𝐋𝐀 𝐒𝐈𝐋𝐄𝐍𝐂𝐈𝐄𝐔𝐒𝐄

⌜Chapitre 27⌟

❝Point De Vue : Kyoko❞

L'entrainement pour les cadets a commencé depuis plus de 2 heures, j'ai confirmée mon absence à l'instructeur pour aujourd'hui, j'ai beaucoup de choses à faire. J'ai beaucoup de papiers à remplir et aussi quelques communiqués à envoyer aux hauts placés, chose qui me préoccupe vraiment, je déteste devoir faire cela.

Je pense aussi écrire à Hanji et Levi, cela fait longtemps que je n'ai pas partagé ma situation, ils doivent sûrement s'inquiéter. Le problème est que, je ne sais absolument pas comment écrire une lettre, enfin plutôt les sentiments à transmettre dans cette lettre... Car, si je ne communique pas des sentiments, je vais ressembler à un humain sans âme et je vais plus faire un rapport militaire qu'une lettre personnelle. C'est très compliqué d'écrire une lettre, on ne le croirait pas, mais c'est une chose des plus difficile.

Je termine rapidement mon travail pour me concentrer au maximum sur les lettres que je dois envoyer. C'est pour cela, que je me retrouve là, une feuille vierge posée sur mon espace de travail et une plume au creux de la main. Plume qui ne sert d'ailleurs pas à grand-chose puisque, je ne fais rien d'autre que de la tenir depuis plus de 10 minutes...

Je me suis d'abord occupé de rédigé la lettre pour Hanji, car je savais que cela serrait la moins compliqué des deux pour moi, à écrire. Je lui parlais des recrues, car elle voulait tant savoir s'il y avait des cas intéressants et elle s'en remettait à mon expertise. Puis, je lui racontais mes journées monotones avant de terminer par lui parler des découvertes que je découvrais au fur et à mesure, travaillant aussi sur les expériences des titans.

En parlant des titans, j'avais découvert quelque chose d'étrange à leurs propos. En fouillant un peu dans un livre que j'avais "subtiliser" j'avais constatée que... Quoi ? Le livre ? Bon ok, oui je l'ai encore volé mais ce n'est pas de ma faute, il m'appelait et pouvait m'apporter des explications plus approfondies sur notre but à tout donc bon, ce n'est pas vraiment un vol. Et puis, si quelqu'un découvre cela, je n'aurais qu'à dire que c'était pour apporter mon aide à l'humanité et on en parlera plus ou au pire je foutrais Levi dans le bordel et comme il m'aime trop et bien il m'aidera.

Moi, diabolique ? Vous n'avez encore rien vu de mon diabolisme.

Après tout, l'être humain tout entier est le diable en personne, qu'on ne le veut ou pas, tout ange de ce monde se verra transformé en horrible démon pour faute de leurs congénères.

Je terminais ma lettre à Hanji avant de prendre une nouvelle feuille et de renouveler mon encre pour la lettre suivante, celle pour Levi. Alors là, cela devint beaucoup plus délicat car, Levi comme moi, n'exprimons en rien nos sentiments cela nous a fait trop souffrir par le passé. Je pose mes coudes sur le bureau et soupire de frustration, je vais encore avoir un mal de crâne pas possible.

Je commence à rédiger plusieurs écrits mais ils finissent toujours au même endroit, la poubelle. Je passe mes doigts dans mes cheveux et me les tirent, c'est pas possible, je ne sais même pas écrire une lettre alors que j'ai 16 ans. Le problème est que, cette lettre, je ne veux pas qu'elle soit une simple lettre...

Pour moi, elle est beaucoup plus importante que cela, je veux que cette lettre soit la messagère de mes émotions et de mes pensées en ce moment.

Cela m'énerve, je ne sais pas quoi faire, je suis perdue. Sans que je ne comprenne pourquoi, j'envoie valser le vase reposant sur mon bureau en direction du sol. Il se brise dans une cacophonie monstrueuse tout en étalant ses milliers de petits cristaux sur le sol. Je regarde sans émotion le carnage qui se trouve maintenant devant moi, je suis debout, même si je ne sais pourquoi...

Mon regard est vide et un silence aussi froid que la mort porte dans la pièce ou juste à l'instant, un horrible bruit de fracas vient de se produire. Soudainement, je ressens une douleur au niveau de ma main droite, je baisse lentement mon regard vers celle-ci et remarque l'énorme tache rouge qui vient de s'incruster sur celle-ci. Mon gant auparavant noir, devient peu à peu de couleur rougeâtre, des cliquetis sur le sol retentissent, ce n'est simplement que mon sang qui goute nonchalamment sur ces morceaux de verres brisés jonchant le sol.

Je retire progressivement mon gant et observe les bouts de verres lentement caler dans ma peau et dont la douleur ne m'affecte en rien, comme si, je n'étais même pas blesser... Mes jambes me lâchent et mon corps semble si lourd que je ne parviens plus à le maintenir debout, je m'écroule sur le sol, mon corps s'affaiblissant, les morceaux de verres s'insinuant doucement dans ma peau, mon esprit divaguant et mon sang coulant abondamment autour de moi.

Une douleur.

Un déchirement puissant.

Une sensation de chaleur.

Un endroit où je me sens à l'abris.

Mon *****