Mon étoile fuyante

33 4 0
                                    

Je suis restée quelques jours dans le lit d'hôpital avec mon petit.

Il dort la plupart du temps pendant que moi je me repose .
Avec lui j'arrive à un peu alléger le poid qui me pèse depuis maintenant neuf moi .
Parfois il me sourit, c'est drôle quand on pense qu'il réussit à apprendre quelque chose que je n'ai pas réussi à faire pendant neuf mois , en quelques jours...

Et moi aussi je souris , un peu , pour lui apprendre le language universel , en temps que "mère" c'est mon rôle non?

Et ce moment il dort dans mes bras j'aimerais rester là, qu'il n'y ai que lui et moi , et rien d'autre , mais un toquement a la porte me ramène à la réalité.

Une infirmière se montre dans la porte entrouverte et l'informe que quelqu'un veut me voir elle s'écarte et je vois Grégoire.

Grégoire : Salut, ça fait longtemps

Andréa : oui n'est-ce ce pas ?

Grégoire : c'est donc lui le petit Emmanuel ? Qu'il est mignon, Andrea...

Andréa : un vrai petit ange.

Il reste là pendant quelque seconde à me regarder, je ne bouge pas, qu'est-ce qu'il se passe ?
Il fronce les sourcils et serre les points avant de me regarder dans les yeux.

Gregoire : Andréa , je t'en pris , pardonne moi. Je suis vraiment désolé , mais c'est ton souhait et je le respecte .

A ces mots il s'approche et prend délicatement Emmanuel de mes bras , le petit ange le regarde avec un air étonné et endormi
Je le rappelle alors ce que je lui avais demandé neuf mois au paravent.

Andréa : A...Attend un peu s'il te plaît

Gregoire : je suis désolé, j'aimerais mais ce n'est pas possible

Andréa : Attend Grégoire !

Gregoire : ça va juste te faire encore plus de mal

Il prend direction de la porte
Malgré le mal de l'accouchement , je me lève

Andréa : juste un tout petit peu

Il presse le pas

Grégoire : Arrête Andréa je ne veux pas que ce soit plus douloureux que maintenant

Andréa : S'il te plaît laisse moi juste un tout petit peu de temps

Gregoire : excuse moi

Je sens le regret dans sa voit mais je n'abandonne pas, pas maintenant

Andréa : je te pris je t'en supplie

J'entends Emmanuel commencer à paniquer

Des larmes commencent à se former au coin de mes yeux

Andréa : ne me l'enlève pas

Je ne veux pas , je ne peux pas
Il dort de l'hôpital , je le suis , je suis lente a cause de l'anesthésie mais je ne peux pas lâcher

Andréa : Attend Emmanuel !

Je ne peux pas le laisser c'est ma seule raison de vivre , ma seule raison de sourire , ma seule raison d'être

Andréa : Emmanuel ne t'en va pas !

Les larmes coulent au long de mon visage

Je commence à courir

Mon seul ange , ma seule étoile dans mon ciel remplit de nuage

Andréa : Emmanuel je t'en pris

Ma seule bouée dans cette tempête

Andréa : Ne me quitte pas!

Ma seule lumière dans cette nuit obscure

Je veux couture le rattraper, le tenir dans mes bras encore
Mais quelque chose m'arrête.

Je me souviens du sang sur mes mains
Je me souviens du cadavre au sol
Je me souviens de mon mari
Mon mari en sang dans le salon
Mon mari assassiner dans le salon

Je ne coure plus
Je ne marche plus
Je ne bouge plus

En ces quelques jours j'avais oublié ...
Oublié qui j'étais
Une meurtrière qui assassiné son mari .
Qui a détruit l'avenir de son fils
Et qui mérite de pourrir en prison

Je relève la tête juste pour voir mon frère mettre Emmanuel dans la voiture puis rentrer a son tour , allumer la voiture pour s'en aller loin,sans se retourner

Andréa : *en chuchotant* Non pitié , ne me laisse pas

Je tombe en sanglots sur le bitume froid.
Neuf mois auparavant , je vivais constamment dans la peur , mon mari étais alcoolique , mon mari me battait , je suis restée neuf mois en captivité dans un hôpital , j'ai un poid qui alourdis chaquns de mes pas ,
mais de tout ça , c'est le départ de mon fils qui m'a le plus fait mal
cette fois ce n'est pas mon épaule ou ma main droite , c'est mon coeur qui est touché .

Avant que la voiture parte j'ai crue entendre quelqu'un m'appeler en chuchotant : "maman "

Ne m'en veux pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant