Chapitre 21: Réconciliation et bébé

2.2K 191 4
                                    

Romane est née le 30 mars en pleine forme. Les bébés d'oméga mâles naissent bien plus petit que les autres. Ils demandent beaucoup de lait pendant les premiers mois pour finir par rattraper les enfants nés de femmes.

Je viens de réussir à coucher ma fille et vais prendre mon déjeuner. Mon ventre gronde, ça creuse l'appétit faire du lait. Je regarde le calendrier sur le réfrigérateur et hoquette en laissant tomber ma pomme parterre.

- Quoi?! s'écrit Alexei en arrivant précipitamment. Tu es blessé?!

- Non... Nous sommes en avril!

- Euh... oui?

- Noël! Et le jour de l'an! Nous n'avons rien fait!

- Oh, ça. Ne t'inquiète pas, on se rattrapera cette année. Et puis tu étais si épuisé par ta grossesse, je ne voulais pas t'ennuyer avec les fêtes.

- Mais!

- Ce n'est pas grave moya lyubov'.

Je reprend ma pomme et mange lentement. J'ai oublier ça, comment j'ai pu! Je me sens si mal... Je fais les cent pas entre la cuisine et le salon. Je dois commencer à préparer les fêtes dès ce soir. Tout doit être parfait cette année.

Des coups sont cogné à la porte et je vais ouvrir. Anton est là. Je le fais entrer et lui souhaite la bienvenue.

- Je vais bien. J'imagine...

Je souris doucement et frotte son dos. Aujourd'hui nous allons présenter Romane à M. et Mme. Baranov. An va en profiter pour y retourner et s'expliquer. Selon Alexei ma présence et celle du bébé va calmer les enjeu, mais je suis inquiet. Ils ne m'ont jamais vraiment parler de leurs parents. Je fais quoi s'ils ne m'apprécient pas? Et si je n'étais pas assez bien? Ils vont quand même accepter Romane? Je ne veux pas que mon bébé soit détesté!

Mon alpha arrive et embrasse mon front doucement.

- Tu es tout pâle, dit-il en caressant ma joue. Détend toi, nous n'y allons que cet après-midi. Et tout ira bien.

- Et si je ne suis pas assez? que je chuchote.

- Quoi?

- Pas assez beau, féminin, gentil, doux...!

Il m'embrasse doucement, me faisant taire.

- Ils vont t'adorer. Ne t'en fait pas.

- Et pour ton frère? Tu es sûr que tout va bien se passer pour lui?

Alexei ouvre la bouche, puis la ferme. Il ne sait pas et je m'inquiète. Il a déjà assez souffert.

- Je... vais prendre une douche... dit Anton.

- Tu en as pas déjà pris une? demande mon alpha.

- Oui.

Il va dans la salle de bain. Moi j'entend un cri de Romane et vais voir rapidement.

- Tout va bien ma chérie?

Elle me regarde avec ses grands yeux bleu pâles si semblables à ceux de son père et couine en tendant les bras vers moi. Je souris et le prend contre moi. Voyant qu'elle colle son visage à mon torse je m'installe sur le lit et commence à l'allaiter.

À 1 mois elle a presque atteint la taille des bébé nés de femmes. Le médecin dit que c'est parfait et je ne pourrais pas être plus content.

- On va aller voir Mamie et Papi. Tu vas leur montrer ton beau sourire?

Mon bébé serre mon doigt avec une force surprenante en continuant de boire. Elle est si adorable!

Lorsque mon téton commence à faire mal je la change de côté et caresse ses petits pieds. Parfois j'ai du mal à réaliser qu'elle était dans mon ventre. Pourtant les douleurs que j'ai encore me le rappellent dès que je m'assois trop rapidement.

Une fois rassasiée elle pousse mon torse et agite ses bras dans tout les sens. Je remet mon chandail comme il faut et la met sur le dos pour la regarder.

Romane me sourit et gazouille joyeusement.

- Tu es belle ma chouette, que je dis en caressant doucement son visage.

- Chéri? demande Alexei en arrivant.

- Quoi?

- Tu as faim? Il est midi.

Il pose une assiette avec sandwich et une salade devant moi avant de s'étendre à côté de notre fille. Je mange un peu puis me lève et prépare un sac avec le nécessaire pour son déplacement. 

- Anton est prêt? que je demande. C'est presque l'heure de partir, met lui ses habits chauds.

Je sors de la chambre et trouve mon beau-frère assit sur le sofa. Je lui caresse doucement le dos.

Nous sommes rapidement tous prêts et il est décidé qu'Anton vient dans la voiture d'Alexei. J'attache Romane et vais prendre place côté passager.

Le trajet se fait dans un silence lourd. Le bébé dort, inconsciente du malaise qui grandi alors que nous sortons de la ville pour nous diriger vers une banlieue riche et calme.

Lorsque la voiture s'arrête finalement devant la grande maison blanche j'ai une pensée pour le couvent où j'ai passer mon enfance. Nous descendons et au fur et à mesure que nous avançons vers la porte je vois Anton sur le point de s'enfuir.

Alexei me confie le porte bébé et ouvre la porte avant de pousser son frère dans le vestibule. J'entre après et la porte se referme.

- Moi deti! Moi deti (« Mes enfants » en Russe)! s'exclame une femme en arrivant dans la pièce.

Elle m'a tout l'air d'une grand-mère tendre et adorable, loin de l'image de la mégère stricte que dépeignait mon beau-frère. En partie caché derrière mon alpha je la vois serrer son plus jeune dans ses bras.

Elle se retourne vers l'aîné et me remarque enfin.

- Bozhe moy (« mon dieu » en Russe)...! souffle-t-elle. Ty omega moyego bol'shogo (« C'est toi l'oméga de mon grand » en Russe)...

- Mama (« Maman » en Russe), dit Alexei, il ne parle pas Russe.

- Désolée, hoquette-t-elle en essuyant ses larmes. C'est l'émotion...

- Respire Anastasia, dit doucement son mari en arrivant derrière elle.

Ses cheveux gris sont plaqué vers l'arrière et ses yeux bleu limpides trônent solennellement dans son visage pâle tendu. Ses habits impeccables lui donnent un air terriblement strict.

Il regarde Anton, puis Alexei et moi. Il s'approche et tend la main vers son jeune fils.

- Je suis heureux que tu sois enfin revenu An, dit-il en lui caressant la joue.

Après l'homme se retourne vers moi et s'approche. Je retiens mon souffle et serre ma poigne sur le porte bébé.

- Je peux la voir? demande-t-il.

Je repousse la petite couverture rose et le laisse voir Romane. Son visage impassible se transforme en une fraction de seconde: il sourit et son regard devient tendre.

- Elle est adorable! déclare-t-il. Je t'en prie, donne moi ton manteau et passons au salon.

Deux minutes plus tard je suis assis sur un sofa à côté d'Alexei, Romane dans mes bras. Mes beaux-parents sont sur le sofa en face et Anton reste silencieusement enfoncé dans un fauteuil.

- Nous sommes vraiment heureux d'enfin te rencontrer, dit Anastasia en essuyant encore ses yeux. J'avoue que j'ai été étonnée de la grossesse si rapide. Alex ne t'a pas forcé?

- Mama! s'indigne mon alpha.

- Non, que je dis en posant ma main sur sa cuisse. Il n'a rien fait de tel, je suis totalement bien avec lui. Le bébé était une surprise, mais nous allions en avoir tôt ou tard.

La discussion coule d'elle même malgré le fait qu'Anton ne dise pas un mot.

ABO: OmégaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant