Chap 8 : La jolie blonde

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Azazel déverrouilla son téléphone, ouvrant le SMS d'un glissement de doigt doux, presque comme s'il caressait les touches.

{ Salut Azazel, c'est Lina, ça te dit qu'on aille boire un verre ce soir ? } Disait le SMS.

Ho dieu, pensait Azazel, bien sûr qu'il savait qui elle était. Lina, la jolie blonde qu'il avait rencontré a son arrivée, a l'aéroport. Ça avait été le coup de foudre, il était tombé raide dingue de cette fille dont il ne savait rien. Et pourtant, lui savait une chose : il ferait tout pour elle.
Le coeur léger pour la première fois depuis des mois, il alla se changer, oubliant complètement Del. Ça, ça avait toujours été son truc, oublier. Souffrant de troubles de la mémoire immédiate, il avait eut vite fait de zapper sa mission pour cette jolie blonde.

C'est donc sans ce soucier un instant du Monstre Gris qu'il passa une soirée en la compagnie de Lina, qu'ils finirent chez lui, au creux d'un lit. Ses hanches tordues n'aidaient guère à ce genre de pratique, et au matin, alors que la femme se moquait des piètres performances au pieu du petit docteur autour d'un petit déjeuner, celui-ci eut un grand flash, revivant tout ce qui c'était passé le soir de son accident. Les médicaments avaient étouffé la douleur dans son bassin, il avait agit comme s'il allait bien, que rien ne c'était passé, comme si ses hanches n'étaient pas tordues, ce dont d'ailleur Lina se fichait bien, ce n'était pas ce qui l'intéressait.
Ce qui l'intéressait, elle, c'était de sortir officiellement avec le médecin, et devenir la femme du plus prometteur de sa promotion.

Et Del. Il avait oublié Del, 16 désormais. En caleçon dans sa cuisine, un bol de lait dans la main, il posa tout, les yeux écarquillés. Il planta la blonde sur place, s'habillant en une dizaine de seconde, et remit son masque en marchant le plus vite possible vers l'hôpital. La douleur lui vrilla les tympans, comme un cris aiguë, et il fouilla son sac pour en sortir une sucette de morphine qu'il fourra dans sa bouche. A peine fut il rentré dans l'hôpital qu'une odeur acre lui prit les narines, une odeur proche de celle du soir de sa rencontre avec le grand grisonnant, mais pire. Bien pire.

Del avait faim, La Bête mangeait.

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