le sacrifice d'une criminelle

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Je vais au commissariat, mon mari a été assassiné.

Je sort , l'air est frais , le soleil brille.
Le dernière fois que je suis sortie étais la semaine dernière, c'est a ce moment là que le médecin m'a dit que j'étais enceinte, aujourd'hui ce n'est plus la même histoire .
Je ne suis plus la femme enceinte victime d'une mari violent mais la criminelle enceinte de ce mari violent.
J'aurais aimé que le motif de ma sortie sois acheter le pain où aller au cinéma mais non, ce n'est pas possible, pas avec ce que j'ai fait .

C'est une sensation étrange de sortir sans devoir demander l'autorisation de Marc.

J'aurais aimé que les choses soient différentes...

L'entrée d'un Parc n'est pas loin, oh le nombre de fois où je rêvais d'y entrer et de me détendre sous le bruit lointain des rires d'enfants...
Toutes ces fois où je rêvais d'être débarrassée de Marc pour être vraiment libre...

Et maintenant ?

Je suis plus prisonnière que jamais.

Des enfants entrent et sortent du parc. Ils doivent sûrement sortir d'une école proche.

J'aurais pu faire partie de ces parents qui accompagnent du regard le sourire de leur enfants tandis qu'il glisse sur le toboggan chaud ou construire des pâtés dans le sable.

Mais je ne suis pas cette personne...

Non, je ne dois pas penser à ça, pas encore.
Je ne suis pas sortie pour pleurer un futur peut-être impossible mais pour assurer celui de mon enfant.

Je presse le pas pour éviter d'autre pensée de ce genre.

J'arrive à la rue où se trouve le commissariat , j'avance , pas à pas , je ne suis plus qu'un mettre et je m'arrête. Je pourrais tout simplement cacher les preuves et -

Non. Non , je ne veux pas , ce n'est pas qui je suis , si moi même je ne peux pas avoir une vie paisible , au moins , mon enfant en aura une .

Je fais quelque pas et pousse la lourde porte.

Il y a des gens assis dans la salle d'attente , je prend a mon tour , une place .

Trois personnes sont devant moi .

Un homme grand de 40 ans a peu près , une vielle dame qui lit un livre et une jeune femme, elle a l'air comme moi , mais elle n'a pas le poid que j'ai sur le cœur .

Les minutes qui passent avant qu'on m'appelle sont extrêmement longue .

J'ai l'impression que chaque seconde qui passe alourdi mon cœur et affermi mon corps
Encore
Et encore
Et encore...

Qu'à d je relève ma tête, la jeune femme se lève
C'est bientôt mon tour
Bientôt on saura qui je suis réellement

Une criminelle ...

Mon cœur s'accélère j'ai peur, j'ai envie de partir , de m'enfuir , de crier
Mais je reste parfaitement immobile .

On dirais que même mort , Marc a encore de l'emprise sur moi.

Une voie me tire de mes sombres pensées

La jeune femme : excusez moi ? Je crois que c'est a vous

Andréa : Oh eu oui pardon merci beaucoup.

Je me lève et marche le long du couloir .

Je toque a la porte et une voie me dit d'entrée
Je fais comme elle le dit et pénètre dans la petite pièce .

Le policier : bonjour Madame, je vous en prie prenez place

Je fais ce qu'il me dit et m'assoie sur le petit fauteuil.

Ne m'en veux pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant