Les Immortels: Origines (PUBLIÉ CHEZ MICHEL LAFON)

7- Mon cousin

C'est Laura en multimédia.

Je sentis des mains puissantes m'entourer et passer sous mon dos et sous mes genoux...Je me retournai et je grognai. Pourquoi me dérangait-on dans mon sommeil? Le soleil me piquait les yeux et le chants des oiseaux m'irritaient. C'est à ce moment que je compris que ma meilleure amie et moi étions encore dehors, sans protection, et qu'une personne était entrain de m'emmener quelque part. Je bougeai lentement, comme si j'étais encore endormie et quand je sentis la personne relâcher peu à peu la force sur moi, je le frappai au visage, mais les bras se raffermirent autour de moi. J'ouvris alors les yeux et je fis face à un garçon aux yeux bruns chocolats et aux cheveux bruns pâles. Il avait de petites pommettes et une carrure de coureur, mais je ne le reconnaissais pas. Je lâchai un cri perçant qui réveilla Gee. Comme si elle avait été piqué par une mouche, elle lui sauta dessus telle une lionne. Il perdit son équilibre et nous tombâmes tous sur le sol dans un emmêlement de jambes et de bras. Je roulai pour me défaire du poid lourd qui m'empêchait de me lever et je sautai sur le garçon en le plaquant durement au sol, car il était entrain de se relever. Il me regarda avec des yeux étonnés, mais je passai outre le fait qu'il ressemblait à mon cousin, car il était beaucoup moins grassouillet que lui et il était beaucoup plus grand. Gee se pencha au-dessus de moi et elle me demanda si je le connaissais. J'élevai les épaules en signe d'incapacité à répondre et je retournai mon regard sur le garçon.

- Je suis... Je suis ton cousin... Je suis ton cousin de Gaspésie...Patrice! Essaya de dire le jeune.

- Mon dieu, Patrice? m'exclamai-je en me relevant. 

Il se secoua pour enlever la poussière de ses Jeans et il me jeta un regard surpris.

- Je ne savais pas que tu étais si forte! 

- Désolée pour l'accueil, j'ai paniqué puisque je ne t'ai pas reconnu.

- Ce n'est rien. J'avoue avoir vraiment changé.

Il nous expliqua qu'il était arrivé très tôt ce matin avec son ami Laura, car ils avaient un travail urgent à faire dans les environs. Je sentais qu'il ne voulait pas approfondir sur les raison de leurs présences ici, car il était agité et il regardait dans le vide en parlant. Je n'aimais pas que mon cousin me mente, mais je fis comme si de rien n'était. Au moins, il venait me voir pour l'héberger lui et son amie que j'avais hâte de rencontrer. Il devait vite partir alors  il s'excusa encore de nous avoir réveillé, puis il partit. Quand nous entendîmes son auto passer le portail, Gee et moi nous nous regardâmes étrangement.

- C'est vraiment bizarre son histoire! S'écria mon amie. 

- Ouais, mais s'il ne veut pas en parler, nous ne pourrons jamais lui faire avouer. 

- Je sais. 

- Alors...On fait quoi?

- Il faut aller voir ton oncle. Puis, on appel nos parents et on va ensuite ranger les documents.

- D'accord!

Elle se tourna et marcha vers la rue, mais je la rappelai tout de suite pour ne pas qu'elle aille trop loin. Elle n'avait pas pensé au fait que nous ne nous étions pas changer depuis la veille et tout son mascara avait coulé. Elle avait vraiment l'air d'un petit raton-laveur. Elle revint en vitesse en réalisant son état et j'éclatai de rire. Gee pouvait être très tête en l'air quelque fois.  Elle se dirigea vers la salle-de-bain où nous nous préparâmes. Puis, nous allâmes voir mon oncle, mais il n'était pas à sa maison. Il était sûrement partit en réunion je ne sais où pour je ne sais quoi! Nous ne pûmes donc pas contacter mes parents puisqu'ils ne répondaient pas à nos appels alors nous rangeâmes la maison. Seule solution en attendant qu'ils arrivent! Quand enfin, vers 16h00, nous finîmes, nous avions une petite boite de papiers et de notes sur tout ce qu'on savait de mon père et du frère de Gee. Je la rangeai dans le grenier pendant que ma meilleure amie allait mettre son costume de bain. On avait bien mérité une petite baignade! Je me changeai en vitesse et j'allai me jeter à l'eau en courant. Gee, qui était couchée dans l'une des chaises longues, cria en recevant de l'eau sur elle et me jeta un ballon de plage par la tête. Je sortis de l'eau toute dégoulinante et je lui souris malignement, mais je n'eus pas le temps de faire mon coup, car on entendit une voiture monter l'allée. Je pris rapidement ma serviette et je mis mes sandales pour aller voir qui cela pouvait bien être. Mon cousin sortit de la belle camaro noire qui me faisait face et il alla ouvrir la valise pour en sortir leurs bagages pendant qu'une jolie fille assez grande allait l'aider. Je courus les voir et je les saluai.