L'histoire de Klaine continue !

Chapitre 21 : DE RETOUR À LA FÊTE

Blaine avait conté son histoire personnelle. Toute cette animosité qui l'habitait refit surface. La férocité se lisait dans ses yeux ainsi que de la haine. Personne, même pas Kurt, ne connaissaient son passé, son calvaire, son enfer. Plus le récit avancé, plus les visages présents se défigurèrent, ils étaient tous consternés. Tous sous le choc d'un chapitre de sa vie qu'il avait pris soin d'engouffrer depuis toujours et depuis qu'il avait trouvé sa famille. Le Glee Club lui avait tellement apporté que ce soit de l'amitié, de l'amour, de l'espoir, de la joie, du bonheur et encore plein d'autre chose. Il voyait toutes ces paires d'yeux tellement navré et triste de ce qu'il racontait, rivés sur lui. Pendant, tout le chapitre du viol que lui avait infligé son géniteur, Blaine fixa Will sans le lâcher du regard, c'est à peine s'il clignait des paupières. Il sentait le regard soutenu que Kurt lui porter et se tourna, enfin, vers lui. Son mari était en pleure, la bouche entrouverte et ses mains tenaient sa tête qui avait l'air de peser horriblement lourde. Le narrateur était dans un état second. Ses yeux sortaient de ses orbites, rouge vif et boursouflé, tellement il pleurait. Il c'était même assis car ses jambes flanchèrent, ne pouvant plus supporter le poids de son corps.

Le conteur continua ses mémoires :

- J'étais au plus mal, mais Molly me remontait le moral. Je me suis plongé dans l'apprentissage du piano plus sérieusement et j'ai su en jouer rapidement puis ça a été la guitare. Je créais mes propres mélodies. Je chantais et reprenais des chansons à ma manière. Je passais du temps avec ma mamy en faisant ce que j'aimais, c'était ce qui me tenait en vie... Et ça elle, elle l'avait compris depuis bien longtemps. Dans mon premier lycée, je me faisais harceler part des gens comme mon père qui trouvait que la danse était un truc de fille et que j'étais gay. Molly m'a aidé à comprendre le mot « homosexuel » tout en me disant que de l'être n'était pas grave, que si je l'étais ce n'était pas un problème, loin de là, que tout le monde était différents et c'était ça qui fait vivre le monde. Elle est peut-être de l'ancienne génération, mais elle évolue avec sa société. Elle m'a ouvert les yeux sur pas mal de choses telle que mes attirances, ma sexualité, mon moi intérieur. Je suis rentré au lycée à l'âge de treize ans, j'allais sur mes quatorze ans. J'avais passé une classe en primaire puisque l'école était mon seul refuge, alors je me donnais à fond pour oublier ce qu'il se passait chez moi. J'étais, donc, toujours le plus jeune et avais du mal à avoir des conversations avec les autres. Je me suis fait tabasser et ma mère m'a envoyé à l'internat de la Dalton Académie, elle avait fait ça parce qu'elle voulait récupérer la maison rien que pour elle et Bryan et pour éviter les représailles. Moi, ça m'arrangeais bien. C'est une école qui prône une tolérance zéro en ce qui concerne toutes les violences. J'y étais bien là-bas, je restais même les week-ends avec ceux qui ne rentraient pas chez eux. C'est Molly qui payait ma scolarité car ma mère ne payait plus l'école et j'ai failli me faire expulser... C'était soit ça ou soit je devais me trouver un travail tout en étudiant en sachant que le niveau là-bas est très élevé. Dans cet établissement, j'ai pu être celui que je voulais être. J'ai été soliste des Warblers, je pouvais danser et chanter librement avec d'autres mecs qui n'étais pas forcément gay. C'était même quelque chose que tout le monde attendait. Puis, j'ai rencontré Kurt, dit-il en se tournant vers lui. Je savais qu'il nous espionnait, mais je m'en fichais. On est devenue amis, puis de très proche amis. En le regardant, je savais que j'étais gay, il m'attirait, il me donnait des papillons dans le ventre, il faisait battre mon cœur à une vitesse phénoménale, avoua-t-il avec un sourire de coin. Kurt avait changé de lycée à cause du harcèlement qu'il subissait. J'avais de la chance de l'avoir prêt de moi, ça me faisait un bien fou. Mais au vue de tout ce que mon géniteur m'avait fait subir car il pensait que j'étais GAY, ben, j'avais peur d'assumer le fait que j'aimais un homme aussi féminin et sensible que lui. Kurt, je suis désolé de t'avoir rejeté à ce moment-là !