Aime-moi, si tu oses.

Chapitre 02🥀

Hunter

7h30,

Philosophes, poètes ou de simples gens, tous affirment qu'on a du mal à trouver le sommeil quand notre conscience n'est pas tranquille ; quant à moi, bien qu'elle soit trop lourde, ce n'est malheureusement pas elle qui m'empêche de fermer les yeux mais plutôt mon foutu passé.

Ça fait maintenant six longues années que je n'ai pas dormi comme un bébé, du moins, sans cauchemars, sans soucis et plus précisément, sans que son visage ne vienne hanter mes nuits.

Je suis tellement absorbé par mes pensées que je ne me suis même pas rendu compte qu'on frappait à la porte.

- Je suis flatté de savoir que tu penses à moi dès ton réveil, mon frère !

- Et Moi je suis plutôt déçu de savoir que tu existes encore!

Connor Blake, mon frère jumeau et emmerdeur particulier ! J'ai toujours reproché à mes parents de ne pas lui avoir donné le nom de « Connard Blake » Je trouve que ça reflète davantage sa personnalité.

On est peut-être "jumeaux" mais en dehors de l'apparence physique, on n'a rien en commun.

Je suis introverti, lui extraverti. Je manie les armes avec perfection, lui est un génie en informatique. Je suis froid, arrogant et agressif, lui est sensible, humble et pacifiste : tout ce qu'il y a de plus ennuyant.

Physiquement, comme je l'ai précédemment mentionné, on est identiques ! Ou presque.

On a tous les deux les cheveux noirs corbeau, les yeux bleus saphir, un corps parfaitement musclé (tu m'étonnes vu tous les entraînements qu'on se tape) et on mesure environs 1m80.

La seule différence est que sur son épaule gauche, Connard a une tache de naissance sous forme de trèfle (et si jamais en lisant le mot trèfle un certain mot dont « chance » vient effleurer votre esprit, je tiens à préciser qu'il n'est pas du tout chanceux, alors...)

- Tu fais toujours ces satanés cauchemars Hunt ?

Je voulais lui mentir sur ce coup mais je savais pertinemment que cela ne servirait à rien ; il me connait mieux que quiconque et je n'ai pas l'habitude de mentir. Pas à lui en tout cas.

- Ouais.

Il prit une de mes fléchettes et la balança contre le mur juste avant de se retourner et poursuivre :

- Père demande de tes nouvelles constamment, je pense qu'il est temps d'enterrer la hache de guerre et que vous ayez ENFIN une discussion sur le sujet !

- Il faut être précis frangin ! Est-ce que tu parles de l'héritage, de sa récente décision ou du fait qu'il battait notre propre mère devant nos yeux ?

Le problème avec Connor c'est que même avec tous les efforts du monde, on n'arrivera jamais à savoir ce qui tourne dans sa petite tête de con.

Il se dirigea vers la porte et juste avant de quitter ma chambre, il s'arrêta et me balança :

- Ne fais pas l'idiot avec moi Hunt. Tu sais pertinemment de quel sujet je parle et si tu veux mon avis, il est temps pour toi d'affronter ton passé au lieu de constamment le fuir.

Je voulais qu'il ait tort, je voulais nier ce qu'il venait de dire mais au fond, je savais qu'il avait raison et qu'il était temps d'ouvrir cette boite que j'ai mis des années à ensevelir.