Un destin inévitable (Inescapable fate) [terminé]

Chapitre 16

Le soleil commençait doucement à se lever, la fraîcheur du matin se mêlait à la chaleur naissante de cette nouvelle journée qui s'annonçait sans un nuage. Plusieurs rayons rentraient à travers les rideaux du salon de l'appartement de Clarke, ce qui réveilla la blonde. Toujours à demi-réveillée, elle voulut se lever du canapé mais sentit un poids contre elle l'empêchant de bouger, quelque chose de chaud et doux calé tout contre elle. Soudain, elle se souvint de la soirée de la veille. Elle toucha de sa main la chevelure sombre et la peau suave de Lexa qui dormait encore profondément. Elle ne rêvait pas. Sa respiration était régulière, son visage détendu, elle paraissait beaucoup plus jeune endormie. Elle avait l'air d'une princesse dans son sommeil, Clarke eut envie d'embrasser ces lèvres qui ne demandaient qu'à être goûtées. Elle hésita et puis, elle se pencha en avant tout en fermant les yeux. Elle savoura ces lèvres à nouveau, un baiser chaste et léger. Lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle fut surprise de découvrir Lexa les yeux bien ouverts et le sourire aux lèvres. Oups. Le rouge lui monta rapidement aux joues, ce qui valut un rire de Lexa.

« Tu n'as pas à être gênée, Clarke J'aime quand tu m'embrasses... Vraiment... »

De son regard profond et envoûtant, elle devança Clarke et l'embrassa à son tour. Elle voulait lui montrer qu'elle voulait ça tous les matins, et qu'elle la voulait elle. Le baiser devint beaucoup plus fiévreux et demandeur. La température monta crescendo et Lexa passa une main sur la nuque de Clarke pour la ramener un peu plus contre sa bouche. Sa langue impatiente entra subtilement dans la danse et Griffin l'accueillit vivement avec la sienne. Cette fois se fut Clarke qui n'en pouvait plus et qui ramena Lexa au dessus d'elle. Celle-ci le regard en feu, littéralement, se releva de façon à être assise à califourchon sur Clarke qui posa instinctivement ses mains de par et d'autre de ses hanches. La jolie brune voyant vers où tout ça allait mener, s'abaissa avec un sourire narquois et lui fit candide, un simple bisou tendre sur la joue. Puis, elle se releva et descendit de Clarke, la laissant pantelante et étonnée. Peut-être légèrement retournée et frustrée aussi.

« Allez hop ! Il est l'heure de se lever, ma chère. »

« Quoi ? Non, reste ! Mais pourquoi ? Tu plaisantes, il est même pas huit heures ? Attends, tu as quelque chose de prévu un dimanche à cette heure-ci ? »

« Serait-ce un caprice, une plainte ? Je ne savais pas Clarke si avidement impatiente et possessive... Tu as bien changé. »

« Eh ! Ne te moque pas de moi, s'il te plaît... » Elle rougit à nouveau et se cacha un peu sous la couverture.

« La technique de l'autruche ne fait que confirmer mes dires, tu sais. Je suis désolée, je dois absolument voir mes parents aujourd'hui. Je leur ai promis. »

« Tu dois souvent rendre visite à tes parents à huit heures du matin ? »

« Et bien, pour être franche, mes parents dorment très peu et c'est certain qu'ils sont déjà debout et bien actifs à cette heure matinale. Ma mère doit être dans son jardin à s'occuper de ses nouvelles boutures et mon père dans son bureau sous la paperasse. »

« Et bien, moi le dimanche je dors à huit heures et souvent jusqu'à onze heures même. »

« Rassure-toi, moi aussi normalement mais bon, je préfère ne pas arriver en retard, surtout si c'est pour parler affaires et gestion de l'entreprise. Plus vite ça sera fait, plus vite je pourrais revenir te voir, peut-être même avant que tu ne sois levée... enfin, si c'est ce que tu veux et si ça ne te dérange pas. »

Clarke roula des yeux car pour elle la réponse était plus qu'évidente.

« Comme si je pouvais te refuser quoique que ce soit maintenant que... tu m'as ouvert les yeux. »