Chapitre 3

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Nicolas et moi nous regardâmes sérieusement un moment, puis quelques instants plus tard, je ne pus retenir mon éclat de rire, tout comme lui.

- Désoler pour l’attitude de ma mère, me dit il lorsque nous avions reprit notre souffle, elle est parfois un peu égocentrique, mais au fond elle est très douce et aimante.

-J’en suis certaine, lui dit-je.

Nous commençâmes à marcher a travers le village. Sur l’avenue principale, on trouvait toutes sortes de boutiques artisanales; textiles, fleurs, savons, menuiserie, boucherie et tant d’autres. Nous nous arrêtâmes un peu partout, Nicolas prit plaisir à me présenter aux marchands, tous très sympathiques. Nous passâmes devant une boutique d’herbes médicinales,  où je fut tout de suite attirée.la devanture était vielle et dans la vitrine on pouvait voir toute sortes de bocaux et de plantes tressée, suspendues au plafond.

-       On peut y aller? Demandait-je a Nicolas, en me dirigeant vers la porte.

-       Mmmm… D’accord, si tu veut, me répondit il. Sa ne te dérangerais pas si j’irais au marcher nous chercher un gouter?

-       Non, tu peut y aller je viendrez te rejoindre.

Je le regarda s’éloigner puis me dirigea vers la boutique.

Je poussai la lourde porte en chêne puis entra. La première bouffée d’air fut chargée d’une lourde note de lavande, suivie de romarin et de sel. Il faisait étonnamment sombre, les seules sources de lumières étaient la baie vitrée et les cierges près de comptoir.

Des bocaux d’huiles essentielles et d’onguents de tout genre était déposés sur les étagères. Des paniers accrochés aux murs contenaient des cristaux et des cierges. Au plafond, il y avait des dizaines de racks de bois ou était suspendu des herbes et des fleurs séchées.

Au fond de la pièce une grande femme me faisait dos.

-Bonjour, lui dit-je.

Elle se retourna vers moi et me regarda, toutefois sans me voir.

Manifestement, c’était une gitane, et elle était aveugle. Elle portait une longue jupe bourgogne, une chemise aux manches bouffantes et de multiples foulards, colliers d’os et de perles avec un tablier et de grosses boucles d’oreilles en or. Sa peau était basanée, et seuls ses cheveux blancs crème trahissaient son âge. La couche de crayon noir sous ses yeux faisait un contraste étrange ave ses pupilles d’un blanc laiteux, qui autrefois devaient être bleus marin.

-Bonjour, me dit-elle avec une voie grave et profonde avec un fort accent roumain et en roulant les r.

- Je m’appelle Rose, lui dit-je.

- Yalda, me dit elle et j’en déduisis que c’était son nom. Viens, je t’attends depuis ce matin.

Elle avança vers moi d’un pas vigoureux et me prit la main. Elle m’entrainât derrière le comptoir ou elle tâtonna pour me chercher un tabouret et me fit signe de m’assoir.

-       Rose, nomme moi c’est plantes, me dit-elle en pointant des bouquet de plantes séchées sur le plan de travail.

Il était usé, parsemée de marques de couteaux. Il y avait un pilon avec une poudre orangé dedans, une serpe reposait près d’une bobine de corde de lin. Les plantes, je les reconnu facilement.

-       De la bardane, du sureau rouge, de l’écorce de frêne, de la lavande et des tiges de houblons. Oh, et des racines d’iris.

-       Et dans le bol du pilon? Me dit elle.

Rose Ross, Les Enfants de la LuneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant