1943 {tomione}

chapitre 6. doughnuts

Voldemort identifié : à éviter

Quand je me suis réveillée ce matin tous les souvenirs de la veille me remontaient à l'esprit comme un mauvais rêve. Je ne me sentais pas en sécurité dans Poudlard bien que le garçon que j'avais rencontré n'était pas encore le mage noir que je connaissais.

Je savais que ce n'était pas honnête mais j'avais prétexté ne pas me sentir bien pour éviter les cours de la journée. Comme pour me rappeler que ce n'était pas une façon d'agir d'Hermione Granger, l'infirmière de l'école m'a obligée à rester au lit dans l'infirmerie. J'avais beau lui dire que je n'avais pas besoin d'être surveillée elle s'est entêtée à croire que c'était à cause du déménagement et qu'il ne fallait surtout pas que je me sente délaissée. C'est comme ça que je suis restée bloquer avec une madame Pomfresh bis.

À l'heure du déjeuner, j'ai entendu quelqu'un qui passait les portes de l'infirmerie. Quelques secondes plus tard Mimi Geignarde ouvrait les rideaux qui entourait mon lit.

- Mimi, qu'est-ce que tu fais là ? lui demandais-je faussement ravie.
- J'ai entendu dire que tu n'allais pas bien alors je suis venue te tenir compagnie, me répondit-elle réjouie.

À l'intérieur je me maudissais pour avoir inventé ce mensonge. Ce n'est pas bien de mentir Hermione. Maintenant je le savais, jamais plus je ne sécherai les cours.

- Tu n'es pas obligée tu sais, essayais-je de la dissuader.
- J'en ai envie.

Elle me souriait et s'est assise sans gêne sur le lit. Qui aurait dit que Mimi Geignarde pouvait être de bonne humeur ? C'est une chose qu'on ne voyait qu'une fois dans sa vie apparemment.

- Tu sais je ne te remercierai jamais assez, me confia-t-elle.

Je l'observais quelque peu déboussolée. Je ne me souvenais pas l'avoir aider.

- Avant que tu n'arrives tout le monde se moquait de moi, m'avoua-t-elle comme si j'avais parlé à haute voix. Surtout Olive, une vraie peste. Tu es la seule qui ne l'ait pas fait. Tu veux un beignet ?
- Non merci, répondis-je en la regardant le manger.

Soudain j'eus plus de peine pour elle que d'amertume. Je la laissais alors me raconter comment elle avait découvert que c'était une sorcière. Finalement son histoire ressemblait beaucoup à la mienne ; des parents moldus, fière d'avoir une fille sorcière. Elle a presque réussi à me mettre la larme à l'oeil, j'ai dit presque.
À la fin de son récit elle se leva pour rejoindre son cours de botanique. Dans un nouveau silence je me suis simplement allongée sur le lit en regardant le plafond. Mais le monde avait décidé, pour punir Hermione Granger, de ne pas me laisser tranquille aujourd'hui. Les rideaux s'ouvrirent à peine quelques minutes après le passage de ma visiteuse.

- Tu as oublié tes beignets ? lui lançais-je en rigolant.

Mimi me regarda amusé avec le visage de Tom Jedusor. Mais non Hermione : c'était Tom Jedusor aka Voldemort. Je me suis assise rapidement remontant ma couverture jusqu'au cou comme un vieux réflexe.
Celui-ci me regardait l'air moqueur pendant que je m'étais figée.

- Je te fais peur maintenant ? m'interrogea-t-il en s'avançant.

Je me suis obligée à me détendre pour ne rien laisser paraître. Pourtant trop de questions me montaient à la tête. Et si l'homme du couloir lui avait dit que je venais du futur ? Peut-être qu'il était venu éliminer la menace ?

- Non, lui mentis-je.

Je suis restée presque immobile en ne laissant bouger que mes yeux. Mais je n'entendais personne dans l'infirmerie.

- Pourquoi t'es venu ? osais-je lui demandé entre deux haut-le-cœur que je peinais à dissimuler.

Il mima un sourire et s'installa au bord du lit.

- J'ai une heure de pause, me répondit-il tout naturellement.
- Tu n'as pas des devoirs à faire ? Des BUSES à réviser ? demandais-je à tout hasard.

Il arqua un sourcil.

- Tu ne m'aimes pas.

Ce n'était pas une question mais une affirmation. Je n'ai pu retenir un rictus. Ce qui, contre toute attente, me détendit légèrement.

- Pourquoi ? ajouta-t-il.

J'avais plusieurs raisons : parce que tu as tué mes amis ; que tu es un horrible personnage ; que tu es le plus méchant sorcier que la Terre eu connue. Biensur je ne lui dis rien de tout cela.

- Je ne te connais pas c'est tout.

Un nouveau sourire s'est tissé sur ses lèvres.

- Je m'appelle Tom.
- Ça je le sais, grinçais-je légèrement.
- Je suis né le 31 décembre, ajouta-il rapidement.

Sans que je ne le veuille mes sourcils se haussèrent. Rapidement je repris un air neutre. Il fallait que je me débarrasse de lui.

- Écoute tu es trop jeune pour moi, dis-je avec indifférence.

Biensur c'était faux ; il avait au moins 50 ans de plus que moi.

- C'est vrai que deux ans c'est vraiment énorme ! répliqua-t-il avec ironie.

Je me renfrognais ; quand allait-il lâcher l'affaire ? Peur être que si je lui disais que j'étais une née moldue... non il me tuerait.

- Tu ne m'intéresses pas, finis-je par dire froidement.

Ça n'avait pas l'air de le vexé, au contraire il rigolait. Voldemort qui rigolait ! On aura tout vu aujourd'hui.

- Toi tu m'intéresses.

Par Merlin. Etait-ce un rêve ? Non je voulais dire : CAUCHEMAR.

- Tu es intelligente, drôle ; tu possèdes un caractère plutôt coriace...
- Tu as conclu tout ça en 3 jours ? me moquais-je en le coupant.
- Dès le premier, rectifia-t-il.

Je levais les yeux au ciel.

- Je suis honorée Tom, plaisantais-je.

Je me surpris à l'appeler par son prénom ; après tout je n'allais pas dire « Voldemort ». Après un court moment de silence il reprit rapidement la parole.

- Slughorn voulait te faire parvenir qu'une soirée se tiendrait demain soir, m'annonça-t-il finalement.
- Encore ? m'étonnais-je.
- Il adore ça, me répondit-il d'un haussement d'épaule.

J'acquiesçais alors.

- Message parvenue, dis-je pour mettre fin à la conversation.

Il sourit et se leva.

- À demain soir alors.

Il me lança un clin d'œil avant de partir sous mon regard que je voulais dédaigneux.

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