Chapitre 4

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 Ce soir là, je fis un rêve étrange. Je marchais vers un feu de joie où des hommes  dansaient sous le rythme entrainant des tambours des femmes. Ils battaient au rythme de mon cœur, de la pulsion de mon sang. Tout mon être était entrainé par cette musique, je ne faisais qu’un avec elle.  Je me plaça au centre du cercle, attirant tous les regards, puis je me mis à danser parmi les hommes. Peu à peu, les hommes se dispersaient, me laissant la place. La Lune guidait mes pas et me lança dans une danse endiablée. Tout à coup, les tambours cessèrent, et je finis les bras vers le ciel. La Lune nous surplombait, elle était avec moi, son enfant. Cette danse était pour elle, en son honneur. Je m’allongea sur le sol et ferma les yeux. Elle me rendit son premier présent à cet instant précis; la vue.

Je voyais tout, chaque feuille dans chaque arbre, chaque brin de gazon, chaque gouttelette de rosée sur le sol. Mais je voyais aussi autre chose, une chose que mes yeux d’humaines ne pouvaient voir; les auras.

Chaque personne était entourée d’un halo de lumière d’une couleur différente pour chacun. Du vert forêt, du brun chocolat, du rose, du turquoise, du violet, du jaune, de l’orangé. Seul un homme, qui m’était vaguement familier, me faisait dos. Son aura était comme la Lune; lorsque l’on la fixe longtemps, un contour lumineux et multicolore apparait. Et  bien son aura était identique; blanche et multicolore à la fois, lumineuse et tangible. L’homme se retourna à ce moment et je le reconnu, c’étais Nicolas.

La Lune nous donna ensuite son deuxième cadeau; l’ouïe.

J’entendais tout; le bruissement du vents dans les buissons, le croassement léger d’un crapaud, une feuille tombant d’un arbre, et des battements de cœurs, certains plus lourds, profonds. D’autres étaient légers, c’était ceux des oiseaux dans les branches. Lorsque Nicolas se retourna, et qu’il me fixa dans les yeux, je perçu une sorte de chant qui provenait de mon cœur. Ce chant était si mélodieux et doux, il m’attirait vers Nicolas. Je commençai à marcher vers lui, quand il disparut subitement, lui et toutes les autres personnes qui m’entourai auparavant.  Je paniquais, ils  m’avaient laissé seule, dans le noir et dans l’inconnu.

Peu à peu, la peur s’envola, laissant sa place à un profond sentiment de bien être. Un rayon de Lune m’arrivais dessus, puis elle me fit don de son dernier cadeau; l’apparence.

Une chaleur se propagea dans tout mon corps, en partant de la base de ma gorge et en s’étendant vers mes clavicules et mon dos. Je fermai les yeux et lorsque je les rouvrit, je perçu le sol de beaucoup plus près.

Je me sentais légère, gracieuse. Je tendis les bras devant moi et eu la surprise de constater que j’avais de longues ailes noires. Mes jambes étaient des pattes d’oiseau et lorsque je parlai, un long croassement rauque sortit de mon bec.

J’étais un corbeau.  Avant que je puisse faire quoi que se soit d’autre la même chaleur se propageât et je fermai à nouveau les yeux.

Cette fois, le sol était un peu plus haut à mes yeux. J’avais quatre pattes douces et poilues, un long museau fin aux dents longues et aiguisées et des oreilles pointues; je voulu parler et un long hurlement fendit l’air, s’en était magique. Mon pelage était d’une beauté étrange; noir et doré par endroits. J’étais une louve. Je voulais courir, je voulais sentir le sol sous mes pattes se défiler à l’infini. Mais à nouveau la chaleur se propageât en moi.

Cette fois, j’étais immense. Mes lourdes pattes faisaient presque trembler le sol, mon museau large à la truffe humide et ne faisait que rajouter à ma stature impressionnante. Je sentais la puissance vibrer dans tout mon être et je ne pu retenir un long rugissement.  Mon corps d’ours  éclata en milles moreaux, et je redevins une jeune femme.

Une voix me dit;

- Veille sur mon monde, Rose.

Et puis ce fût le noir.

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Je sais que ce chapitre est très court, mais le prochain sera plus long! Le chapitre 5 sera mis en ligne seulement dans quelques jours car demain c'est la veille de Noël et que jai pleins de trucs à faire... :S Mais je fais de mon mieux! 

Xoxo

Marie-Rose

Rose Ross, Les Enfants de la LuneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant