Nous sommes rentrés ce midi de Deauville. Chacun est rentré chez soi dormir.
C'était une très bonne soirée, et pour ma part, une très bonne nuit. J'ai proposé à Salomé de venir passer l'après-midi chez moi. Après trois mois avec elle, je me sens prêt à la présenter à ma famille.Elle monte dans la voiture, claque un bisou sur ma joue pendant que je passe ma main dans mes cheveux.
- T'as pas l'air bien, ça va ? Elle s'attache.
- J'ai un peu peur qu'ils ne t'aiment pas.
- Ne t'inquiètes pas, pourquoi ils me m'aimeraient pas ? Et puis si c'est le cas tant pis, tu cherchera une nouvelle copine.
- C'est pas drôle.
- Aller Mathieu, arrêtes de t'inquiéter, elle soupire.Je ne répond pas et me met en route.
- Tu vas carrément rencontrer tout mon quartier.
- Autant voir tout le monde le même jour.Elle prend les choses avec tellement de légèreté que j'en viens presque à me demander si ça compte pour elle. Je me lance :
- Tu t'en fiche de rencontrer ma famille ?
Elle se tourne vers moi et hausse les sourcils.
- Pourquoi tu penses ça ?
- Tu prends ça avec tellement d'humour.
- Tu préférerais que je dramatise tout ?
- Non, mais c'est vraiment un moment important pour moi. Je ramène jamais personne pour ma grand-mère.
- Si ça m'était égale, je ne serais même pas venu Mathieu.Je l'ai vexé, je le sais. J'ai jamais été très doué avec ces histoires de sentiments et encore une fois je suis maladroit.
Le trajet se fait dans le silence le plus complet et nous arrivons à destination.- Désolé d'avoir doutée de toi, je la regarde.
- Je suis aussi impliqué que toi, j'ai juste une façon de gérer mon stress différemment.
- Je sais, je suis désolé.Elle m'embrasse et nous descendons de la voiture.
Avec elle s'est différent, je lui tiens la main même à la cité. Je n'ai plus peur, je me sens apaiser. Et je me déteste profondément d'être devenu ainsi. C'est la honte d'être piquer, enfin, c'est compliqué.
Je me stoppe devant la porte d'entrée et souffle doucement. Ma copine se tourne vers moi et caresse ma joue avant d'y poser un petit bisou qui m'apaise quelque peu.
- Mon amour fais-moi confiance, tout va bien se passer.
Je souris doucement en guise d'accord et me décide à ouvrir la porte. J'entre et prends le temps de retirer mes chaussures. Elle fait de même.
- On est là.
Ma grand-mère nous rejoint et sourit de toutes ses dents en voyant Salomé.
- Bonjour !
- Bonjour, vous allez bien ?
- Très bien et toi ? Mon fils m'a tellement parlé de toi, je suis contente de te rencontrer. Tu peux me tutoyer, pas de problème.
- Mamie, je la coupe, ça va aller t'inquiètes pas. Tu peux respirer.Elle lève les yeux au ciel et tout le monde s'installe dans le salon. Enzo, comme à son habitude, ne peut pas se retenir de poser des questions :
- C'est toi la copine de mon frère ?
- Oui c'est moi.
- Tas quel âge ?
- J'ai vingt-et-un ans, et toi ?
- Neuf. C'est quoi ton travail ?
- On est bon pour les questions je pense. Je le coupe en posant ma main sur sa bouche.Salomé rigole doucement et commence une discussion avec mon père.
Moi je suis là, silencieux, je la regarde parler. Je me permet de détailler son visage une énième fois. Et ses fossettes, je les aime tellement.- Arrêtes de la fixer comme ça, elle va croire que t'es bizarre.
Je regarde Enzo et arque un sourcil.
- Voilà le café et les gâteaux.
- Merci !Mamita se rassoit en souriant et me regarde, alors je la regarde aussi.
J'espère plus que jamais qu'elle l'appréciera. Son avis est vraiment important pour moi, ce que pense le reste de ma famille et mes amis aussi, mais avec ma mamie c'est différent.
Du côté de mon père, tout a l'air de bien se passer. Lui, qui est plutôt méfiant d'habitude, discute tranquillement avec Salomé. Je me relâche un peu et la pression redescend.L'après-midi est passée tranquillement, dans la bonne humeur. Tout le monde a l'air d'apprécier Salomé à tel point que quand nous sommes descendu pour repartir, les gars du quartier nous on sifflé.
Je peux vous le dire : je suis heureux.
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Aimer
Fiksi PenggemarFumée noire dans mon gosier, je me balade dans la ville et je pense à elle. Elle, qui a prit mon cœur et l'a transformé en torsade. Elle, pour qui j'ai tout donner. Elle... qui hante mes pensées.