Chapitre 1: La vie au couvent

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Je n'ai pas de souvenir de mes parents. À la suite de la loi sur les omégas mâles instaurée en 2028 tout garçon aillant oméga comme second sexe dois être remit au couvent le plus proche dès l'âge de 4 ans. C'est parce que nous sommes incontrôlables, nos chaleurs nous rendent vulnérables et dangereux. Mais les alphas n'ont-ils pas la même chose? Non... ils sont puissants et intelligents. Nous, les omégas, ne sommes bon qu'à engendrer des enfants exceptionnels et servir de bibelot.

Voilà pourquoi je suis là, dans cette classe où les différents professeurs défilent par périodes pour nous apprendre, à moi et au cinq autres garçons, des choses essentiels pour devenir de bonnes épouses. Il parait que cela paie bien d'être professeur dans un couvent comme le notre.

Je n'écoute que d'une oreille l'enseignant, car nous faisons de la révision. Mes yeux se portent sur la fenêtre. De l'autre côté de la vitre le vent d'octobre joue dans les branches nues du chêne au pied duquel, pendant l'été, nous allons lire ou discuter durant nos temps libres.

- Qui peut me dire ce qu'il faut faire lorsque votre alpha à ses ruts? demande l'homme devant nos quatre bureaux bien alignés.

Celui devant moi lève la main joyeusement.

- Oui Julio?

- Nous devons le laisser faire, répond le roux aux regards vert émeraude fier d'avoir la réponse. Notre devoir est de soulager ses désirs et lui donner des enfants. De plus, si nous nous abandonnons à ses phéromones nos chaleurs arriveront et ce sera encore mieux.

- Très bien Julio, sourit M. V.

Nos professeur n'ont pas de nom. Ils sont distingués uniquement par la lettre de leur nom et la matière qu'ils enseignent. Ils portent un masque blanc cachant le haut de leur visage et un grillage noir, nous empêchant de voir leurs yeux. Quel regard peuvent-ils bien avoir derrière cette barrière? C'est pour nous empêcher de nous attacher, c'est sûr. Les seuls liens que nous pouvons créé dans les couvents, c'est entre élèves.

La cloche de la fin des cours résonne. Le professeur remballe ses affaires et nous souhaite une bonne journée avant de partir. Yen, le plus farceur, saute de sa chaise et grimpe d'un bond sur le bureau.

- Finit la semaine! cri-t-il en se mettant à danser.

Samaël rigole et Julio se met à danser avec lui. Sano secoue doucement sa chevelure blonde, rassemble ses choses et leur demande de se calmer.

- Ce n'est que demain que la vrai liberté commence, réplique-t-il. Nous ne sommes que jeudi.

- Laisse nous nos illusions, couine Julio. 

Une fois les excités apaisés nous sortons tout les quatre ensembles et marchons dans le couloir. Yen dresse ses cheveux court sur sa tête et imite l'un de nos professeurs, celui qui semble d'origine asiatique comme lui. Rien à faire, nous rigolons tous cette fois.

En dehors des cours nous pouvons faire ce que l'on veut. En se rendant au dortoir nous croisons la classe des élèves deux ans plus jeunes que nous. Ils ne sont que trois. Ils nous sourient et continu leur chemin. Les regards sont comme d'habitude attirés par Rewayn, l'un des seuls pensionnaires à la peau brune. Il faut dire que ses yeux bleu ciel contrastent avec sa peau d'ébène et donnent une impression de mysticisme.

- Tu es une célébrité! se moque Yen en le poussant du coude.

- Arrête un peu, c'est n'importe quoi. Ils sont justes curieux. Ils n'ont que 14 ans après tout.

- C'est vrai, que j'acquiesce. Mais c'est aussi vrai que tu es beau. Je les comprendrais si tu n'étais pas dans notre classe.

Il me sourit avec des yeux étrange puis nous continuons notre route. Je crois savoir quel est ce regard. Ce mélange de regret, d'appréhension et d'inquiétude, je l'ai vu dans le visage de plus vieux certaines fois. Lorsqu'ils marchaient pour la dernière fois dans les couloirs du couvent, où lorsqu'ils se rendaient dans la salle des visites pour voir celui qui les a choisit. Mais cette fois, c'est sur mon ami que se trouve cette expression.

ABO: OmégaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant