ℭ𝔥𝔞𝔭𝔦𝔱𝔯𝔢 𝔙ℑ - 𝔘𝔫𝔢 𝔯𝔢́𝔣𝔩𝔢𝔵𝔦𝔬𝔫 𝔟𝔩𝔢𝔰𝔰𝔞𝔫𝔱𝔢

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𝙿𝚛𝚘𝚐𝚛𝚎𝚜𝚜𝚒𝚟𝚎𝚖𝚎𝚗𝚝, les chats du Clan de l'Automne se rendirent compte de l'ampleur des dégâts. Le camp était entièrement saccagé.

La tanière des apprentis était encore debout et n'avait rien subit, mais, c'était bien la seule. La tanière des guerriers avait complètement disparue. Le large taillis s'était envolé, et, malgré les renforcements qui lui avait été rajouté récemment, l'effet n'en était pas visible.

La tanière des anciens était vide de toute mousse, lierre, et autres plantes. Seul restait les trois troncs délimitant la tanière. Le tronc principal d'ailleurs, était tombé durant la tempête et Morsure du Zéphyr ne voyait pas comment ils allaient pouvoir le remettre en place.

La pouponnière était dans le même état. La seule chose encore visible de l'antre des reines était les fondations, à savoir les deux épaisses racines noueuses qui formaient une sorte de cercle au pied du plus grand arbre trônant dans la clairière.

La tanière des guérisseurs aussi était dans un sale état. De cet endroit ne restait plus que le rocher installé au fond d'où gouttait régulièrement un peu d'eau, servant à étancher la soif des malades, des reines ou des anciens lorsqu'ils ne pouvaient pas se déplacer à un point d'eau. Le roche était habituellement utilisé aussi pour ranger une grande partie des remèdes de Flamme Bleue, mais, comme l'avait dit le matou d'âge mûr, ils s'étaient tous envolés avec la tempête. Plus un seul remède. Plus une seule baie ou plante médicinale. Tout était à refaire.

L'antre du chef et par conséquent, le promontoire, avaient été épargnés. L'édifice étant fait de roche, le cyclone n'aurait peut-être pas pu le faire s'écrouler.

Morsure du Zéphyr se retint de gémir lorsqu'elle vit que les folles bourrasques avaient emportées avec elles également leur réserve de gibier. Il ne restait même pas une simple souris au pied du gros rocher.

En se tournant sur elle-même, elle vit que, derrière la tanière des apprentis, un arbre était tombé. Sa chute ne s'était apparemment jamais finie car un autre arbre avait retenu le tronc déraciné à moitié en l'air. L'écorce du vieil arbre mort formait à présent une sorte de pont entre le sol et l'autre arbre sur lequel il était tombé.

Heureusement que cela ne s'est pas passé avec un arbre dans la clairière. Nous n'aurions sûrement pas pu le bouger. Pensa la jeune guerrière avec effarement en voyant la proximité du tronc bancal avec le camp des chasseurs du Clan de l'Automne.

" Même les buissons de ronces à l'entrée non pas tenu." S'exclama Graine de Muscade, l'ancienne au poil roux pâle et à l'oreille pliée.

En se tournant vers l'endroit désigné par la vieille chatte, Morsure du Zéphyr ne put que constater qu'elle avait raison.

L'entrée du clan était maintenant grande ouverte et formait un passage non défendu qui accédait au clan.

Pourvu que nous ne subissions pas d'attaques des autres clans ou d'animaux sauvages. Nous n'aurions plus de barrières pour les ralentir. Se dit la chatte aux yeux d'argent.

D'un autre côté, Morsure du Zéphyr était en partit contente que ce passage ait enfin été condamné.

Je ne supportais plus ces fichues ronces qui me griffaient à chaque passage !

Malgré cette joie éphémère, la gravité de la situation retomba soudainement sur elle. Ils n'avaient désormais nulle part où dormir, où s'abriter. Tous les animaux devaient avoir déserté leur forêt pour rejoindre des zones plus calme et sécurisées comme le territoire des autres clans.

La femelle se tourna pour voir ce qu'en pensait ses compagnons de clan et elle s'aperçut bien vite qu'ils étaient tous aussi perdu et dépassés par la situation qu'elle.

𝕷𝖌𝖉𝖈°.•☆ ➍ saisons forment ➊ puissance. 𝕿𝖔𝖒𝖊 𝟛: 𝖀n 𝖁ent de 𝕱olieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant