La pluie s’est tue, mais Zagreb respire encore comme une plaie mal refermée.
Zoran, médecin revenu des ruines, porte dans ses poches un téléphone qui vibre encore des derniers mots de celle qu’il n’a pas su sauver. Dans la salle de la Faculté de philosophie, trois mots à la craie suffisent à rouvrir la faille : Éthique et nécessité. La pensée académique s’enchaîne, mais chez lui, c’est le désert, la tente, l’enfant qui s’éteint, le corps de sa femme qu’il lave comme on lave sa propre vie.
Et puis il y a les autres : Davor qui ricane, Branka qui juge, Macha dont le silence coupe plus sûrement qu’un couteau. Un mot s’élève de sa bouche, simple, implacable : culpabilité. Zoran chancelle. Car rien n’est effacé. Chaque geste demeure, chaque trace pèse. Comme l’écrivait Camus : « L’homme est l’être qui ne peut sortir de ce qu’il a fait. »
Dans ce nouveau chapitre, le passé revient comme une plaie vive et se superpose au présent. Zoran comprend qu’il n’assiste pas à un cours de philosophie, mais à son propre procès. Et pourtant, au milieu de ce tribunal d’ombres, il trouve le courage de dire un mot, sec et irrévocable : « Présent. »
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