ABO: Oméga

Chapitre 13: Soirée en amoureux

En revenant du centre commercial nous avons passer au restaurant pour prendre le repas du soir. Lové sur le sofa nous avons mangés en écoutant un film.

J'avais tellement peur de rencontrer mon alpha, surtout qu'une part de moi refusais que croire que j'allais pouvoir tomber amoureux si rapidement. Au final c'est arrivé soudainement. Est-ce l'effet de la marque sur ma nuque? Je l'ignore.

La lumière tamisée du lustre donne à la pièce un ambiance feutrée et intime. Je pose ma tête sur le torse d'Alexei et peut sentir son odeur de menthe et d'herbes. J'aime tellement ça. Il caresse doucement mes cheveux, ma nuque et mon épaule. Alors que nos regards se croisent, je me dis que c'est ça que l'on appel le coup de foudre.

J'approche mon visage et pose mes lèvres sur les siennes. L'alpha ferme les yeux et prolonge doucement, serre ma taille de ses doigts. Je caresse sa joue et me place à califourchon sur ses genoux. Je ne suis pas en chaleur et pourtant le désir monte tranquillement en moi. Ce n'est pas un hurlement rugissant, mais un murmure doux et tendre qui remplie mes oreilles et ma tête.

- Tu veux faire quoi? demande tout bas mon alpha.

- Toucher... je ne sais pas, nous allons voir jusqu'où ça ira.

Il me sourit et lève mon chandail pour lécher et mordre mes tétons. Je gémis, passant une main dans ses long cheveux argentés. Des soupirs légers de plaisir sortent de ma bouche.

Je détache le pantalon d'Alexei et caresse son membre au travers du tissu de son sous-vêtement. En lui retirant son haut j'admire son torse musclé et frôle ses abdominaux du bout des doigts.

- Tu es tellement magnifique... que je souffle.

- Toi aussi, réplique-t-il.

Je retire mes habits et embrasse son cou, traçant un chemin de suçon sur sa peau. Il lève la tête et glisse ses doigts entre mes fesses. Nous ne sommes pas pressés, les préliminaires durent près d'une heure. Tout n'est que tendresse et lenteur langoureuse. La tension grimpe et devient palpable dans l'air.

- Vinsent... halète Alexei alors que ma main fait des vas et viens sur son sexe. Je veux être en toi...

- Tu as un condom?

Il en prend un dans la poche de son pantalon et je lui met moi-même. Soulevant mon bassin je le place à mon entrée détendu par ses doigts et l'embrasse longuement avant de m'asseoir et l'enfoncer lentement.

Lors de mes chaleurs je n'ai pas pu observer mon alpha durant le rapport, cette fois oui. Mes yeux ne quittent pas son visage aux paupières closes. Ses joues rougissent et un grognement de plaisir passe par ses lèvres entrouvertes. Je souris et dépose des baisers le long de sa mâchoire. C'est moi qui imposte le rythme en bougeant mes hanches doucement, cherchant mon point sensible.

Lorsque le bout frappe enfin ma prostate j'étouffe un cri et me cambre. Mon intérieur se resserre et arrache un grondement à l'alpha. À partir de maintenant je perd le contrôle et le laisse à Alexei qui me renverse sur le sofa et lève mes genoux sur ses épaules pour donner des coups de bassin rapide et précis.

- Ah! Alexei!! que je cri en bavant sous l'effet du plaisir. Oui!

L'excitation est brusque et vive. J'ouvre mes yeux et vois au travers de mes larmes le visage transpirant de mon alpha au-dessus de moi. Autour de ce dernier tombent les longues mèches de sa chevelure blanche, le rendant encore plus séduisant.

Je commence à pleurer de plaisir et sur mes joues ruisselles des sillons d'eau salée. J'écarte les jambes davantage et hoquette à chaque coup sur mon point sensible. Je serre mes mains sur les coussins du sofa et lui cri combien c'est bon.

- Vinsent... Vinsent... répète-t-il avec son accent russe au plus fort. Eto tak khorosho ((« C'est si bon » en Russe))...

Je ne comprend pas ce qu'il dit, mais son expression laisse transparaître son plaisir. Ses mouvements se font plus frénétiques et secs. Mon corps tremble comme une feuille à l'approche de l'orgasme. Je respire fort et rapidement, tous mes muscles se contractent et je pousse un dernier cri et jouis. Je suis rapidement suivis de l'alpha qui vient dans le préservatif.

L'extase est suivit d'un long silence occupé par nos halètements. Nous ne bougeons plus, reprenant notre souffle. Finalement, après plusieurs minutes, Alexei se retire et jette le condom. Il me prend doucement dans ses bras et va dans la salle de bain. Nous allons dans le bain et faisons couler l'eau chaude sur nous.

L'air devient humide et chaud. Je me blottis contre la peau nue de mon alpha et soupir d'aise.

- C'était si bon... que je dis sans réfléchir.

- Oui... ton corps est sexy et tes réactions sont délicieuses.

Je rougis et cache mon visage en marmonnant qu'il ne faut pas dire ça. Que je ne suis pas un désert. Il rigole et embrasse ma nuque, me faisant frissonner.

Je me tourne dos à lui et fait aller mes pieds dans l'eau. Mon cœur se calme progressivement. Tellement que la fatigue me rattrape et que je commence à m'endormir. Un bruit aigus retenti, c'est la sonnerie de l'interphone dans l'entrée. Nous sortons de la baignoire et j'enfile un peignoir moelleux blanc pendant qu'Alexei met une serviette autour de sa taille avant de sortir.

Moi, je prend le temps de prendre une autre serviette et le suit. Il appuie sur le bouton pour répondre et j'en profite pour éponger ses cheveux.

- Qu'est-ce qui se passe Alfred? demande-t-il avec une légère impatience dans la voix.

- Quelqu'un veux monter vous voir, répond le réceptionniste.

- Qui? grogne mon alpha.

Le nom de Anton Baranov nous parviens et Alexei se crispe.

- Laisse le monter, dit-il finalement.

- C'est qui? que je demande inquiet.

Il ne répond pas et va dans la chambre pour enfiler des vêtements. Moi je ne sais pas quoi faire. On cogne à la porte et j'ouvre. Il y a de l'autre côté un jeune homme dont les cheveux argenté, bien que court, ne sont pas sans me rappeler mon alpha.

- T'es qui? crache-t-il en me toisant de ses yeux violets clairs.

- Ne parle pas comme ça à mon oméga An, réplique Alexei en arrivant derrière moi. Aller, entre et explique moi pourquoi tu viens chez ton vieux frère.

Frère?

- Mais vous êtes trop bon mon seigneur! se moque le jeune homme en entrant.

Il est plus petit, moins musclé et a un visage plus enfantin que mon alpha.

- Vincent, dit ce dernier, je te présente Anton. C'est mon petit frère.