𝕷𝖌𝖉𝖈°.•☆ ➍ saisons forment ➊ puissance. 𝕿𝖔𝖒𝖊 𝟛: 𝖀n 𝖁ent de 𝕱olie

ℭ𝔥𝔞𝔭𝔦𝔱𝔯𝔢 𝔙ℑℑℑ - 𝔏𝔞 𝔱𝔯𝔞𝔮𝔲𝔢 𝔢𝔰𝔱 𝔩𝔞𝔫𝔠𝔢́𝔢

Média: Morsure du Zéphyr (par: PlumeDeFeuRomans )

𝙼𝚘𝚛𝚜𝚞𝚛𝚎 𝚍𝚞 𝚉𝚎́𝚙𝚑𝚢𝚛 ne bougea pas dans un premier temps. Le renard était face à elle et la dévisageait avec colère. Un grognement s'échappait de sa gorge et de la mousse écumait au coin de ses babines tandis que ses deux yeux, pareils à de petites billes noires, n'exprimaient rien d'autre qu'un instinct bestial et imprévisible.

Le reste de sa patrouille était derrière elle. Ils avaient vu eux aussi le canidé devant eux et, tout comme la femelle, ils n'osaient bouger, de peur de provoquer une réaction chez l'animal sauvage.

Morsure du Zéphyr était tétanisée de frayeur. Une voix calme et prudente souffla jusqu'à ses oreilles et, le timbre aussi franc que mélodieux lui appris que Clair de Lune était la détentrice de ces paroles :

" Ne bougez surtout pas. Restez calme. A mon signal, courez jusqu'au clan. Avec un peu de chance, nous réussirons à le semer.

- Et si ce n'est pas le cas ?" Demanda Flèche d'Azalée, tendue.

La guerrière ne reçut aucune réponse, que ce soit de la part de Clair de Lune ou des autres.

Quelques secondes, qui parurent interminable aux yeux de Morsure du Zéphyr s'écoulèrent. Le renard continuait à leur gronder dessus mais, tant qu'ils ne feraient pas un geste, il n'attaquerait pas. Pourtant, ils ne pouvaient pas rester de marbre pour l'éternité.

" Maintenant !" Cria Clair de Lune.

Morsure du Zéphyr virevolta pour se retourner dans la même direction que ses compagnons de patrouille, et elle les suivit lorsqu'ils partirent dans une rapide cavalcade à travers la forêt.

La jeune guerrière, d'abord en mauvaise posture puisqu'elle était la plus proche du renard, gagna rapidement du terrain sur les autres. Elle sema le goupil et dépassa les guerriers qui l'accompagnait.

La chatte menait à présent la cadence dans cette folle course entre les arbres. Elle sentit la piste qu'ils avaient empruntés auparavant, et décida de la remonter.

Ses pattes foulaient à peine le sol et ses fins membres lui permettait d'avancer au rythme du vent. La puissance des rafales, couplées avec la rapidité qu'elle prenait plaquèrent ses longues oreilles en arrière.

Elle se sentait inarrêtable avec sa queue dansant dans le prolongement de son corps et ses immenses foulées, créées par les puissantes impulsions qu'elle avait appris à maîtriser pour les insuffler ensuite dans ses pattes lors des courses comme celle-ci.

Les muscles de ses cuisses s'échauffèrent et elle sentit sa vue devenir plus perçante, tout comme ses autres sens, soudainement stimulés à leur maximum.

C'est incroyable comme la peur peut décupler nos facultés.

L'odeur du goupil s'atténuait et Morsure du Zéphyr comprit qu'il perdait du terrain face à eux. Elle osa un regard en arrière pour voir comment s'en sortait les autres et elle s'aperçut bien vite qu'ils la talonnaient sans difficultés.

Quand ont-ils accélérer ? Ou bien est-ce moi qui est ralenti sans m'en rendre compte ?

La deuxième solution lui apparut comme la plus probable. Les guerriers n'avaient plus de raison d'augmenter leur rythme puisqu'ils semaient le renard. La jeune chatte sentit soudainement son souffle lui manquer. Elle n'avait jamais été fatiguée de courir mais, aujourd'hui, elle semblait peinée à avancer et sa course l'épuisait à une vitesse folle.

Lorsqu'elle fut certaine qu'ils étaient tous hors-de-danger et que le camp n'était plus très loin, elle repassa à une allure moins soutenue et plus cadencée. Sa sœur ainsi que les autres chasseurs la dépassèrent, troublés par le soudain ralentissement de sa part.