𝐁𝐀𝐇𝐘𝐀 𝐁𝐄́𝐂𝐇𝐈𝐑 & 𝐍𝐀𝐁𝐈𝐋 𝐀𝐍𝐃𝐑𝐈𝐄𝐔
Bahya a le cœur en miettes, Nabil est perdu.
Bahya fuit sa mère, Nabil cherche la sienne.
Ils ne savent pas ce qu'ils veulent faire de leur
vie.
C'est dans une rue bondée de monde qu'ils se ren...
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N'hésitez à aller jeter un coup d'oeil à la page insta de la fiction, j'y poste des updates et pourrait répondre à vos questions et commentaires dessus.
Bonne lecture et paix sur vous ♥
EMIRA BEN ALI
J'ai rencontré Tarik durant l'été précédent mon entrée en école d'infirmière à Corbeil, en 2006, moins d'un an après le décès de mon cousin. Je me souviens de tous les détails de cette journée-là. C'était un beau jour d'aout, un mardi, le soleil tapait sur les tours des Tarteret. Ça ne faisait que deux semaines que je vivais avec Khelti Fatima, et nous avions profités de cette journée pour nous prélasser sur les chaises en plastiques qu'elle avait installé sur le balcon. Mes pieds étaient croisés sur la rambarde, tandis que je sirotais un coca fraise bien frais, et qu'elle me racontait des anecdotes sur son fils. Elle ne parlait pas beaucoup de lui, mais je l'entendais sangloter la nuit, ou la voyait se tenir debout à l'entrée de sa chambre où elle n'avait rien déplacé depuis son décès, même son lit avait été laissé dans l'état, grossièrement fait. Elle me racontait la fois où Imran et son meilleur ami s'étaient retrouvés coincés sur le toit de la tour qui faisait face à celle où nous vivions, le sourire de ma tante à ce moment-là, avait illuminé son visage.
Tarik est entré sans taper puis nous a rejoint sur le balcon, nous avons sursauté toutes les deux quand nous avons entendu sa voix grave raisonner derrière nous. Quand elle l'a vu ma tante a lâché un petit cri, puis s'est levée et l'a enlacé, embrassant chacune des parcelles de son visage qu'elle pouvait atteindre, et ce malgré le fait qu'il fasse presque deux têtes de plus qu'elle. Elle avait ponctué chacun de ses baisers d'un mot tendre. Il l'avait étreint et embrassé son front, puis il lui avait expliqué que s'il n'était pas venu la voir les trois dernières semaines c'est qu'il était allé en Corse visiter sa famille paternelle. Puis nos regards se sont croisés. Mon cœur a raté un battement. Jamais avant ce jour-là je n'avais ressenti cela. J'ai eu l'impression d'être plongée dans l'océan havane de ses yeux, alors que mon cœur battait beaucoup trop vite, et que mes mains tremblaient anormalement.
« Coup de foudre assassin, en plein cœur, m'envoie tout droit au 7eme ciel »
On a dû se fixer durant une minute, avant qu'il ne se décide à me tendre une main que j'ai serré fébrilement tandis que ma tante me présentait.
- Tarik, avait-il avant de me sourire, me laissant remarquer une faucette au creux de sa joue gauche.
- Merci, avait-je répondu.
Khelti et lui ont rigolé, puis j'ai essayé tant bien que mal de me rattraper bégayant mon prénom, pour finalement prendre la fuite morte de honte. Lorsque je me suis rendue dans la cuisine, j'ai été frappée par la vision d'une ribambelle de sacs de course disposés sur le plan de travail.
