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— London Goes Dark  —

— London Goes Dark  —

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Lundi 4 octobre 1993

Les sirènes de police avaient hurlé tôt ce matin-là, les gyrophares projetant sur les murs de briques une intense couleur bleue, cette lumière rotative, véritable oiseau de mauvais augure. Les riverains étaient sur leurs paliers, le nez collé aux fenêtres, le regard rivé sur cette maison, sur les lieux du drame. Ils avaient une sorte de curiosité malsaine pour ce qui était arrivé à leur voisine. Comment ? Quelle arme ? Et le corps ? Les journalistes aussi se bousculaient devant le ruban de sécurité, cherchant la moindre information, quitte à corrompre les policiers sur place.

Non loin de là, deux personnes observaient la scène, la mine sombre. Ils restaient soigneusement à distance et veillaient à ne pas attirer l'attention sur eux, bien que leur accoutrement ne soit pas très discret. Vêtus de longues capes noires, ils dénotaient dans cette foule de moldus.

— On ne pourra pas approcher tant qu'ils seront sur place. Mais qu'est-ce qui leur prend autant de temps ?

— Je ne sais pas, Sirius. Mais c'est inquiétant.

Sirius Black poussa un long et profond soupir.

— Dix ans... Pendant tout ce temps, notre monde a vécu en paix. Pas de meurtre. Pas d'assassinat. La vie n'a jamais été aussi paisible.

— Il faut croire que les Aurors vont reprendre du service, déclara James d'un air fataliste.

Sirius plongea la main dans sa poche et en sortit un paquet de cigarettes. Au cours de ses voyages avec Regulus, il avait cédé à la tentation à force de fêtes et de rencontres. En revenant en Angleterre, il n'avait pas perdu cette habitude de fumer et devant ce spectacle noir, il n'avait pas résisté à l'idée de soulager son esprit.

— Tiens ! Regarde ! Ils sortent le corps.

Les deux mages virent des hommes en blanc sortir de la maison en portant un brancard, sur lequel était étendu un corps, recouvert des pieds à la tête d'une couverture de survie.

— Dunkan travaille toujours chez eux ?

— Aux dernières nouvelles, oui, répondit Sirius. Je rentre lui envoyer un hibou.

James hocha la tête tandis que Sirius écrasait sa cigarette consumée à moitié puis tournait les talons, se dirigeant vers une large moto qu'il enfourcha tout en vissant un casque sur sa tête. Le moteur rugit violemment au démarrage, un grognement sourd et puissant qui s'intensifia lorsque Sirius, en s'engageant sur la route, poussa l'accélération. Le maraudeur regarda l'engin disparaître au bout de l'avenue, sous les premiers pâles rayons du soleil d'Automne.

Il regarda encore la scène, jusqu'à ce que les ambulanciers ferment les portes du fourgon. Et alors qu'il allait partir à son tour, son regard accrocha une voiture de police dans laquelle se trouvait une petite fille. L'enfant de la victime, très certainement. James ressentit une vague de pitié pour l'orpheline. Avait-elle vu ce qu'il s'était passé ? La compassion qu'il éprouvait fut rapidement remplacée par un intérêt plus vif. Il sera peut-être possible de fouiller dans ses souvenirs.

L'Ombre de la Guerre T2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant