「𝘤𝘩𝘢𝘱𝘪𝘵𝘳𝘦 𝘹𝘪」

1.9K 156 259
                                    

 ° [ᵃᶜᶜᶤᵈᵉᶰᵗ]

。↷ ✧*̥₊˚‧☸︎ミ°⌜¨༺ 𝗉𝗋𝖾́𝖿𝖺𝖼𝖾 ༻ ¨⌟°

Il n'y a pas de prise de conscience sans douleur.
— Carl Gustav Jung

— Carl Gustav Jung┊

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou télécharger une autre image.

┏━━━°⌜ 赤い糸 ⌟°━━━┓

𝗠𝗔𝗥𝗦. 𝟮𝟬𝟭𝟱

Tu scrutas longuement le reflet écoeurant qu'affichait le miroir de la salle de bains.

Tu étais répugnante.

Tu te trouvais méconnaissable. Le visage tiraillé par l'accablement et l'angoisse, tu faisais peine à voir. Tu étais aussi pitoyable que vilaine et moche. Si pitoyable que tu t'en trouvais repoussante et dégoûtante. Trop de ça et pas assez de si.

Aucun désir ni aucune motivation ne t'animaient. La force te manquait et tu ne trouvais plus aucune satisfaction dans ce que tu entreprenais. A quoi bon si cela ne menait à rien ? Tu étais seule, une femme détestable, sans tact et beaucoup trop brusque. Tu faisais fuir tout le monde. Personne ne voulait de toi, et tu le comprenais. Toi-même, tu ne te support...

Brusquement, tu t'aspergeas le visage d'eau, chassant toutes ces pensées néfastes tandis qu'une boule d'angoisse se formait dans ta gorge, tordant ton estomac d'effroi. Il était hors de question de retomber dans les affres de la mélancolie. Tu ne pouvais pas et tu ne voulais pas.

Il y avait Megumi et Tsumiki.

Tu n'étais plus seule, et même si ta vie demeurait immuable, tu ferais tout ton possible pour alléger celle des deux enfants. Du moins, jusqu'à ce que ceux-ci, à leur tour, empruntent des chemins différents et en viennent à t'abandonner.

Cette matinée était pourtant le début d'un week-end réjouissant et revigorant. Après avoir puisé dans tes économies pour louer un chaleureux hôtel traditionnel doté de thermes, tu disposais de toute une liste d'activités à faire à la montagne. Oui. Tu allais passer un bon moment avec eux et cette période difficile ne serait plus qu'un vague souvenir désagréable.

Néanmoins, la peur et l'inquiétude, lourdes sur tes épaules et asphyxiant ton esprit, eurent raison de ta rationalité et de ta responsabilité. Tu ouvris ton miroir, faisant aussi office d'armoire dans laquelle tu rangeais tous tes médicaments. Tu saisis deux boîtes de médicaments, dont la couleur ne t'était pas apparue depuis longtemps, et tu avalas machinalement un comprimé de chaque sans hésiter, avant de les ranger dans ta trousse de toilette.

Une mesure de précaution. Juste au cas où.

Tu achevas de ranger tes affaires pour les mettre dans le coffre de ta voiture et te mettre en route.

Ton programme était simple et facile : récupérer Tsumiki et Megumi à leur domicile, puis rouler pendant trois bonnes heures jusqu'à la préfecture de Shizuoka, pour finalement arriver en début d'après-midi et profiter d'une journée de repos bien méritée. Toi qui étais loin de briller pour ton organisation, voilà que pour une fois, tu en étais assez contente, même si c'était loin d'être parfait. Et puis, n'importe quel problème pouvait faire capoter tous tes plans. Mais pour l'instant, tu réussis à atteindre Saitama sans encombre.

𝘣𝘦𝘺𝘰𝘯𝘥 𝘵𝘩𝘦 𝘪𝘯𝘧𝘪𝘯𝘪𝘵𝘦 | Gojo Satoru x ReaderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant