épilogue part 04

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Lucy sourit en posant un nouveau pansement sur le cou du lieutenant de grey, épuisée.

Le jeune chevalier aux cheveux roses s'inclina maladroitement devant elle avant de se passer une main dans ses courtes mèches emmêlées : - dame lucy... grey m'a demandé de rester avec vous le temps qu'il revienne...

Lucy haussa un sourcil, surprise : - il est parti où?

Natsu grimaça avant de lever son index vers une direction qui n'apprit rien à la jeune infirmière des urgences : - il sécurise avec les hommes notre frontière nord... nous ne voulons pas subir un raid de minstrel...

La blonde hocha la tête, bien qu'elle ne comprenne pas vraiment comment si peu d'hommes pouvaient sécuriser une frontière si vaste.

Elle fit demi-tour, inquiète de voir de nombreux regards inquisiteurs sur elle.

Elle regretta presque le temps où elle était invisible aux yeux de toutes ces personnes, c'était vraiment beaucoup plus facile.

Elle marcha pour la trentième fois sur l'avant de sa robe et maugréa très fort contre son étourderie : - elle me saoule trop cette jupe, jura t'elle en relevant l'avant de son habit, l'œil noir.

Natsu écarquilla les yeux en apercevant les chevilles fines de la jeune fille.

Il se planta devant elle, les deux bras en croix, rouge vif : - dame lucy, c'est inconvenant de relever ainsi votre robe... seul messire grey doit pouvoir voir vos jambes...

Lucy soupira pour la soixantième fois en nouant ses bras sur sa poitrine : - faut pas exagérer non plus... comment elles font les autres femmes pour marcher avec une telle longueur... c'est pas humain, bordel..

Natsu leva les yeux au ciel sans changer sa posture devant l'infirmière : - elles parviennent à marcher sans souci... peut-être votre jupe devrait être raccourcie de quelques millimètres...

Lucy fit un pet de bouche en contournant le lieutenant.

Coudre était l'une des choses qu'elle était incapable d'effectuer.

Rien que d'y penser, ça l'agaça fortement.

Elle entra dans la salle de vie du château et avança vers les tables du repas.

Plusieurs hommes étaient debout devant leurs chaises, discutant avec bonne humeur.

Son entrée les rendit tous silencieux.

Lucy maudit sa condition de femme pour la première fois de sa vie.

Elle prit place sur son siège sans attendre et se tourna vers des pots vides qui étaient posés sur des étagères au fond de la salle.

Quand ce sale type rentrerait, elle lui dirait sa façon de penser, se promit-elle.

La considérer ainsi la mettait dans une rage indicible.

Grey la trouva dans cette posture, les dents serrées, le regard droit vers le fond de la salle.

Il ne put retenir un sourire amusé avant d'avancer : - femme... tu n'as pas le droit de t'assoir avant le maitre de maison... dit-il simplement quand il fut prêt de ses hommes.

Elle le fusilla du regard en se tournant d'un mouvement brusque : - et si ledit maitre ne rentre jamais...? On reste tous debout comme des abrutis?

Grey prit place à ses côtés, un sourcil levé : - c'est une menace?

Elle croisa ses bras sur sa poitrine, l'air boudeur : - parfaitement... vous êtes tous des barbares... entre celui qui me dit de ne pas lever ma jupe, les autres qui cessent toute discussion quand j'entre dans une pièce et tous ceux qui évitent mon regard... manquait le bouquet final! Il faut maintenant que j'attende que le maitre des lieux entre pour m'assoir sur une chaise...? Très peu pour moi toute cette comédie!...

La distorsion du tempsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant