Le mépris

59 6 0
                                    

Leur rencontre semblait avoir été un don du ciel pour ces deux amoureux. Malgré cela, certaines choses commençaient à peser à Ivan. Les deux amants devaient se cacher pour pouvoir se voir. Toute sa vie on l'avait tenu à l'écart à cause de sa naissance, il en avait marre, ce qu'il voulait plus que tout c'était se marier avec Aliénor, que cela plaise aux gens, ou pas. Séduite et convaincue par son amoureux, Aliénor accepta. Il faudrait convaincre son père, elle savait que ce ne serait pas facile, mais elle ferait tout pour y arriver. Un jour où ils se décidèrent, ils entrèrent à deux dans le village du roi. Ivan n'avait pas de casque et les autres chevaliers le voyaient, mais ils ne firent rien, car il tenait la main de la princesse. Ils entrèrent alors dans la maison du roi, Aliénor avait prévenu son père qu'elle voulait lui présenter quelqu'un. En les voyant le roi Luuk les acueilla avec un grand sourire.
-Aah! Ma fille daigne enfin se marier, cela fait si longtemps que j'attends celui qui sera assez brave pour lui demander sa main, et la faire accepter ! S'exclafa le roi.
-Présente toi mon ami, qui est-tu ?
-Je suis Ivan Dorland, je suis chevalier et je vous demande la main de votre fille, annonça t-il avec une voix confiante mais non pas sans stress. Le sourire du roi s'effaça.
-Papa, je l'aime, je ne me marirai avec personne d'autre. Le roi se leva de sa chaise, il s'avança vers Ivan.
-Ivan Dorland, fils de Herman Dorland... N'est pas un chevalier, le roi avait pris soin d'articuler chacun de ses mots avec une telle froideur qu'ils glacèrent le sang des deux amants. Le roi leur tourna ensuite le dos pour repartir s'asseoir sur sa grande chaise.
-Un chevalier ne possède pas du sang de larbin dans les veines, et on ne marit pas une princesse à un larbin. Ivan ravala sa salive et toute la confiance dont il s'était armée en même temps. Il était en colère mais la peur le tenait bouche-bée, incapable de dire quoi que ce soit. Aliénor en revanche ne put retenir sa rage une seconde de plus.
-Comment est ce que tu peux nous faire ça ! Il y a une minute tu faisais semblant de te réjouir pour moi, mais tu te fiche totalement de mon bonheur, parce que toi tu n'aime personne d'autre que toi, tu es l'homme le plus égoïste du monde ! Ivan n'a pas du sang de larbin dans les veines ! Il a du sang d'humains dans les veines ! Et du sang d'humains bien meilleurs que n'importe qui ici ! Parce que lui c'est un enfant qui est né de l'amour et pas d'un mariage forcé ! Je suis sûr que chaque année tu te délecte de toutes ces jeunes filles que tu donnes en pâture à ces brutes, en dépit de leur volonté ! J'ai honte d'être ta fille ! Monstre ! Aliénor était à bout de souffle, jamais elle ne s'était énervée comme cela. Des larmes commençaient à lui tomber des yeux. En entendant cela, son père se leva d'un coup avança vers sa fille, leva brutalement le bras mais fut stoppé par Ivan. Aliénor s'enfuit alors en pleurant et le roi retira violemment son bras de la main d'Ivan. Le roi retourna s'asseoir et fit signe à Ivan de sortir.
-Remet un seul pied dans ce village d'ici le reste de ta vie et je te fais trancher la gorge, cracha le roi.
S'apprêtant à partir à la poursuite de sa bien aimée, Ivan se stoppa net dans l'encadrement de la porte.
-Mon roi, me l'auriez vous laissé l'épouser si j'avais été un chevalier à vos yeux ?
-(rire) Peut-être..., Répondit-il.

La légende de la ChevalièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant