Chapitre 2.

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Salomé et moi sommes amis depuis un bon bout de temps. On s'est rencontré en soirée et nos personnalité on bien accroché. Mais au fil du temps, on s'est rapproché et je sens bien que de son côté aussi ce n'est pas juste de l'amitié. J'ai bien remarqué sa façon de me regarder depuis quelques temps, j'ai bien compris que les photos coquines qu'elle m'envoie ces derniers jours ne sont pas juste de l'amusement.
Ce soir, elle m'a invité chez elle. Elle tenait absolument à s'occuper de mes cheveux et à refaire mon blond, je n'allais pas dire « non ».

Je salue ma grand-mère, mon petit frère et mon père et quitte Clamart pour la ville voisine. Je fais le trajet en musique, comme à mon habitude et me gare non loin de l'entrée de son immeuble. Je sonne, elle m'ouvre et je monte.

Cinquième étage.

La porte est déjà entr'ouverte, je la pousse et pénètre dans le cocon de madame.

- Je suis là.
- Retires tes chaussures, j'arrive !

Je m'exécute et elle me rejoint presque immédiatement.

- Salut le décoloré, ça va ? Elle claque un bisou sur ma joue.
- Déjà on part sur de mauvaises bases pour que ça aille bien.
- Mais c'est qu'il est susceptible de polonais.
- Hmm.
- T'es trop mignon quand tu fais ta tête de grognon.

Elle secoue mes cheveux et se rend dans la cuisine. J'avoue que je ne peux pas m'empêcher de regarder ses petites fesses se dandiner dans son short lorsqu'elle marche.

- On commande ? J'ai pas très envie de cuisiner.

Je hoche la tête alors qu'elle est déjà en train de commander. J'en profite pour m'installer.

Elle me rejoint une fois raccrocher et s'affale contre moi. Je passe mon bras sur ses épaules.

- Très confortable, elle pose sa main sur le bas de mon torse.

Je lève les yeux ciel et on reste comme ça jusqu'au moment de manger.

- Bon appétit !

Elle croque dans son hamburger et je fais de même.

- Tu as fais quoi de beau aujourd'hui ?
- Je suis resté avec ma grand-mère, on a discuté et regardé la télé. Et toi ?
- Cool, moi j'ai travaillé. La vie de vendeuse de voitures c'est pas exceptionnel.

Je lève les épaules et on continue de manger tout en regardant la télévision.

Une fois le repas finit, je l'aide à jeter les quelques emballages et elle s'empresse de me tirer dans la salle de bain.

- Doucement doucement.

Elle s'approche dangereusement de moi, plonge son regard dans le mien et attrape le bas de mon tee-shirt. Je reste là, à la fixer du regard, sans rien dire. Salomé relève mon haut et le pose sur le lavabo. Mais au moment où mes mains se relève pour se poser sur ses hanches, elle se tourne, ouvre son placard et fouille dedans à la recherche de la fameuse teinture. Je soupire doucement et m'assois sur le bord de la baignoire.

- C'est partit ! Elle se redresse en secouant le tube de teinture devant mes yeux.

Après une laborieuse séance de coiffure - qui a failli virer à la catastrophe plus d'une fois -, je rince mes cheveux et elle me les sèche à l'aide d'une serviette. Je la regarde.

- Pourquoi tu me regarde comme ça ?
- J'ai pas le droit ?
- Je sais pas trop.

Je l'aurais mangé tout entière à l'instant même.

- Tu sais...

Elle arque un sourcil, ce qui me permet de comprendre qu'il faut que je continue.

- Pour que tu m'appartienne je pourrais faire de la magie noire.

Elle me regarde, en silence. Ses yeux revolvers ont tiré dans le mille.

Je sais que dans cette situation j'ai tout à perdre mais je ne peux pas l'expliquer, j'en ai besoin. On reste comme ça, un instant. Un très long instant. Yeux dans les yeux, nos souffles l'un contre l'autre, sans mot. Jusqu'à ce que ses lèvres viennent s'écraser sur les miennes dans un mouvement imprévisible. Je ferme les yeux, elle fait de même et ma main vient glisser sur la joue. Putain ce que c'est bon.

Elle vient doucement caresser mes cheveux rasés à l'arrière de mon crâne, puis nos bouches se décollent à bout de souffle. J'ouvre les yeux pour la regarder, mais les siens sont toujours fermés. Salomé approche légèrement son visage du miens et glisse ses lèvres sur les miennes. J'en frissonne presque.

- Pas besoin de magie, elle chuchote.

Je ne peux m'empêcher de sourire et j'enserre mes mains sur ses cuisses pour la soulever et l'emmener sur le lit, où je nous allonge. Elle se blottit contre moi sous la couverture et pose sa main sur mon torse. Et nous passons la nuit là, à s'embrasser et se chercher par moment, jusqu'à qu'elle tombe de fatigue et que la rejoigne.

Je lui offre mes nuits et elle en réclame encore plus.

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