- Tu vas lâcher un peu ton téléphone histoire qu'on puisse bosser ?
- Oui oui deux minutes.
- Il parle avec son amoureuse, laisses tomber, lance Pablo.J'aime tellement qu'elle m'envoie des nudes. Mon portable est rempli des siennes, si bien que je pourrais en faire un film. Ah Salomé ! Sacrée Salomé.
- Alors c'est qui ? me demande Junior.
- Personne.S'ils savaient.
- Craches le morceau.
Je pose mon téléphone et les regardes.
- Alors ? s'impatiente Pablo.
- Salomé.Ils me regardent, silencieux.
- Polak est amoureux de Salomé !
- Je suis pas amoureux, tais-toi imbécile.
- Quand les autres vont savoir ça.
- Je suis pas amoureux je te dis.
- Menteur.Je soupire.
A vrai dire, toutes les filles avec qui je couche en parallèle ne me font aucun effet, je pourrais presque dire qu'elles me dégoûtent. Mais je continue à aller voir ailleurs pour l'oublier un peu et ne pas devenir addict à son corps, à elle. Raté. Avec elle, je ne veux jamais que ça s'arrête, je profite de chaque instant près d'elle même si je ne veux pas la quitter et faire comme si il ne s'était jamais rien passer.
- Et tu lui as dis ?
- Dire quoi ? Je suis pas amoureux.
- Bien-sûr que si...
- Dis-le encore une fois et je te tue, je le coupe.Pablo souffle et marmonne alors que Junior, lui, rigole doucement dans son coin.
- Alors ? On se met au travaille ou quoi ?
- Oui oui.Junior se retourne vers sa table de mixage et m'informe qu'Aladin ne devrait tarder à arriver. Sans lui, le morceau pour mon prochain album ne peut pas être finaliser. Je me lève et sors de la pièce en prenant soin de lancer mon sweat préalablement retirer sur la banquette.
Je m'installe en cabine, pose le casque sur mes oreilles et la musique commence :
- Clamart, Hauts-d'Seine, c'est la terre mère, fais pas l'gue-din sur Internet...
Enregistrements.
La session au studio est terminée. Je salue mes amis qui partent au même moment et rejoins ma voiture où je monte. Pablo me suit et monte aussi. Je jette un coup d'œil sur mes messages et nous quittons l'endroit.
Je rentre chez moi, embrasse ma grand-mère et me dirige sans attendre à la douche. J'en ressort quelques temps après.
- Mamita, je descend voir les gars. T'as besoin de quelque chose avant que je rentre ? je lui demande en enlaçant son cou de mes bras alors qu'elle cuisine de bons gâteaux.
- Non merci, j'ai tout ce qu'il me faut. Ne tarde pas à rentrer, hier tu es rentrer tard.
- Je rentrerais pour le dîner, j'embrasse doucement sa joue, promis.Elle se contente de sourire.
Je l'aime ma grand-mère, elle représente tellement pour moi. C'est elle qui m'a élevé et qui à fait ce que je suis aujourd'hui. Elle m'a toujours soutenu, autant professionnellement que sur le plan personnel. Et quand j'ai voulu abandonner plus d'une fois, elle a toujours su me pousser à donner le meilleur de moi-même bien que je n'ai pas toujours été gentil avec elle. Je l'admire et j'aimerais, un jour, pouvoir lui rendre l'appareil. Qui sait ? Peut-être que je lui écrirait une chanson pour la remercier de toute les fois où elle m'a sauvé la vie. Et en plus de ça, je lui offrirais de belles et longues vacances au soleil pour qu'elle puisse, à son tour, profiter sans se soucier du reste.
Je la lâche doucement, va enfiler mes chaussure et descend retrouver mes amis au terrain de foot du quartier.
- Ho ! Mais c'est notre Polak national.
Je tchek mes gars et m'installe pour regarder les petits joués.
- Tu nous racontes quoi de beau ? On te voit plus trop traîner en ce moment, ça se passe comment là ? me lance Tobi.
- Je travaille mon prochain album, je suis à fond tu sais même pas.
- Ah ! Tu vas nous ramener une petite certification à la maison, ça c'est bien.
- On fait tout pour...
- On te fait confiance, on croit en toi à la cité.
- Si t'as besoin qu'on te dépanne d'un truc dis nous, ajoute Dymo.
- Hésites pas mon reuf.Je souris et hoche la tête. C'est dans ce genre de moment que je me rend compte que j'aurais beau rencontrer des gens au cours de ma vie, mais une chose est sûre et jamais j'en douterais, ce son eux mes vrais amis, les vrais de vrais. Mais ça, jamais je leur dirais. Ils aiment trop chambrer ces cons. Je suis pas un fragile moi.
- Ho Polak, tu restes assit à sourire comme ça ou tu viens jouer !
- Ils sont insolent ces gamins.Je les rejoint et la partie commence...
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Aimer
FanfictionFumée noire dans mon gosier, je me balade dans la ville et je pense à elle. Elle, qui a prit mon cœur et l'a transformé en torsade. Elle, pour qui j'ai tout donner. Elle... qui hante mes pensées.