La Flamme du coeur - Cadeau D'anniversaire (Réécriture)

Chapitre 8

          Je sautai hors du lit. J'attrapai le poignet de la jeune femme et le poussai loin de mon amie. Malheureusement, la poudre volta légèrement vers cette dernière avant de s'effacer dans l'aire. Je hoquetai d'horreur en me retournant précipitamment vers Eliona, je n'avais pas était suffisamment rapide. Le jeune fille fixait Vassilissa. Si ses yeux auraient été des armes la chef serait morte depuis longtemps tant ils lançaient des éclaires. Je vis ses pommettes, peu à peu, devenir rouges. Mon amie avait retenu sa respiration pour ne pas inhaler la poussière et ne pas perdre la mémoire. Oui, ça c'est ma meilleure amie ! Cette fille est tellement extraordinaire ! <3. Aussi caractérielle que moi. Je me redressai vers la chef les lèvres pincées. Je jetai un rapide coup d'œil vers les enfants Archer. Scarlette était outrée et Matthew me regardait avec appréhension. Quand il croisa mon regard, il soupira, sachant d'avance ce que je m'apprêtais à faire. Je me plantai sous le nez de la jeune femme, les bras tendus pour l'empêcher d'approcher d'Eliona, le regard noir.

  - J'ai dit non, répétai-je menaçante appuyant sur le dernier mot.

  - Je t'ai déjà ...

  - La seule épine qu'il y a à l'horizon c'est l'inconscience, coupai-je. Elle avait deviné, seule, car elle intelligente. Elle le découvrira de nouveau dans moins d'une semaine. Elle dira rien, je la connais par cœur. En plus je ne serai pas contre une alliée dans mon monde.

  - Ce n'est pas le sujet, objecta-t-elle sèchement

  - Si totalement, répondis-je en posant mes points contre mes hanches relevant le menton pour planter mon regard sombre dans le sien, les souvenirs font ce que nous sommes, nous façonnes. De quel droit penses-tu pouvoir retirer ceux de quelqu'un qui n'est pas toi ? De quel droit penses-tu pouvoir sectionner une partie d'un être ?

  - Pousse-toi, soupira-t-elle visiblement exaspérée de ma réaction.

Elle posa sa fine main sur mon bras pour me dégager de son passage. Je retirai ses doigts un peu plus violemment que ce que j'avais prévu. J'entendis un pas sur ma droite. Matthew s'était approché, prêt à intervenir si cela dégénérait. Néanmoins, je fus touchée qu'il ne le fit pas tout de suite, me permettant de remettre un certain équilibre entre Vassilissa et moi. Il faudrait que je pense à le remercier plus tard.

  - Ne la touche pas, sifflai-je entre mes dents tentant de contenir ma colère.

  - Tu n'as pas à me donner d'ordre.

  - Vraiment ! M'étranglai-je sentant la colère faire bouillir mes veines, désolé Matthew mais là il s'agissait de ma meilleure amie, je ne pouvais pas rester sans rien faire. Dois-je te rappeler ton rang ? Et le mien ?

  - Que... Quoi ... bégaya-t-elle interdite.

  - Je suis la Gardienne, poursuivai-je même si je n'aimais pas jouer sur mon rôle, ne me sentant pas légitime, tu me dois le respect.

  - Tu n'es qu'une gamine prétentieuse ! S'énerva-t-elle.

  - Je comprends, m'esclaffai-je d'un rire ironique, tu es jalouse. Tu ne comprends pas pourquoi tu n'as pas hérité du collier. Après tout c'est toi la chef ici, toi qui as dirigé jusqu'à maintenant. Ai-je vu juste ?

Vassilissa s'empourpra m'indiquant que, en effet, je l'avais percé à jour.

  - Rends-toi à l'évidence, tu n'es ni Gardienne, ni Princesse. Tu n'as aucun droit sur moi, sur ma sœur ou sur nos revendications. Tu devrais nous respecter, sans nous ton cher royaume court à la catastrophe. Énonçai-je sur de moi, du moins lui faisais-je croire car au fond la culpabilité me rongeait, nous pouvons très bien refuser de vous aider, combien de temps penses-tu t'en sortir sans nous ? Je te donnerais un bon mois, peut-être deux. En tout cas, si tu ne laisses pas ma meilleure amie tranquille nous le verrons bien assez tôt.