Chapitre 11: La vie à l'appartement

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J'ouvre lentement les yeux. La pièce est plongée dans la pénombre, mais un mince filet passe entre les rideau. Je suis dans le lit d'Alexei? Non, c'est mon lit aussi. J'imagine...

Tien, je ne suis pas collant ou sale? Je bouge un peu et réalise que je suis tout propre. En touchant ma nuque mes doigts rencontrent un pensement.

- Tu es réveillé?

Je sursaute comme pris en faute et m'assois en tirant la couverture contre mon torse. Mon alpha entre dans la chambre en ajustant sa cravate. Il pose un cellulaire dans mes mains.

- J'ai acheté ce téléphone pour toi, explique-t-il en allant dans le dressing. L'abrutit à encore fait une bêtise et je dois aller parlementer pour le sortir du pétrin.

- Qui est-ce? que je demande.

- Oh, mon petit frère. Il ne crée que des problème et après je dois calmer le jeu avec mes parents qui sont assez stricts.

- Tu reviens quand?

Je suis inquiet. Je n'ai jamais été seul de toute ma vie moi!

- Je devrais être revenu pour le repas du soir.

- Donc je serais seul toute la journée?

- Non, nous sommes déjà le midi dorogoy, rigole l'alpha en enfilant une veste de complet chic noir. Si tu veux me parler mon numéro de portable est dans les contacts de ton téléphone et s'il y a le moindre problème tu peux appeler Alfred avec l'interphone dans l'entrée.

- D'accord.

Je le regarde sans rien dire. Je vais réussir à ne pas paniquer? Est-ce que tout ira bien?

- N'hésite surtout pas à m'appeler si quelque chose arrive, dit-il en venant m'embrasser.

Surpris, je le regarde les yeux grand ouvert quitter la pièce. Il me cri « au revoir » de l'entrée en mettant ses souliers avant que retentisse le bruit de la porte se refermant derrière lui.

Mes yeux se tournent vers le cadran sur sa table de chevet. 13h y est indiqué. Je me lève et remarque mes bagages au pied du lit. J'y prend un pantalon et un chandail pour les enfiler. Mon ventre gronde et je me dirige vers la cuisine.

Pour satisfaire ma faim je trouve une pomme dans un bol sur le comptoir et un carton de jus d'orange dans le réfrigérateur. Je bois le verre que je me suis versé avant de manger le fruit. Devant moi s'ouvre la grande air ouverte qui serre de salon, de cuisine, de salle à manger et donne accès à la mezzanine encastrée dans le mur. J'irais bien y faire un tour tien.

Jetant le trognons de pomme je m'avance vers le petit escalier en bois clair et monte. En haut je trouve un espace au plafond bas parallèle au reste de la pièce. Une petite rembarde empêche de tomber en bas. Le mur du fond est occupé par une bibliothèque. Une guirlande de petites lumières jaunes fait le tour du plafond en latte de bois incliné et l'éclairage est compléter pas une lanterne en métal peint en noir est posé au sol à côté du fin matelas qui couvre une bonne partie du plancher. Cinq coussins de différentes formes et couleur ainsi qu'un plaide sont posé sur ce dernier.

Je ne résiste pas à l'envie de prendre place et choisir un livre. Ce ne sont pas des petits livrets pour enfant ou des encyclopédies comme au couvent. Il y a des vrais romans de science-fiction, quelques uns d'amour, beaucoup de suspenses... bref une belle collection.

J'en choisis un et lit les premières pages. Le vocabulaire bien plus recherché que ce que j'ai l'habitude de lire. C'est bien trop différent, tellement que je finis par arrêter et redescendre. Je passe derrière l'un des deux sofa doré et regarde la télévision. Je pourrais écouter quelque chose... non.

Je vais dans la chambre et trouve un panier de linge sale plein. Je vais faire le lavage, au couvent on nous enseigne que c'est une tâche essentielle pour être un bon oméga à la maison et que ça peut faire plaisir à notre alpha.

Je prend le panier et vais dans la salle de lavage. Les murs sont peints en turquoise pastel et les armoires au dessus des machine sont blanches. Je m'approche et met les vêtements pâles dans la laveuse et rajoute le détergent avant de partir le lavage. Je prend le balais caché derrière la porte et vais le passer partout dans l'appartement. J'en profite pour remplir le lave-vaisselle et passer un coup de chiffon sur l'îlot.

Des coups se font entendre à la porte. Qu'est-ce que je fais? Mes pas me mènent dans l'entrée et je regarde dans le judas. Il y a un homme de l'autre côté.

- Alexei tu es là? demande-t-il.

- Il... Il est pas là! que je répond en espérant qu'il parte.

- Et qui me le dit?

- Son oméga!

À peine les mots sortis de ma bouche je fige et met une main sur ma bouche. Je viens vraiment de le dire à voix haute? Mes doigts se posent sur le pensement sur ma nuque. Oui, je suis son oméga maintenant.

- Son oméga? Vraiment?

- Oui!

- Et bien lorsqu'il sera de retour tu lui dira qu'Élliot est passé.

- D'accord...

Je le regarde s'éloigner et ouvrir la porte de l'appartement d'en face. C'est donc lui le voisin. Juste pour être sûr je vérifie le loquet de la porte et vais dans la cuisine. L'horloge au mur affiche 14h. Je pourrais faire des biscuits tiens.

Dans un premier bol je mélange la farine, le bicarbonate et le sel. Dans l'autre il y a le beurre, la cassonade et le sucre. J'y ajoute l'œuf et le jaune d'œuf avant de brasser avec une cuillère en bois jusqu'à ce que ce soit homogène. J'incorpore les ingrédients secs et les pépites de chocolats, puis couvre la pâte et la laisse reposer au réfrigérateur pendant une heure. J'en profite pour aller mettre la brassée de linge dans la sécheuse et en partir une nouvelle, de vêtements foncés cette fois.

Le repos terminé je vais préchauffer le four,  mettre des boules de pâtes sur une plaque et mettre cette dernière à l'intérieur.

Je vais dans le salon et roulé en boule dans l'un des sofa j'écoute une série sur la télévision jusqu'à ce que la minuterie de cuisson sonne. Je sors les plaques du four, l'éteins et pose chaque cookies sur une grille pour les laisser refroidir.

J'ai besoin de cuisiner encore pour oublier que je suis seul dans le condo. Je choisis une recette de croquette de poisson mayo citron-chili.

La première étape est de mettre dans le robot culinaire du céleri, de l'oignon vert, du persil et hacher le tout finement. Je réserve la préparation dans un bol et ajoute le poisson dans le récipient du robot culinaire. Il faut le hacher sans le réduire en purée. Je l'inclue ensuite avec de la mie de pain, l'œuf, la moutarde de Dijon et le poivre à la préparation de céleri et je mélange. Avec mes mains je façonne les croquettes et les met dans un grand poêlon en fonte avec de l'huile. Pendant que ça cuit je fouette dans un petit bol mattonaise, jus de citron et l'assaisonnement au chili. Ne reste plus qu'à retirer les croquettes du feu et servir avec la sauce.

Je termine de dresser les assiettes quand la porte d'entrée s'ouvre et que quelqu'un entre. 

- Je suis rentré! cri Alexei.

- Juste attend!

Il arrive et m'embrasse. Je reste impassible, surpris par son geste.

- Qu'est-ce qu'on mange? demande-t-il. Ça sent rudement bon.

Je souris et le laisse prendre place à l'îlot. Si c'est pour être ça ma vie je devrais réussir à m'y faire.

ABO: OmégaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant