Coucou ! J'ai créer une page instagram pour la fanfiction ! Je posterais tous les updates dessus !
Paix sur vous ♥
N A B I L
LES TARTERETS (CORBEIL-ESSONES) — 12 DECEMBRE 2004
23 H 55
TARIK ANDRIEU
Il faisait froid, le vent glacé ronge mes membres dénudés, les températures basses des journées de février me forcent à garder mes mains profondément enfoncées dans les poches de ma doudoune. Il n'y a pas plus dur que les journées d'hiver que nous passons aux pieds de nos bâtiments, à nous languir qu'un client en deux n'en viennent à nous réclamer une dose. Nous essayons tant bien que mal de nous réchauffer, en superposant les couches de vêtements, en allumant des feux dans de vieux containers ou à même le sol, ou en nous barricadant dans le hall du bâtiment D. Deux mois que mon père était entré en prison, et mes soirées se ressemblaient toutes.
Si j'avais trouvé un petit emploi à la SNCF, je l'ai vite délaissé pour vendre quelques barrettes en bas de notre bâtiment, ça s'avère beaucoup plus rentable qu'une journée à trimer entre les rails poisseux, et à supporter des collègues de travail que je n'apprécie pas forcément.
Là, je suis avec mes frères, avec ma famille et on s'entraide tous, on essaye de se tirer de la merde mutuellement, de rendre le moment moins pénible, et ainsi c'est beaucoup moins éprouvant.
Nous sommes étroitement installés sur les marches de l'entrée de mon immeuble, Imrân à ma gauche, Samir à ma droite, faisant face à un feu censé nous réchauffer. On est collés les uns aux autres à la recherche d'un minimum de chaleur. Nous avons tous les trois grandit ensemble, on a toujours tout fait ensemble. Si bien que les gens s'étonnent si l'un d'entre nous est seul. C'est drôle de nous savoir tous les trois ici, alors que plus jeune, après le décès du père d'Imrân, on s'était jurés de ne pas finir comme nos pères, et le frère de Samir, qui ont tous mal tournés à cause de la merde dans laquelle on se trouve actuellement. On a vite déchanté quand on s'est rendu compte que le seul moyen de maintenir nos familles à flot, et ce de manière correcte, était de nous plonger corps et âme dans ce milieu merdique.
Ça fourmille autour de nous, entre les ienclis, nos voisins, nos amis, les allers-retours incessants ont le don de nous rendre dingues. Si d'habitudes le bâtiment c'est un vrai moulin, et que ça ne nous dérange pas plus que ça, aujourd'hui nous lorgnons sur la moindre personne qui monte les marches que nous squattons, et essayons de filtrer au maximum. Ça nous casse les couilles, mais ce sont les ordres du chef, de mon père
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LES PLAIES | V O L #1 | N.O.S
Fanfiction𝐁𝐀𝐇𝐘𝐀 𝐁𝐄́𝐂𝐇𝐈𝐑 & 𝐍𝐀𝐁𝐈𝐋 𝐀𝐍𝐃𝐑𝐈𝐄𝐔 Bahya a le cœur en miettes, Nabil est perdu. Bahya fuit sa mère, Nabil cherche la sienne. Ils ne savent pas ce qu'ils veulent faire de leur vie. C'est dans une rue bondée de monde qu'ils se ren...