「𝘤𝘩𝘢𝘱𝘪𝘵𝘳𝘦 𝘪」

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° [ᵖʳᵉᵐᶤᵉʳᵉ ʳᵉᶰᶜᵒᶰᵗʳᵉ]

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Enfant, je me sentais seul, et je le suis encore, car je sais des choses et je dois faire allusions à des choses dont les autres ne savent apparemment rien et que la plupart ne veulent pas savoir
— Carl Gustav Jung
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┏━━━°⌜ 赤い糸 ⌟°━━━┓

𝗝𝗔𝗡𝗩𝗜𝗘𝗥. 𝟮𝟬𝟭𝟯

Fuir.

Tu devais à tout prix fuir. Fuir et ignorer tes muscles endoloris, te hurlant d'arrêter cette course effrénée. Fuir et ignorer tes poumons brûlants, dû à ce froid mordant de cette nuit d'hiver. Fuir et ignorer ta respiration, se faisant de plus en plus saccadée et courte. Fuir et ignorer le vent hivernal te giflant éhontément le visage. Il s'engouffrait dans tes vieux vêtements usés. Probablement dans l'espoir de te ralentir, pour que tu finisses dans l'estomac de cette créature aussi bien monstrueuse qu'abominable, semblant sortir tout droit de l'imagination du plus tordu des humains, ou bien tout simplement des Enfers eux-mêmes.

Mais tu étais habituée à ces visions cauchemardesques. À les ignorer. À te faire ignorer. Te rendant aussi invisible que possible. Tu avais bien essayé de les combattre un jour, mais en vain. Sans que tu ne saches pourquoi, rien n'y faisait, que ce soit à la force de tes points ou à l'aide d'une arme, tu restais impuissante.

La fuite était ta seule solution lorsqu'ils te voyaient.

Tu avais donc appris à être prudente. Notant consciencieusement qu'ils étaient particulièrement prolifiques dans les hôpitaux et dans les écoles à tes dépens. Ou bien dans les cimetières et lieux abandonnés. Tu évitais ces endroits comme la peste, et dès que tu aurais amassé assez d'argent, tu avais pris l'irrémédiable décision de déménager au fin fond de la campagne japonaise, loin des villes où leur concentration était bien plus conséquente que dans les zones rurales. Mais malgré ta vigilance, te revoilà poursuivie par l'une de ces effroyables monstruosités. Autant certaines avaient une apparence grotesque, te décrochant souvent un sourire moqueur avant que tu ne passes ton chemin, mais d'autres pouvaient encore et toujours te tétaniser d'horreur si tu t'abandonnais à tes émotions.

Un corps d'apparence humanoïde, rachitique, anormalement grand. Un amas visqueux de chaires décharnées. Se mouvant rapidement sur ses quatre membres atrophiés aux extrémités angulaires et affûtés, dépourvus d'organes préhensiles. Un visage émacié, sous couvert d'une peau fine et uniforme, presque translucide, dont tu notas avec effroi l'absentéisme d'œils et lèvres, ne laissant derrière eux que deux trous béants, sombres et angoissants, ainsi qu'une bouche décorée de rangées de dents humaines jaunit. Être capable de faire honneur aux visions infernales de Bosch, aux monstres de Goya ou aux cauchemars de Giger.

𝘣𝘦𝘺𝘰𝘯𝘥 𝘵𝘩𝘦 𝘪𝘯𝘧𝘪𝘯𝘪𝘵𝘦 | Gojo Satoru x ReaderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant