『 Flash-back 3 』

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C'était une journée calme aujourd'hui.

Peut-être un peu trop calme pour une certaine enfant au cheveux violets.

Elle, qui avait pour habitude d'entendre crier les représentants de la famille Kirigiri pour l'avenir de la société. Il n'y avait pas un seul jour où elle n'entendait pas ces voix insupportables à ses oreilles, pas un seul jour où elle n'entendait pas la voix de son père rugir en protestant contre ces fameux représentants qui voulait imposer un destin fabriqué de toute pièce à sa précieuse fille.

Non pas que le calme la dérangeait, au contraire, Kyoko appréciait le silence ainsi que la tranquillité. Mais, avoir un aussi grand calme dans la demeure Kirigiri était très rare, aussi rare que de voir un humain qui se transforme en titan.

Ce calme, aussi silencieux soit-il, ne plaisait guère à la jeune fille. Elle avait un étrange sentiment au creux de son ventre.

Un mauvais pressentiment.

Comprenant qu'elle n'arriverait pas à poursuivre sa lecture, celle-ci referma doucement le livre qu'elle étudiait avant de le poser sur la petite table devant elle puis de descendre du canapé où elle était, autrefois assise. Elle marcha lentement entre les immenses ainsi que les longs couloirs de la demeure des Kirigiri à la recherche d'un signe de vie, qui sait.

Alors qu'elle allait se diriger dans la direction du bureau de son père, la jeune enfant aperçue la porte de celui-ci à moitié ouvert, ainsi que des voix qui se distinguaient de derrière cette même porte. Kyoko n'est pas une enfant curieuse, loin de là, elle fait seulement ce qui lui plait et si cela va jusqu'à de la curiosité, alors elle n'hésitera pas à l'avouer. Sur le moment, entendre ces voix parlaient doucement, de perdre de se faire surprendre, à attirer chez elle une once de curiosité grandissante.

Elle ne pouvait pas s'en empêcher, et personne, ne pouvait l'arrêter.

Elle s'approcha lentement de la porte, se cala contre celle-ci avant de laisser ses yeux se glisser entre l'embrasure de la porte. Elle aperçut rapidement la silhouette de son père qui était assis sur la chaise de son bureau, derrière celui-ci visiblement mal en point, il avait la tête baissée et les coudes posés sur son bureau, abattu. Pour la première fois, Kyoko ressenti de la pitié.

En cet instant, Kyoko avait ressenti de la pitié pour cet homme, une grande pitié.

Devant son père, se tenait un autre homme. Grand, portant une longue veste blanche de docteur, des cheveux allant jusqu'aux épaules de couleur brun et ce fût tout ce que distingua Kyoko, elle ne pouvait apercevoir son visage, étant dos à elle. Kyoko se concentra pour pouvoir écouter la conversation des deux hommes.

??? : Je comprends ta peine Jin, mais il faudra lui annonçait d'une manière ou une autre. Ta fille est très intelligente et je pense qu'elle finira par le savoir d'une quelconque façon, elle sait lire à travers les gens, elle trouvera ce qui ne va pas Jin. "Il parlait d'une voix calme"

Jin : Je le sais, mais comment le lui dire ? Je ne veux pas la briser, elle est ce qui m'est le plus précieux au monde, rien ne pourra m'être plus chère qu'elle ainsi que ma femme. Ce sont les plus beaux trésors qui me soient donner.

??? : Je peux le comprendre Jin, je suis pareil maintenant que j'ai une famille, moi aussi. Mais parfois, nous devons faire face à de difficiles décisions qui blesseront sans aucun doute les personnes les plus importantes pour nous.

Jin : Cela fera bien plus que la blesser ! "Mon père hurla en se levant de sa chaise" Tu ne peux pas imaginer à quel point elles sont proches, à quel point ma fille est heureuse avec elle, à quel point elle compte pour elle ! Cela la tuera, la consumera jusqu'à la fin de sa vie, je ne le veux pas, je ne souhaite pas cela pour elle... Je voulais qu'elle soit toujours heureuse, je voulais qu'elle puisse rester insouciante à tout ce qu'il se passait, je voulais juste qu'elle puisse sourire à nouveau.

Je veux juste que ma fille puisse être libre...

??? : Jin... "L'homme avait un air, triste"

Jin : Je ne sais pas quoi faire,  je suis dépasser pas les événements. Elle ne doit pas le savoir, ou du moins, pas encore. Laisse-là être insouciante encore, cela peut-être égoïste mais, laisse-moi la voir sourire une dernière fois.

??? : Je le comprends, Jin. Mais, plus tard tu lui diras, plus elle t'en voudra de le lui avoir cacher.

Jin : ELLE SE DÉTESTERA TOUTE SA VIE ! ELLE S'EN VOUDRA POUR LE RESTANT DE SES JOURS, PAS UN JOUR ELLE NE POURRA CESSER D'Y PENSER, T'EN REND TU COMPTES ? ELLE SE CONSIDÉRA COMME LE PIRE DES MONSTRES, ALORS QU'ELLE N'EST POINT LA FAUTIVE ! TOUT EST DE MA FAUTE, CELA EST UNIQUEMENT DE MA FAUTE ! EST-CE VRAIMENT CELA QUE TU VEUX VOIR, GRISHA ?

Grisha : Jin, calme-toi. "Il posa sa main sur l'épaule de mon père" Calme-toi, je n'ai pas dis ça. Tu n'es point le fautif, personne ne l'est, c'est simplement la vie. On ne peut changer le cours de son destin.

Mon père s'effondra au sol dans un grand bruit. L'homme, enfin Grisha si j'ai bien compris, s'agenouilla à sa hauteur. Mon père, que je voyais toujours comme un homme fier et insensible, me paraissait maintenant bien faible ainsi qu'instable.

Jin : Comment lui annoncer Grisha ? J'en suis incapable...

Comment annoncer à ma propre fille que sa simple naissance est la cause du pourquoi sa mère est en train de mourir.


Kyoko le savait, cette journée était beaucoup trop calme, trop calme pour la demeure portant le nom des Kirigiri !

𝐋𝐀 𝐒𝐈𝐋𝐄𝐍𝐂𝐈𝐄𝐔𝐒𝐄Où les histoires vivent. Découvrez maintenant