi je devrais être surprise étant donné d'où tu viens.

- Je sais qu'on n'est pas parfait à Jackson, mais contrairement à vous, on a encore une morale.

- Tu vas finir par t'en convaincre. Mais tu peux me croire : un jour, il arrivera un moment où tu seras genou à terre. Et alors, tu sauras ce que ça fait de faire des choses horribles pour survivre.

Je lui lançais un dernier regard de dégoût et tirais.

- Ellie !

Joel arrivait et regardait la femme morte.

Il me dit :

- Rentrons à Jackson !

- Ouais, c'est le mieux à faire.


The last of us : En quête de rédemptionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant