Aimer

Chapitre 3.

Il est bien vingt et une heure et nous sommes en route pour Deauville. Les gars du Panama et quelques autres ont lancé l'idée de se rendre au Casino, et comme on ne fait jamais les choses à moitié, nous voilà en route pour la mer. C'est assez fréquent qu'on sorte comme ça, sans avoir rien prévu. A vrai dire, ce sont nos meilleurs soirées. On se répartit dans plusieurs voitures et on quitte nos cités pour la nuit et la nuit.

- Roulez-moi un bon pilon ! ordonne Aladin, le conducteur de la voiture.
- Je te fais ça tonton, réplique Ormaz qui s'exécute.

Ma copine est parmi nous, c'est la première fois qu'une fille nous accompagne. D'habitude on se retrouve seulement entre mecs, mais cette fois j'ai demandé à mes frères l'autorisation de l'emmener avec nous. Je tiens vraiment à ce qu'elle s'intègre à notre groupe, comme ça a été le cas avec la copine d'Elyo, ou celle de Zeu.

Nous arrivons à destination et chacun part de son côté sinon ça se dit « Tu me porte l'œil » et ça dégage à coup de pieds. Je me dirige vers le bar et Salomé me suit. Je passe commande.

- Ça va ? je lui demande.
- Très bien, elle sourit. Les garçons me font beaucoup rire, je comprend mieux d'où viennent tes blagues et tes histoires folles maintenant.

Je ris doucement et porte mon verre à mes lèvres afin de siroter mon cocktail.

La soirée passe tranquillement et nous nous retrouvons tous à la sortie. Pablo a gagné une somme assez importante mais, influencer par Toby, il a rejoué et tout perdu. La même histoire a eu lieu pour Lesram qui repart aussi pauvre qu'à l'arrivée.

- On prend un hôtel ? On a beaucoup trop bu pour conduire.
- C'est partit.

A l'hôtel.

- Pas de bêtises, on à la chambre d'à côté.

Salomé lève les yeux au ciel et entre dans notre chambre tandis que je la suit.

- J'ai adoré cette soirée, c'était génial !

Je souris, nous nous déchaussons, puis je m'assois au bord du lit pendant qu'elle se rend dans la salle de bain. Je la regarde attentivement enlever son maquillage. Je dois avouer que je la trouve nettement plus jolie sans. J'aime ses petites fossettes et ses yeux verts qui s'accordent si bien, son petit sourire quand elle est heureuse, ses cheveux bruns qui s'envolent avec le vent. J'aime aussi sa silhouette fine mais tout de même bien courbée. J'aime tout. 

Une fois terminer, elle quitte la salle de bain et me rejoint en laissant tomber sa robe au sol, je ne peux m'empêcher de la détailler. Elle me rend fou ! Un sourire se dessine sur son visage et elle prend place sur mes cuisses. Assise à califourchon sur moi, elle déboutonne ma chemise tout en me mordillant la lèvre. J'aborde un sourire flamboyant, je suis vraiment ravi de voir qu'elle prend les devants. Une fois le dernier bouton retiré, elle embrasse mon torse musclé ; j'apprécie cela. Elle retire ma chemise rapidement, je prend le temps de l'aider en retirant mes bras et je profite d'être plus proche de sa poitrine pour embrasser ses magnifiques seins. Salomé sourit.

- Là je te veux, elle chuchote au creux de mon oreille.

Je ne perd pas une seconde et nous fait tomber à la renverse sur le lit. Je me place au dessus d'elle et parsème son cou de bisous pendant qu'elle nous ôte les sous-vêtements.

Mon regard se plonge dans le siens un instant ; elle me désire, je le vois bien. Salomé mordille lentement sa lèvre et pousse un râle pour me faire comprendre qu'elle ne veut plus attendre. Je l'embrasse et place ma tête entre ses cuisses. Ses doigts perdus dans mes cheveux, j'entreprends de petits coups de langue sur son intimité, qui se font de plus en plus langoureux au fil des minutes. Ma copine lâche quelques soupires par moment et ses mains se resserrent sur mes cheveux, ce qui ne me déplaît pas.

- Viens là.

Je me redresse, elle se met à quatre pattes devant moi. J'entre en elle, puis attrape ses hanches avant de commencer mes vas-et-viens.

- Je veux que tu dises mon prénom.
- Oui Mathieu, elle gémit.
- Dis leurs que je te donne du plaisir, je grogne tout en accélérant les mouvement de mon bassin.

Elle hoche la tête et se cambre lorsque je saisie ses cheveux en une queue de cheval et que je tire dessus. Elle est si parfaite, j'ai presque l'impression d'être dans un rêve tellement le moment me semble parfait.

Je ne tarde pas à venir et elle me rejoint.

Nous nous allongeons l'un  contre l'autre, nos corps encore en chaleur et nos respirations encore haletantes. Salomé pose sa main sur mon torse et sa tête contre mon épaule, moi, je ne bouge pas. Le silence prend place dans la pièce alors je ferme les yeux. Je sens ses doigts glissés sur mon torse, c'est plutôt apaisant je doit l'avouer.

- Tu dors déjà ?
- Hmm.

Elle se redresse légèrement, pose un léger bisou sur le coin de ma bouche et se rallonge confortablement.

- Je commence à croire que tu es parfait dans tout.

Je souris à ces mots.

- Bonne nuit mon beau polonais.
- Bonne nuit...